mercredi 23 janvier 2013

Scientific illustrations 4ème partie


Pour ceux qui partent à Tadoussac !


pour vous faire rêver à la plage de Tadoussac, sans touristes, avec des narwhals
Peu d’entre vous, sans doute, on prêté attention à Tadoussac ? c’est un village du Québec, au Canada, situé dans  le comté de la Haute-Côte-Nord. En 2006, on y dénombre 850 habitants. Il y a une église blanche avec le toit rouge vif. Des hôtels blancs au toit rouge vif. La mer, elle change de couleur comme partout. Alors pourquoi s’y intéresser, à des heures d’avion, puis de voiture, de Toulouse ? Eh bien Tadoussac constitue un pilier de l'histoire de la colonisation de la Nouvelle-France. En 1535, en remontant le fleuve Saint-Laurent, Jacques Cartier est saisi par sa beauté et y jette l’ancre. Il est suivi de Pierre de Chauvin, Sieur de Tonnetuit en 1599 et de Samuel de Champlain en 1603 qui y tournent les premières pages de l'histoire européenne en Amérique du Nord. Champlain aurait même songé un instant à établir sa colonie à Tadoussac, mais opta finalement pour Québec trouvant dans ce coin une région plus accueillante (et une capitale ce qui est mieux pour faire les courses).










En 1599, Henri IV accorde le monopole du commerce des fourrures à Tadoussac, à Dupont-Gravé et à de Chauvin. L'établissement est créé en 1600 par François Dupont-Gravé et Pierre de Chauvin, Sieur de Tonnetuit. Seuls cinq des seize hommes qui l'accompagnaient survécurent au premier hiver qu'ils passèrent dans la maison qu'ils y avaient construite : une cabane (blanche au toit rouge) au Canada.

c'était une manière de montrer le corps des cétacés habituellement immergés : le dessinateur simulait
un échouage sur la berge !

Vous allez me dire que tout ça, on s’en fiche. Pourquoi encore une fois ce village ? Figurez vous qu’il est situé non loin de l'embouchure de la rivière Saguenay. C'est une destination touristique prisée, principalement pour l'observation des baleines et grâce à la beauté sauvage du fjord glaciaire de la rivière. Le village est aussi reconnu internationalement, depuis 1998, comme faisant partie du très sélect Club des plus belles baies du monde. Plus de 300.000 visiteurs le visitent chaque année.


Vous connaissez le phénomène du choc de l’eau douce, se jetant dans l’eau salée ? C’est le cas ici. Il se produit un bloom de plancton, riche en nourritures diverses dont de minuscules crevettes : le krill. Les baleines depuis la nuit des temps font un périple mondial, dont l’une des escales est Tadoussac, à cause du bloom  dont elles se transmettent de mère en fille (et en fils) l’adresse. Qui dit bouffe dit nombreuses baleines, et depuis qu’elles ne sont plus massacrées, on en voit des tonnes. Il suffit de louer un zodiac, d’enfiler son gilet (de sauvetage, il est rouge) ; de repérer les souffles, (on repère les toulousains au fait qu’ils hurlent : « elle souffle con ! ! ») ; et d’approcher sans toutefois les énerver, provoquant ainsi le coup de queue fatal qui vous envoie en l’air sans crier gare (mais on ne signale pas trop d’accidents mortels grâce aux brassières de sécurité et puis en juin on a fait fondre les icebergs).


Une fois dépassé le handicap de la distance (depuis la vieille France), se rendre à Tadoussac, après être passé aux Açores, avant d’aller (plus tard) à Tahiti, est une étape indispensable dans une vie de chasseur (photographique) de baleines. On peut même louer un petit hydravion pour repérer les baleines de haut (grâce à l’écume de l’hélice) ; faire du rase-vagues pour les photographier, et remonter en chandelle pour éviter le jet sortant du nez. Après, on amerrit pile devant l’hôtel, sous le regard admiratif des passants. Mais il paraît que c’est très cher (il faut être émir propriétaire d’un puits de pétrole au Quatar).









En fait de baleines, il s’agit surtout de baleines à bosse, et mieux encore de cachalots, je dis mieux car au lieu de fanons, ils ont des dents émaillées caractéristiques, dans lesquelles on peut sculpter des scènes typiques de chasse (à la baleine). Attention toutefois aux contrefaçons (made in China) ! Je vous ai rajouté pour le même prix quelques narwhals, car je trouve ce cétacé épatant, avec sa flèche de plongeur sous-marin pour perforer ses proies (et briser la glace quand la banquise lui interdit de remonter respirer).


En restant sur place au moins dix jours

on peut  rêver d’observer les descendants de Moby Dick !

Bon  voyage !

(l’intéressant est qu’on peut y penser pendant les trois mois qui précèdent…
…puis pendant le reste de ses jours…)


surtout ne faites pas de cauchemards !
il est très rare qu'ils remontent des profondeurs !