lundi 18 juin 2012

au temps des cerises

Les paroles du Temps des cerises furent écrites en 1866 par Jean-Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1868. Cette chanson est fortement associée à la Commune de Paris de 1871, l'auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante. En février 1974, Yves Montand la reprend pour son caractère révolutionnaire emblématique lors de son unique concert en faveur du Chili.

J’y pense en ce moment où nos deux cerisiers abritent les chants du merle : il dévore les cerises à sa portée, mais nous en a laissé deux saladiers, du moins celles à la portée de la grande échelle.


"Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.


Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.

Quand nous en serons au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour.


J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte.
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais fermer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur."