samedi 16 octobre 2021

Jacques Lasserre sculpte Angélique (1)


voici Angélique, figure d'ange




Je suis confus : Dax est pour moi comme une seconde patrie, famille paternelle, Jacques et Jacqueline à Saint-Paul, Castetcrabe sur l’Adour, Pierre Benoit, …massage aux péloîdes, Hôtel Splendid et son luminaire Art déco extraordinaire …chambre de Sacha Guitry… fêtes de Dax…courses de taureaux…et sculpture du Romain dont le chien découvre l’eau chaude et en est guéri !


Quand je découvre ce Romain, je ne me demande même pas qui est le sculpteur !

je suis confus !

J’en découvre de plus en plus en cherchant : des artistes, et leurs œuvres

En plus, son prénom est Jacques, je suis un peu plus vieux que lui : sculpte-t-il toujours ?

Il réside à Narrosse , c’est Jacques Lasserre

 


Les journaux locaux en parlent abondamment : voici la reprise d’un texte : « Les œuvres de Jacques Lasserre sont habitées par l’empreinte du père. Amoureux de son métier, le père de Jacques, Michel Lasserre communiqua sa passion à ses enfants qui embrassèrent des carrières artistiques. Une tradition familiale que Jacques - le frère cadet de Benoît - né à Dax en 1945, pérennise en travaillant la pierre et le bois dans son atelier du manoir de Narrosse dans les Landes ». 

« Avec son instrument, cet ancien enseignant de modèle vivant à l’école d’Art, formé aux Beaux-Arts de Bayonne et de Paris, taille des formes charnelles et laisse apparaître les veines du bois ou de la pierre pour donner une respiration à ses personnages féminins. « J’évide », dit-il, « pour aller chercher le noyau intérieur, l’âme du bois et de la femme ! ». Inlassablement, il sculpte le corps féminin aux allures d’ange ou de centaure tout en mouvement qu’il transforme et stylise à partir d’une représentation figurative. Il n'en reste pas moins attaché à la tradition de la Vénus nue qui, de la Renaissance jusqu’au XIXème siècle n'a cessé de constituer le sujet prédominant. 

Contradictoire, anticonformiste, au caractère indépendant, il n’appartient à aucun mouvement : « Voilà bien longtemps que je me suis affranchi des règles académiques et je me suis senti soulagé quand j’ai pris conscience que je ne répondais plus à la pesanteur des proportions ».

 


Indépendant mais s’enrichissant de l’expressionnisme de Modigliani avec ses formes toutes en rondeurs, Giacometti pour l’image statique en mouvement, Lipschitz et Picasso, pour leurs caricatures cubistes et Ingres pour son orientalisme. L’influence  de ce dernier se remarque avec la pose vue de dos d’ « Angélique », sculpture de bois à la peau naturelle veinée de noyer et au ludique clin d’œil « Ying et Yang » peints en aplats. Et Jacques, ce poète charnel termine son ode par « les femmes sont toutes belles mais je préfère les interpréter. Je ne copie pas. Je n’imite pas. Où serait alors la création » ?


J’ai trouvé son site internet. La liste des expositions, la dernière date du début de l’année, et parait avoir réuni les œuvres des particuliers qui ont aimé ses femmes. J’aimerais bien une Madeleine, comme celle qui coiffe ses cheveux roux.

Elle me fait penser à cette Madeleine du Louvre grandeur nature, enveloppée de sa chevelure bouclée

https://babone5go2.blogspot.com/2018/12/marie-madeleine-au-louvre.html

on comprendrait que le Christ ait succombé :

et moi alors ?

 



Le public landais connaît bien le travail du sculpteur. Sa première exposition personnelle fut présentée au centre culturel de Dax en 1974. De nombreuses autres expositions ont suivi à Biarritz, Bayonne, Anglet et Bordeaux notamment. Pendant plus de 25 ans, Jacques Lasserre a animé l'atelier sculpture de l'association culturelle de Dax.

Né à Dax et formé à l’école des Beaux-Arts de Bayonne, Jacques Lasserre s’oriente sur la technique de la sculpture et développe un intérêt particulier pour le travail du bois. C’est donc en travaillant principalement sur du bois, que l’artiste utilise ce matériau pour créer des œuvres figuratives, essentiellement liées à la représentation féminine.

En plus de la taille, il pratique aussi le modelage que l’on retrouve avec de petites esquisses en terre. 




Le public landais a peut-être également acquis une certaine familiarité, sans le savoir, avec certaines de ses œuvres. En effet, celles-ci ont conquis de nombreux espaces publics dans des villes et villages : installées sur des ronds-points et sur des places, dans des établissements scolaires à Narrosse, Tercis-les-bains, Rion des-landes et d'autres lieux, elles se sont fondues dans le paysage. Le groupe du légionnaire et de son chien, illustrant la célèbre légende sur le parvis de la cathédrale de Dax, a également été créé par le sculpteur. 


Cette exposition est composée d’une sélection d’une cinquantaine de pièces caractéristiques de sa production et provenant de collections publiques et privées en France et en Allemagne.

Cette exposition n’est pas choisie au hasard, puisque le musée montois est spécialisé dans la sculpture figurative française. Ce musée est le jardin de la sculpture puisqu’il est composé de 2200 pièces, ce qui le place au 1er rang national dans cette spécialité parmi l’ensemble des musées français.

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin :

pour moi, c'est encore Madeleine... mais cette fois, elle est sortie de sa grotte

et cherche à remplir son potentiel de vitamine D au soleil

je ménage mes effets : ode à la femme... ode à la vie !




j'ai bien conscience que l'oeuvre complète va titiller les esprits ... coincés ?




alors ?

quel connaisseur de l'anatomie... quel don pour laisser suggérer l'âme de ses créations...

quel sculpteur !