17è festival
Là, on est vraiment dans la
neige : congères de part et d’autre. Glace sur la route, et voitures qui
roulent à 25 à l’heure, tellement lentement qu’on n’a qu’une peur c’est rentrer
dedans ! En pratique, les nombreuses voitures (de Maître) qui vont chercher les vedettes à Blagnac ont
été précédées par les chasse-neige, et ça roule très bien. Arrivés sur place,
les congères sont impressionnantes, mais nous avons l’habitude : passage
allées d’Etigny. On va jusqu’aux thermes, on tourne à gauche, et arrivée
derrière le Casino réservé aux Officiels. Parking près d’un passage piéton, qui
nous amène direct salle Claude Chabrol. Notre film commence à 10 heures, mais
il est prudent de se présenter une demie-heure avant, pour « les Yeux ouverts ». Clémentine Célarié est
malheureusement absente, mais Antoine Duléry est bien là sur la scène, après
être tombé dans les bras de Serge Moati à deux fauteuils du nôtre.
Deux aveugles, mais il faut dire
qu’ils ne manquent pas de compensations puisque l’un (Antoine Duléry) est
maitre de conférences au CNRS, spécialité étoiles, trous noirs, et
mathématiques, (étoiles qu’il n’a jamais vues en réalité) ; et que
Clémentine est pianiste de jazz, dans un trio avec un saxo et une contrebasse,
non-voyants eux aussi. Il est assez logique quand on y pense de vivre entre
non-voyants quand cela est le cas, parce qu’on est davantage à égalité, dans
les rêves que l’on peut faire sur la vraie vie. Superbe maison à Lille (qui est
le décor magnifique de ce film), Musée des Beaux Arts superbe. Enfants
superbes. Bref tout baigne jusqu’à ce que les progrès de la médecine rendent
imaginable l’opération d’Antoine. (En réalité le personnage masculin se
prénomme François j’ignore pourquoi les scénaristes en ce moment nomment tous
leurs héros François, par mimétisme ? Clémentine, elle, est Anne, superbe
prénom au demeurant, bien plus beau que Julie. François réalise bien que le
fait de retrouver la vue va le distancier de sa compagne, même si à la fin il
succombe (enfin il guérit) car peut-on
refuser le progrès ?
Je ne vous dis ni la suite, ni la
fin, mais on passe un bon moment, ma surprise restant la découverte de Lille. Il
passe dans la vie d’Antoine une belle chercheuse qui s’appelle Hélène (la belle
Hélène). La tentation d’Antoine s’exerce (flute il s’appelle François). Mais là
encore, le dénouement est plus chic que vous auriez pu croire…
Du coup, à midi, une faim attisée
par le froid et le beau soleil dans la neige, provoque une furieuse envie… de
moules-frites noyées de bière, montrant l’influence de l’image sur le
corps ! Luchon peut-elle égaler Lille ?
Je sais où aller : « chez Manu » au bout de la
rue, et nous trouvons facilement trois places. La sauce des moules se révèle
fameuse, ainsi que les desserts, repas très lillois, la journée décidément
s’avère réussie.
Nous sommes dans un festival, il
faut festivaler, c'est-à-dire
retourner dans la même salle pour le film de l’après-midi, « Couvre-feu ». La vedette est Marie Denarnaud, mais
peut-être connaissez-vous davantage Robin Renucci qui est une fois de plus,
docteur en médecine (comme dans la série : « Un village
français ». Ca se passe également à Lille, (capitale de la télévision), dans
un suspense si réussi que chaque personnage passe tour à tour pour le coupable.
Dans une ambiance de tempête, des accidents, un meurtre, tout ce qu’il faut
pour faire peur.
On se fait peur !
Fin d’après-midi, il neigeote,
temps de rentrer dans ses foyers au chaud, avant la neige du soir.
Une bien belle journée
surprenantes, les moules de Luchon
mais on peut aussi manger … des truites !
… ça continue ...demain …!
j'étais juste devant Catherine Arditi, raté la photo, dommage ! |