Le rôle du Ministre Baylet nous passionne
ici : ses parents sont illustres. Il s’agit d’une vieille connaissance. L’aménagement
du territoire dont il a désormais la charge nous concerne dans nos projets
complexes de fusion des 11 communautés
de communes du sud de la Haute-Garonne.
Je reprends intégralement la
publication de Patrick Noviello et Laurent Dubois le 11/02/2016 dans le blog
politique de Midi-Pyrénées :
« Ministre de l’aménagement
du territoire, de la ruralité et des collectivités locales. Vingt-trois ans
après son passage au ministère du Tourisme, Jean-Michel Baylet revient au
gouvernement. Mais pour quoi faire ? A quoi va servir le ministre Baylet ? Réponse
au travers d’un verbatim.
« Depuis des mois,
Jean-Michel Baylet le répétait en boucle. Le président Hollande lui a promis le
ministère de la Défense. Hier encore, mercredi 10 février, l’agriculture était
une hypothèse. En milieu d’après-midi, Stéphane le Foll confesse à un parlementaire
: « c’est dur mais je ne vais pas lâcher » . Cela a payé. Le sortant n’a
pas été sorti. Finalement, Jean-Michel Baylet hérite d’un portefeuille en forme
de millefeuille qui est très loin des combats en Syrie ou du front agricole.
«Aménagement du territoire.
Ruralité. Collectivités locales». Un élu régional réagit immédiatement : -«mais
c’est le même portefeuille que Sylvia Pinel au conseil régional».
Effectivement, l’ex-ministre du Logement est la 1ere vice-présidence en charge
de l’aménagement du territoire dans la nouvelle Grande Région
Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Mais la comparaison s’arrête là.
« Jean-Michel Baylet a deux autres cordes à son arc
ministériel. La ruralité et les collectivités locales.
«Pour un parlementaire de
la majorité, « la ruralité, c’est surtout le rapport Bertrand (NDLR rapport du
sénateur de la Lozère). Le haut débit, l’offre médicale, l’accès des services
publics. En revanche, l’aménagement du territoire, c’est un peu tout sauf
l’urbain et les métropoles. Les collectivités concerne l’application de la loi
Notre et les regroupements de communes ».
« De 1990 à 1993, sous le
gouvernement de Michel Rocard, Jean-Michel Baylet a déjà eu en charge les
collectivités. Le bilan ? « Les
traces on les cherche encore » . Ce jugement (cinglant) n’émane pas d’un
adversaire politique. Il est formulé par une éminence socialiste. Un retour au
gouvernement, cela peut servir à cela. Corriger le passé.
«Pour un autre
parlementaire de gauche (toujours en OFF car un ministre reste un ministre), « Baylet saison II» va forcément être
meilleur. En effet, le nouveau ministre est flanqué d’une secrétaire d’Etat aux
collectivités locales, Estelle Grelier. L’ancienne députée de Seine-Maritime
(43 ans) ne manque ni de caractère ni d’expérience (Parlement Européen,
Vice-présidence du Conseil Régional de Haute-Normandie). Un parlementaire de
gauche (franchement hostile à Jean-Michel Baylet) déclare : « c’est le chien de
garde de l’Elysée. Elle a été mise aux côtés de Baylet pour gérer les dossiers ».
Toute polémique mise à part, il est vrai que le volet « collectivités locales »
du ministère Baylet ne va pas être simple. Dans le cahier des charges, on
trouve l’application de la fameuse loi Nouvelle Organisation Territoriale de la
République (NOTRe). Nous y voilà.
Or, Jean-Michel Baylet a farouchement combattu ce texte. Ses
sénateurs ont même voté contre.
Pour un député PS (proche de
Manuel Valls), ce n’est pas grave car ce n’est pas le sujet. « Le portefeuille
de Jean-Michel permet de cultiver les réseaux d’élus locaux pour 2017 et de
donner des gages aux départements (NDLR Jean-Michel Baylet a critiqué la loi
Notre au nom de son « départementalisme »).
Tous les remaniements sont politiques. Mais celui de février
2016 est franchement « politicien ». Il prépare (avec l’entrée de Jean-Michel Baylet mais aussi des écologistes) la
présidentielle de 2017.
il faut lire
également pourquoi Le Président contraint la Présidente au cumul des mandats :