lundi 8 décembre 2025

(Avant qu'elle soit volée) : "Joyeuse" l'épée de Charlemagne, (encore) visible au Louvre...!

dans le salon de l'Empereur de la Gare de Metz
Charlemagne appuie sa main droite sur Joyeuse

Charlemagne, du latin Carolus Magnus, ou Charles Ier dit « le Grand », né à une date inconnue (vraisemblablement durant l'année 742, voire 747 ou 748, peut-être le 2 avril), mort le 28 janvier 814 à Aix-la-Chapelle, est un roi des Francs et empereur. Il appartient à la dynastie des Carolingiens. Fils de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon, il est roi des Francs à partir de 768, devient par conquête roi des Lombards en 774 et est couronné empereur à Rome par le pape Léon III le 24 ou 25 décembre 800, relevant une dignité disparue en Occident depuis la déposition, trois siècles auparavant, de Romulus Augustule en 476.

La figure de Charlemagne a été l’objet d’enjeux politiques en Europe, notamment entre le XIIe et le XIXe siècle entre la nation germanique qui considère son « Saint-Empire romain » comme le successeur légitime de l’empereur carolingien, et la nation française qui en fait un élément central de la continuité dynastique des Capétiens. Charlemagne est parfois considéré comme le « Père de l’Europe » pour avoir assuré le regroupement d’une partie notable de l’Europe occidentale, et posé des principes de gouvernement dont ont hérité les grands États européens.

au Louvre aussi, cette statue... peut-être plus pour très longtemps ? Il a plu dans une galerie oubliée sur des vieux parchemins oubliés, mais en les séchant au sèche-cheveux, il parait qu'ils sortiront secs et rénovés, personne ne savait qu'ils étaient là ! 

Les deux principaux textes du IXe siècle qui dépeignent le Charlemagne réel, la Vita Caroli d’Éginhard et la Gesta Karoli Magni attribuée à Notker le Bègue, moine de Saint-Gall, l’auréolent également de légendes et de mythes repris au cours des siècles suivants : « Il y a le Charlemagne de la société vassalique et féodale, le Charlemagne de la Croisade et de la Reconquête, le Charlemagne inventeur de la Couronne de France ou de la Couronne impériale, le Charlemagne mal canonisé mais tenu pour vrai saint de l'Église, le Charlemagne des bons écoliers ».

Charlemagne est, par tolérance du pape Benoît XIV, un bienheureux catholique fêté localement le 28 janvier. En effet, en 1165, l'empereur Frédéric Ier Barberousse obtient la canonisation de Charlemagne par l'antipape Pascal. De nombreux diocèses du nord de la France inscrivent alors Charlemagne à leur calendrier et, en 1661, l’université de Paris le choisit pour saint patron. Aujourd’hui encore, la cathédrale d'Aix-la-Chapelle fait vénérer ses reliques. Pourtant, l’Église catholique a retiré de son calendrier « l’empereur qui convertit les Saxons par l’épée plutôt que par la prédication pacifique de l’Évangile ».

en haut, les blasons Germain (les aigles) et Franc (les fleurs de lys)

Charles tient Joyeuse à la main droite.Albrecht Dürer, vers 1511/13, peinture sur bois de tilleul, 215 x 115 cm,
Nuremberg, Musées de la ville


la Couronne impériale est en lieu sûr : à Vienne ! 


En fait, il n'y a pas une seule (au Louvre) 

mais  ... deux épées de Charlemagne !

aujourd'hui quand une oeuvre est volée au Louvre, comme les Conservateurs n'ont pas le temps de photographier les objets (du moins ce n'est pas leur job qui consiste à "conserver", pas photographier), tout le monde se réfère aux peintures d'époque, qui à l'époque étaient très précises, le surréalisme suivant n'ayant pas pris le même soin à peindre précisément ce que les peintres voyaient, à cause de l'apparition de la photographie...
...sauf qu'au Louvre, seuls les visiteurs conservateurs font des photos,( malgré l'interdiction de photoraphier destinée à conserver au Louvre le monopole des photos-pas-prises).

Johannes Limnaeus était juriste, fin connaisseur et théoricien majeur des théâtres du pouvoir dans le Saint-Empire romain germanique. Ayant publié de 1629 à 1634 son œuvre capitale, le Jus publicum Imperii Romano-Germanici en trois volumes, il précisa dans un second volume d’additions, en 1660, page 209, que l’Électeur de Saxe, l’un des sept princes élisant l’Empereur, portait comme archimaréchal lors de divers rituels impériaux, dont le couronnement, une épée dite de l’Empire. Était-ce celle de Charlemagne ? Un auteur l’avait écrit mais un autre citait au couronnement des rois de France une autre épée de Charlemagne, nommée Joyeuse. Où était le vrai, où le faux ?

Limnaeus argumenta ingénieusement. Charlemagne avait pu avoir deux épées. Celle dite Joyeuse, sans doute car elle ne servait pas à la guerre, se trouverait en France. L’autre, efficace contre les ennemis et que l’on pouvait donc dire Sérieuse, était conservée à Nüremberg avec les autres ornements royaux, comme on le savait bien. Ceci reconnaissait la revendication française tout en appuyant la supériorité de l’Empire, la fonction symbolique de telles épées étant bien de fonder l’exercice de la souveraineté sur la menace réelle d’une violence physique jugée légitime, plutôt que dans un objet d’apparat, fût-il hérité de Charlemagne.

Objets de discours juridiques, qui font pleinement partie de leur histoire, les deux épées de Charlemagne étaient aussi des objets matériels, qui s’offrent encore à nous : l’une au musée du Louvre à Paris, (enfin... tant qu'elle n'a pas été dérobée), l’autre au Kunsthistorisches Museum de Vienne. L’histoire de l’art a pu montrer qu’elles sont toutes les deux postérieures à l’empereur carolingien. Elle doit aussi déterminer pourquoi et comment elles lui furent attribuées.

à Aix la Chapelle, les épées ont été reproduites : il y a donc les deux, Joyeuse à Gauche, Sérieuse à droite
le reliquaire de Charles abrite sa calotte crânienne

Épée « de Charlemagne » utilisée pour le couronnement des rois de France et son fourreau, XIe-XIVe et XIXe siècles, 100,5 cm, Paris, musée du Louvre, © 2011 Musée du Louvre, 

il s'agit donc de : Joyeuse, avec son fourreau dessous

L’épée de Paris est composite, avec un pommeau du Xe ou XIe siècle, des quillons du XIIe siècle, reliés par une fusée, d’or également, autrefois fleurdelysée, qui semble de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Or Guillaume de Nangis, moine de Saint-Denis, historien des rois de France sous Philippe III le Hardi, décrivit le couronnement de celui-ci, célébré en 1271, en expliquant que l’épée « Joyeuse » servait au rituel depuis Charlemagne et que l’abbaye de Saint-Denis la conservait. Le roi capétien apparaissait comme seul héritier légitime de Charlemagne, avec une dignité impériale, aux dépends des empereurs germaniques. Cette construction mémorielle est sans doute contemporaine de l’assemblage, lequel matérialisait « Joyeuse », l’épée littéraire à pommeau d’or de Charlemagne, célébrée dans la Chanson de Roland du début du XIIe siècle. Progressivement, tout un ensemble d’insignes et ornements royaux déposés à Saint-Denis furent attribués à l’empereur carolingien.

Épée « de Charlemagne » utilisée pour le couronnement des empereurs germaniques et son fourreau, XIIIe-XIVe siècles, 108,5 cm, Vienne, Kunsthistorisches Museum, Kaiserliche Schatzkammer

L’épée de Vienne, quant à elle, fut créée à Palerme pour le couronnement impérial de Frédéric II, à Rome en 1220. Attribuée à Charlemagne au début du XIVe siècle, on disait qu’un ange la lui avait apportée du ciel. Charles IV (1346-1378), qui avait grandi à la cour de France et résidait à Prague, lui fit adjoindre un pommeau d’argent figurant le lion de Bohême et l’aigle impérial. En 1424, l’épée quitta Prague pour être confiée à la ville de Nuremberg, avec les autres insignes et ornements impériaux, dont plusieurs réputés provenir de Charlemagne.

Les deux épées connurent aussi la gloire en peinture. À Nuremberg, où les insignes impériaux étaient montrés tous les ans à des foules nombreuses, le conseil de la ville commanda à Albrecht Dürer un portrait de Charlemagne, achevé en 1513. Pour représenter authentiquement l’empereur, le peintre figura fidèlement les objets conservés, dont l’épée. L’introduction de la Réforme à Nuremberg en 1523 mit fin aux ostensions, et plusieurs historiens protestants doutèrent dès le XVIIe siècle de la véracité de l’attribution de l’épée à Charlemagne, mais celle-ci resta utilisée pour les couronnements. En France, l’épée fut peinte au côté de plusieurs rois en costume de sacre, dont surtout Louis XIV par Hyacinthe Rigaud en 1701.

Hyacinthe Rigaud, Louis XIV (1638-1715), roi de France, 1701, huile sur toile, 3395 cm x 245 cm, Paris, musée du Louvre © 1989 GrandPalaisRmn (musée du Louvre) 

pareil Louis XV

Survint la Révolution : fin 1793, l’épée de Saint-Denis fut déposée au Muséum central des arts de la République, inauguré quelques mois plus tôt au palais du Louvre. L’épée de Nuremberg fut évacuée à l’été 1796, devant la menace des troupes françaises, et atteint Vienne en 1800. Privée de sa fonction d’insigne à la fin du Saint-Empire, en 1806, elle fut encore mise à l’abri lorsque Napoléon occupa la ville, et exposée durablement à partir de 1827. Chaque épée, ponctuellement, a été réinvestie comme instrument de pouvoir : l’une pour les sacres de Napoléon Ier en 1804 et Charles X en 1825, l’autre lorsqu’elle fut rapportée à Nuremberg en 1938 à l’initiative d’Adolf Hitler après son annexion de l’Autriche, où elle revint en 1946.


"Avec les deux épées dites de Charlemagne, le musée du Louvre et le Kunsthistorisches Museum exposent aujourd’hui un patrimoine partagé. Ce sont deux musées républicains dépositaires d’un héritage impérial plus que millénaire, à la fois commun et dédoublé, parfois imaginé en opposition, c’est-à-dire en lien étroit. Les deux épées perdurent comme des symboles de pouvoirs révolus : cette tension fait leur intérêt d’objets de musée, en tant que fictions désormais notoires, et témoins véritables d’une histoire croisée. Par le thème qu’il explore et le pays qu’il invite, le prochain festival de l’histoire de l’art incite à y regarder de plus près".

Philippe Cordez, adjoint à la direction des études muséales et de l’appui à la recherche du musée du Louvre

Je vous fais découvrir la Gare de Metz, chef-d'oeuvre d'architecture, qui dispose d'un pavillon Charlemagne, décoré de vitraux




le pavillon de l'Empereur





Je réalise une évidence, mais il arrive que les évidences soient cachées, 

ou que l'on ne les voie pas !

Charlemagne était Chef de Guerre : il conduisait des batailles, à la tête de ses troupes, et combattait avec Sérieuse. Beaucoup de Rois et d'Empereurs ont poursuivi ce leadership durant l'Histoire, en combattant, à la tête de leurs hommes,  en tirant le prestige pour conduire une Nation. Napoléon a su à la fois combattre et légiférer. Le dernier à avoir accompli les deux rôles, le Général de Gaulle. Légitimé comme Président après avoir organisé une Résistance a priori impossible contre l'ennemi, alors que la majorité favorisait la collaboration.

Quand ensuite, au motif  de démocratie, les candidats à l'élection suprême ne sont plus des combattants, sont simplement de beaux esprits, énarques et banquiers, mais uniquement des beaux parleurs, vendeurs de promesses et de cravattes, ils manquent des vraies valeurs pour conduire les foules. Pour s'imposer face à l'ennemi. Pour s'imposer tout court, et en tirer le respect, du à celui qui s'engage, construit un avenir commun, fait et sait faire.

Quand le Président Macron est reçu par le Président Chinois en petit appareil, comme le Chef de l'une des  27 nations d'Europe, à la tête d'une dette abyssale, d'un budget en faillite, de moeurs privilégiant les Drag-queens, d'une laïcité anti-Chrétienne condamnant les crècheset Noël, et se fait envahir par les Musulmans repoussés autrefois à Poitiers... pas de service militaire ; marié à plus vieille que lui, comment peut-il être considéré, respecté... et craint par les Puissants de ce Monde ?

A la tête d'une nation nucléaire, comment peut-il faire croire à Poutine, Trump, Xi Jimping ; Kim Jung-Un qu'il peut appuyer si nécessaire sur le bouton rouge ? Le voilà contraint à réinvestir à grand frais alors qu'il est privé d'argent dans les armes de la seconde guerre mondiale faute d'être crédible avec notre Force nucléaire ? On va voir des drones voler au-dessus de Lyon lors de la fête des lumières, on n'en a pas dans nos armées pour envoyer 1Kg de poudre sur l'ennemi alors que je sais le faire avec mon drone perso acheté en Chine puisque l'on ne sait pas en construire en Europe !

Il est temps que l'on se réarme, avec à la tête de l'Etat quelqu'un qui sache manier Sérieuse

sérieusement 

un vendeur de cravatte ne peut manier l'épée de Charlemagne

il lui faut la Force

on l'a, ou on ne l'a pas

notre Président sait-il monter à cheval ?
a-t-il jamais pratiqué l'escrime
sait-il se battre en boxe française ?


même les Anges manient Sérieuse



le trésor de Saint-Denis, l'épée à gauche


un inconnu a écrit ce poème émuvant :


"Tandis que Joyeuse sommeille au fond du Louvre

"Et Durandal rouille seule à Rocamadour,

"Ce sont les portes du pays qu’en grand on ouvre

"A tous vents, laissant les pions encercler la tour.

 
la garde, dite le "quillon", typique XIIè S


"Aucun sursaut, hélas ! Aucune résistance,

"Aucune âme ne crie plus Montjoie ! Saint-Denis !

"Les Ganelons sourient quand sonne l’hallali,

"Et l’ennemi, serein, se saisit de la France.

--o--

Trump pour nous "remuer les fesses" nomme cela

l'affaissement culturel programmé de l'Europe ! 


Joyeuse, Durandal (épée que Roland avait le jour de sa mort à Roncevaux), qu’elles soient la propriété d’un personnage historique ou d’un héros de légende, les épées prestigieuses portent des noms. Cette personnification leur confère un caractère mythique, parfois surnaturel.

Elles sont des actrices à part entière du destin de leur chevalier, duquel elles sont indissociables.

Ainsi, Charlemagne est représenté avec son inséparable épée Joyeuse jusque dans l’art populaire  de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Cette personnification d’un objet est une pratique courante au Moyen Âge. Les outils de la vie quotidienne sont nommés et bénis par un prêtre avant leur première utilisation, comme la cloche d’une église, le marteau d’un forgeron… ou l’épée d’un chevalier.

Joyeuse appartient aux regalia, c’est-à-dire les insignes du sacre des rois. Elle est ainsi l’un des emblèmes de la royauté française. Le sacre est un souvenir du baptême de Clovis dans la cathédrale de Reims. Le futur souverain y reçoit l’onction qui fait de lui le représentant de Dieu sur terre.

Au cours de la cérémonie, lui sont remis les insignes de la chevalerie, comme les éperons.

Peut-être utilisée dès 1179 pour le sacre de Philippe-Auguste, Joyeuse est attestée à partir de celui de Philippe III le Hardi en 1271. Épée dynastique associée à Charlemagne, garante de la tradition de la royauté, elle est présente à toutes les cérémonies suivantes jusqu’à la dernière, celle de Charles X en 1825. Conservée avec les autres regalia dans la basilique de Saint-Denis, elle survit à la Révolution française et est transférée au Louvre en 1793.



Quant à Durandal, la légende raconte qu'elle aurait appartenu à l'empereur Charlemagne, qui l'aurait reçue d'un ange. Offerte ensuite à Roland, son neveu, l'épée aurait été jetée dans les airs pour ne pas tomber aux mains des musulmans, lors de la bataille de Roncevaux, en 778. Parcourant près de cent kilomètres, elle se serait encastrée dans la paroi rocheuse de Rocamadour. L'épée serait présente sur place depuis 1246 ans. Durandal avait exceptionnellement quitté son sanctuaire marial, en 2011, pour être exposé au Musée de Cluny. Elle a été volée (aussi) depuis, mais ce n'était qu'une copie. 

les derniers à porter l'épée aujourd'hui sont les Officiers de la Garde Républicaine

ce sont les derniers à montrer les signes de l'Honneur

...jusqu'à quand ?


pourquoi la Garde Républicaine accompagne ...(encore)...la Présidente
de l'Assemblée Nationale dans la salle des Pas perdus ?

le Militaire sous l'autorité du Politique