mardi 15 décembre 2020

Patrice Besse me tente à Quimper !


Une fois de plus, Patrice Besse me tente en me proposant de déménager à ... Quimper ! Avec le covid, commence un monde nouveau, fini la Capitale, il est temps grâce au télé travail de déménager en province, pourquoi pas Quimper ? Pourquoi pas dans la demeure perso de Gustave Bigot, fils de Joseph Bigot, une dynastie d’architectes de Quimper ! 





Joseph d’abord, est né en 1807 à Quimper et mort en 1894 à Quimper. C’est un architecte français me dit Wiki, je dirais plutôt breton, et même surtout finistérien :  conseiller municipal de Quimper de 1870 à 1878. 

Commis des ponts et chaussées sur le chantier du canal de Nantes à Brest, il est un collaborateur à partir de 1829 de l'architecte départemental de la Loire-Inférieure. En 1835, il est nommé architecte principal du département du Finistère et, en 1837, directeur des édifices diocésains. À ce titre il a reconstruit ou rénové un nombre très importants de monuments du département, laissant son empreinte dans beaucoup de communes. 

Voici le fils, c'est lui qui nous intéresse aujourd'hui, Gustave, qui lui succède en 1873 au poste d'architecte départemental. Patrice me propose sa maison, son hôtel particulier plutôt, un petit 450m2, avec un jardin paysager. Il sait comment m’attirer Patrice, puisque cette demeure est placée sous l’égide des neuf muses ! Inspiratrices et protectrices des Arts ! je kiffe ! Je reviens une seconde sur le père Joseph, ce n’est pas n’importe qui :  fait chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand le 26 décembre 1857 par le Pape Pie IX et  reçu chevalier de la Légion d'Honneur des mains même de l'empereur Napoléon III le 12 août 1858.

On lui doit à Quimper, je parle toujours du père, son œuvre la plus spectaculaire : les flèches de la cathédrale Saint-Corentin (1854-1856), inspirées de celle de l'église de Pont-Croix. La préfecture finistérienne lui doit aussi la restauration de l'église Notre-Dame à Locmaria, le musée des Beaux-Arts (inauguré en 1872), l'hôtel de ville et des pavillons de l'hôpital Étienne Gourmelen (1837-1850). 

Il est l'auteur de nombreux églises (l'église de style néogothique de Plougastel-Daoulas, construite en 1870 par exemple, l'église Saint-Laurent de Lambézellec, l'église paroissiale de Plouvien (achevée en 1857), l'église paroissiale Saint-Alour de Plobannalec, l'église de la Sainte-Trinité à Lennon achevée en 1862, l'église du Sacré-Cœur à Douarnenez, etc.), chapelles, presbytères et écoles de la région : on retrouve ses commandes dans toute la Cornouaille, à Douarnenez (les halles), à Pont-l'Abbé (travaux au château de Kernuz, alors propriété d'Armand du Châtellier et de son fils Paul, archéologues et collectionneurs), par exemple. 

L'une de ses principales œuvres est le château de Kériolet, à Concarneau. Commandé par une princesse russe, Zénaîde Narichkine-Youssoupoff, mariée au Comte de Chauveau, ce château est un pastiche néo-gothique exubérant. Pour en dessiner les plans et élévations, Joseph Bigot s'est largement inspiré des monuments gothiques de cette partie de la Cornouaille, dont le château de Rustéphan à Nizon, la chapelle de la Trinité à Melgven. 

Le fils, Gustave Bigot, a construit par exemple l'église paroissiale Sainte-Claire à Penhars, ancienne commune désormais rattachée à Quimper. On parle bien à leur sujet d’architectes religieux !


Je laisse maintenant la parole à Patrice Besse, pour l’hôtel particulier à vendre, celui de Gustave :

c'est comme les grandes maisons de vente aux enchères : 

les descriptions de Patrice Besse sont équivalentes à des contes de Maupassant

des prodiges de description à faire rêver :

cette citation est de moi !

"En Bretagne, la capitale de la Cornouaille et préfecture du Finistère met en scène l'alliance heureuse des terres et de la mer. Enchâssée aux creux de sept collines, elle est distante d'une vingtaine de kilomètres de l'océan et vit au rythme des marées grâce à la rivière Odet qui la traverse. Elle offre aux quimpérois un cadre de vie préservé d'une grande richesse patrimoniale tout en les faisant bénéficier des services d'une agglomération d'échelle régionale.

Description 

"L'hôtel particulier est au calme d'une voie secondaire, à deux cents mètres du cœur historique de la ville, à toute proximité et égale distance des quais de l'Odet et du Steir. Achevé en 1890, il fut l'œuvre, l'habitation et l'atelier de l'architecte diocésain Gustave Bigot. Son père Joseph avait avant lui beaucoup œuvré, en Finistère notamment, en dressant en 1854 les deux flèches néo-gothiques de la cathédrale Saint-Corentin. Je vous l'ai expliqué en détail ci-dessus, tel père, tel fils ! 

"L'immeuble est implanté classiquement en léger recul, le long de la voie publique. D'orientation est/ouest, il comporte trois niveaux et dispose d'un jardin paysagé parfaitement privatif.


"L'hôtel particulier 

"L'immeuble, de plan carré, est construit en moellon enduit. Coiffé d'une toiture à la Mansart, il comporte trois niveaux.

"L'ensemble se compose d'un corps de logis principal percé de quatre travées irrégulières. Un corps d'entrée latéral d'une seule travée -légèrement saillant sur la façade rue, en retrait sur la façade jardin- lui a été accolé.

"Côté rue, la façade est tournée vers le levant. L'architecte y a exprimé pleinement son éloquence dans un travail sur les percements. Il a marié, à chaque niveau, la variété des gabarits, des modénatures et des ornements des baies. Notamment pour les lucarnes de toit géminées, à linteau saillant, ornées d'impostes sculptées ou encore le linteau sur coussinet lui-même surmonté d'une imposte en anse de panier pour la porte d'entrée.

L'harmonie de la composition de cette façade tient aux chaines d'angle harpées, aux encadrements de baies, aux bandeaux d'étage moulurés, aux ferronneries des garde-corps de fenêtres. Les décors de corniche en carreaux de céramique vernissés accompagnent les fenêtres du second niveau et le fronton commun aux lucarnes géminées.

Le décor de la façade sur jardin se réduit plus modestement aux encadrements de baies en granit en légère saillie, aux ferronneries des garde-corps et à la marquise protégeant le perron. 

Les caves

A partir du vestibule d'entrée, l'escalier descend vers six caves qui s'étendent sous l'habitation. Elles sont toutes, à l'exception de la cave à vins, éclairées par des soupiraux protégés de ferronnerie. Un escalier de service à usage de la domesticité ancienne y dessert aussi indépendamment la cuisine.

Rez-de-chaussée

"La distribution originelle n'a pas été modifiée depuis la construction de la demeure. La porte d'entrée ouvre sur un petit vestibule. Une porte ouvre sur l'escalier qui mène au sous-sol. Quelques marches de pierre taillée débouchent sur un couloir traversant vers le jardin. Au milieu de ce dernier, s'ouvre, d'un côté, le vestibule du corps d'habitation et, de l'autre, l'escalier latéral qui desservait indépendamment les locaux d'activité professionnelle du maître des lieux ainsi que les chambres des domestiques situées au troisième niveau. Les éléments de décor du dix-neuvième siècle subsistent : boiseries, verres gravés, verres colorés, peintures murales en faux marbre… Ce vestibule distribue quatre pièces principales. L'ancienne cuisine (sur rue) fait face au petit salon et, en enfilade, le grand salon et la salle à manger. Au travers des vitraux des fenêtres de la salle à manger, on aperçoit les végétaux du jardin. Dans cette pièce majeure, le manteau de la cheminée en bois a été sculpté des initiales de l'architecte et son tableau décoré de carreaux de céramique. Les sols de la cuisine et du couloir sont carrelés. Ceux des pièces de réception sont revêtus de parquet de chêne à points-de-Hongrie. Un petit couloir conduit vers des toilettes.

Premier étage

"L'escalier central, enclos, rampe sur rampe, débouche sur un couloir qui dessert quatre chambres principales. La chambre de maître, sa salle de bains et sa garde-robe spacieuse sont sur le jardin. Deux chambres disposent d'un cabinet de toilette et d'une garde-robe. L'une est précédée d'une antichambre (également desservie par l'escalier latéral). Une pièce supplémentaire à usage de débarras est située à l'extrémité du couloir.

Deuxième étage

"Un appartement indépendant, accessible par les deux escaliers, a été aménagé. Un large dégagement distribue une cuisine, une salle à manger, un petit salon, deux chambres, un débarras, une salle de bains et des toilettes. L'escalier secondaire accède à la cuisine et à la salle de bains. Située en corniche de son plafond, une frise stuquée représente les neufs muses de la mythologie.

Le jardin 

"Le couloir traversant permet, en descendant quelques marches, d'accéder au jardin. Dans le petit salon, une porte-fenêtre à double battant ouvre sur un perron orné d'une marquise elle-même complétée d'une balustre en ferronnerie et ourlée d'une ancestrale glycine blanche. Une terrasse pavée de dalle de pierre fait le lien entre la demeure et le jardin. Elle se prolonge en deux allées dallées de même facture.

"Orienté côté ouest de la parcelle, ceint de hauts murs de pierre, le clos arboré est harmonieusement proportionné et paysagé. Un parterre enherbé met en scène un magnolia centenaire. Il est aussi planté de nombreux autres végétaux et arbustes décoratifs. 

"Ce que nous en pensons 

"La demeure, créée sous l'égide des "neufs muses", inspiratrices et protectrices des Arts, est une figure du paysage urbain quimpérois. Sobre sans être austère, elle est élégante sans ostentation.

"Ses composants structurels sont en bon état. Nombre de ses décors hier brillants nécessitent une restauration.

"Les muses appellent aujourd'hui dans leur demeure les nouveaux hôtes qui auront à cœur, dans le respect des savoir-faire artisanaux, de contribuer à réparer la trace du "temps qui est passé", de valoriser les matériaux et espaces d'hier en les mettant en cohérence avec les usages et besoins du monde contemporain.

"L'âme préservée des lieux saura toucher les mentors qui magnifieront les modénatures, les volumes et les factures d'hier. La situation attractive de l'immeuble est très certainement un atout de réussite dans la mise en œuvre de chaque projet".

 Je comprends : il faut rajouter 150.000€, au moins, pour restaurer la déco

cela donne : 1 185 000 € + 150000 = 1 335.000 disons 1.400.000€

on vend le deux pièces de 70m2 (à Paris)

et on devient Quimpérois (au top)

bingo !




vivre à Quimper, près de l'Odet !



des Bigoudaines décomplexées !


le souvenir du Général


merci Patrice :

plus besoin de dérogation : on  arrive !