jeudi 2 août 2018

C'est le cercle Union et Turgot !


... et les vitraux sont de Chigot !


Je vous ai laissé hier sur la vente d'un immeuble exceptionnel à Limoges. Il est inscrit aux Monuments historiques, et je me dis qu'on doit bien en trouver la trace en consultant cette rubrique ?

tu parles !

Il est comme le dit l'annonce bien connu de tous à Limoges, la preuve dans ces articles !

Et si personne ne souhaite l'acheter pour le restaurer, c'est que la restauration n'est ni commode, ni financièrement facile !



Voici l'article du Populaire du Centre, on commence à comprendre !

"Mauvais temps pour le Cercle Union et Turgot. L’investisseur, qui estime que les contraintes liées au classement du premier étage du site sont trop importantes, baisse les bras.

"Il y a quelques mois, un établissement bancaire s'est porté acquéreur du Cercle de l'Union et Turgot, immeuble historique situé boulevard de Fleurus depuis dix ans désaffecté. Un « ouf ! » de soulagement pour les amoureux du patrimoine, peinés de voir l'édifice livré aux squatters et aux intempéries. Coup de théâtre ! L'acheteur a décidé, la mort dans l'âme, de renoncer à ce projet.

Une facture plus élevée que prévue !

"Les travaux devaient débuter au printemps. Mais l'intervention des bâtiments de France et des défenseurs du patrimoine aurait, selon nos informations, freiné les ardeurs des investisseurs. Ce serait moins les contraintes que leurs coûts financiers qui auraient incité les investisseurs à jeter l'éponge. Selon nos sources, la rénovation ne devait pas dépasser les sept millions d'euros. Mais les recommandations des défenseurs du patrimoine ont fait exploser la facture qui ces derniers temps se rapprochait des douze millions d'euros".



"Une dépense jugée trop élevée par les acheteurs qui ont pourtant fait preuve de bonne volonté. -«J'admets qu'il faut redonner à l'immeuble son prestige d'antan, mais on nous demande des choses improbables et onéreuses », explique un témoin désireux de conserver l'anonymat qui a assisté aux différentes réunions. Il évoque entre autre, l'utilisation de peintures particulières et évoque des débats concernant le recloisonnement. Découragés, dépités et amers, les nouveaux propriétaires ont préféré renoncer.

Le même sort que la maison Faure

"Le problème c'est que le Cercle ne va pas bien. S'il donne l'impression d'être en forme, le bâtiment que nous avions visité en exclusivité il y a un an, est rongé par l'humidité. Les vitraux du jardin d'hiver sont mal en point et la toiture marque des signes de fragilité. Si rien n'est fait, le Cercle pourrait connaître le même sort que la maison Faure rue de la Mauvendière. « En voulant trop en faire les défenseurs du patrimoine risquent de conduire à sa perte ce superbe bâtiment », déplore un des protagonistes. Bref ! Le sauvetage du Cercle de l'Union et Turgot devient urgent.

«La somme de départ devrait être suffisante»

Nicolas Veledago, conservateur des monuments historiques, dit ne pas avoir de nouvelles des investisseurs. Il ne sait donc pas si le projet est ou non abandonné. Mais il admet avoir des exigences pour ce qui concerne la partie classée. « Nous ne demandons pas des choses extravagantes. Nous souhaitons simplement à ce que l’existant soit conservé voire rafraîchi. Pour le choix des teintes des peintures nous avons c’est vrai notre mot à dire. Mais là encore il n’y a rien d’extraordinaire. Après ils sont libres de choisir le mobilier".



Du coup, j'oriente mes recherches différemment : le cercle Union et Turgot est bien connu sur place en effet, et les photographies sont nombreuses :



l'allégorie de la peinture


la sculpture de l'autre côté



toute une collection de porcelaines de Limoges


des cheminées monumentales

les escaliers décorés de peintures

pendant le squatt : tableau dans l'escalier
les chaussettes sèchent c'est la faute de l'archiduchesse


Bribes par bribes, les journaux locaux décrivent les péripéties de l'immeuble : le 17 aôut 2015 :

Toiles et mobilier aux enchères

 
une toile de Marius Jean Antonin Mercié
"Colère d'amour"'
"C'est en juin 2003 que le Cercle de l'Union et Turgot s'est vu délester de ses richesses. Dans une ambiance empreinte de tristesse et de nostalgie, Maître Philippe Rollin, commissaire-priseur, procède à la vente du mobilier. Des dizaines de Limougeauds caressent l'espoir d'acquérir les toiles, les meubles ou les sculptures de grande valeur, léguées par des sociétaires ou de généreux donateurs. Tous n'ont pas pu, faute de moyens, retenir ces toiles, aussi prestigieuses que « Dimanche à l'hippodrome » de Paul Gavarni, adjugé 132.000 euros à un acheteur anonyme. « L'étalon noir » de Philippe Ledieu ou « Les nymphes nues en sous-bois » de Mercié ont connu le même sort. Les sommes recueillies n'ont pas été suffisantes pour sauver le Cercle qui du coup a été mis en vente.

"En ce lieu où les cinéastes Alain Resnais, Olivier Assayas, Patrice Chéreau, Claude Sautet ont installé leurs caméras, s'est jouée une grande partie de l'histoire de Limoges.

Naissance place de la République

Le Cercle de l'Union et Turgot est né place de la République en 1844. Ce sont des hommes de bonnes manières qui s'y retrouvent pour converser, jouer, ou se cultiver. La cotisation s'élève à 75 francs. La naissance du Cercle est associée à l'explosion de l'industrie porcelainière.

En 1878, les sociétaires doivent déménager. Ils font construire ce bâtiment situé boulevard de Fleurus. Dix ans plus tard , ils y ajoutent le jardin d'hiver doté d'une somptueuse véranda jalonnée de vitraux réalisés par Chigot.

Le Cercle, qui a compté jusqu'à 285 adhérents, renouvelle son mobilier en 1893. Rien n'est assez beau pour ce lieu. Propriété en 1904 de l'assurance « Le Monde », l'immeuble, qui a connu plusieurs vies, est repassé en 1932 aux mains des sociétaires.

j'ai retrouvé Antonin Mercié, célèbre Toulousain, peignant, avec derrière lui, la nymphe aujourd'hui au musée d'Orsay :
est-ce la même ?

que d'histoires, non ?

Tout cela pour se retrouver en vente sur le bon coin ! !

sic transit ...!

une annonce qui date d'un an !