lundi 25 septembre 2017

Cure de spiruline (1er jour)

Pourquoi nous dire qu’on serait en automne ? Pourquoi nous faire croire que l’essence vaudrait 1,319€/l alors que je la trouve ici à 1,289 ? Pourquoi me faire payer un loup d’élevage 20€ le kilog alors qu’ici il vaut 8,85 ? Pourquoi ces citoyens-chicos dans la rue raconter qu’ils sont « insoumis » quand je les vois soumis à notre société de consommation qui nous soumet à ces prélèvements fiscaux toujours aussi inouïs, et à sa publicité mensongère ? Mais que font-ils tous là-haut dans la grisaille et le froid quand ici tout le monde se baigne dans la mer à 24° ? Pourquoi nous laissons-nous tromper à longueur de journée quand il suffit d'émigrer vers le Sud ?


cette nuit, quelque part en Méditerranée
Nous avons donc décidé de prendre notre destin en mains : il a suffi de cinq heures de voiture, pour filer au Sud, de franchir quelques montagnes, de s’affranchir de la barrière de la langue, et de changer de mode de vie : ici nous ne sommes plus séniors, nous sommes majores, nous achetons le même bar deux fois moins cher que chez nous…j’ai tort de cher « chez nous », nous sommes ici chez nous : me sentio Catalan  !

Certes il faut faire certains sacrifices : en traversant la montagne, peu de cette nourriture industrielle que notre merveilleux accord récent avec le Canada va nous permettre de goûter bientôt dans notre assiette : du bœuf aux hormones pas cher, parfait pour supprimer définitivement les derniers élevages extensifs de nos régions sous-développées et hyper-ruralisées, et nous apporter direct dans nos assiettes les fast-food à bas prix supprimant définitivement toute notion de race (quel mot horrible), de qualité (quel snobisme) ; de goût (complètement ringard) tels que l’ont (âprement) négocié les Enarques qui font notre bonheur, là-bas, à Paris, Bruxelles, et Montréal, en imposant le  CETA !

Nous avons trouvé en fouillant dans la forêt extensive d’ultimes produits naturels tels qu’ils les condamnent faute de s’en régaler : des girolles-nature, totalement sauvages, tels que la culture hors -sol se refuse à les produire, puisqu’on ignore encore comment les cultiver !

Nous venons d’en faire une omelette, comme on les cuisinait autrefois dans les chaumières : les girolles étaient odorantes, une omelette magnifique, comme il n’en existera bientôt plus, quand notre génération vieillissante aura bientôt disparu !

Pour les nostalgiques, je dédie ces images promises à disparaître, comme disparaissent les papillons, sans que nos Dirigeants s’en émeuvent le moins du monde. A vrai dire, nous, on s'en fiche pas mal : nous sommes rentrés en résistance !






Mais que mangent-il donc ?

nous on se baigne à 24° en Méditerranée

nous aurons connu les derniers jours heureux de la planète

Elle sait encore être généreuse :

Ici, c’est encore l’été !

Il existe encore, dans les bois d’altitude

des girolles




J’en suis à mon premier jour de spiruline


On dirait que ça commence à faire effet !

qu'est-ce que ça va être, dans deux semaines ?

les  roses emmenées du jardin ont trouvé ici une nouvelle  vie
nous aussi !