Je vous ai déjà parlé de notre
orgue, lors de son relevage. Vous pensez si ce jour n’était absolument pas
propice à des photos détaillées, et si j’étais…frustré !
Je croise (ce n’est pas tout à
fait juste car on monte ou on descend mais il n’y a de la place que pour une
personne à la fois) l’organiste Gilbert Vergé-Borderolle dans l’escalier à vis
qui mène au beffroi : en haut il y a l’étage du clavier des cloches. En
dessous, l’étage de l’orgue de Dominique Cavaillé-Coll.
Je vous ai montré le haut :
voici le bas. On domine la nef. La tapisserie de Saint-Gaudens. L’organiste a
le dos à l’église, mais un rétroviseur lui permet de suivre la messe. Trois
claviers. Un pédalier, il faut être expert pour s’y retrouver, et tirer à bon
escient sur les manettes !
Ce qui est amusant : les
coulisses ! Le soufflet d’origine, il fallait pédaler ferme, je verrais
bien un travail d’intérêt général imposé à un sauvageon des banlieues pris en
défaut par la Justice ! Hélas, l’électricité a rendu obsolètes ces tâches
mécaniques !
Certains tuyaux sont
bouchés : les bourdons : on aurait le même son avec un tuyau de longueur
double ; donc économie. Mais le son est plus sourd, pensez à une trompette
bouchée !
Les tuyaux en bois sont d’origine : à la Révolution, outre le fait que les révolutionnaires n’aimaient pas trop les curés, ils fauchaient les tuyaux de plomb pour en faire des balles…de fusil ! Impossible avec les tuyaux de bois qui ont donc été conservés !
Certains organistes ont eu une
idée de génie : faire jouer la Marseillaise aux grandes orgues, devenues
ainsi l’instrument de l’hymne révolutionnaire ! Il existe même une
Marseillaise de Claude Balbastre, qui est parfois jouée en concert.
Par contre, si vous la jouez dans
une église consacrée, cela ne plait pas forcément au curé !
Pas facile de contenter tout le monde !
Post Scriptum : Balbastre a fait fort à l'orgue, avec canonnade en do majeur https://www.youtube.com/watch?v=L8G1EqC4FAk