Savez-vous ce que signifie :
CDOA ?
Catalogue interministériel des Dépôts d'Oeuvres d'Art de l'Etat : l’Etat dispose d’un Fonds, le Fonds national d’art contemporain, (sis à la Défense, Tour Atlantique, 1 Place de la Pyramide, 92111, la Défense), qui par exemple identifie ce genre d’œuvre :
Catalogue interministériel des Dépôts d'Oeuvres d'Art de l'Etat : l’Etat dispose d’un Fonds, le Fonds national d’art contemporain, (sis à la Défense, Tour Atlantique, 1 Place de la Pyramide, 92111, la Défense), qui par exemple identifie ce genre d’œuvre :
Domaine
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Peinture
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Organisme déposant
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Fonds
national d'art contemporain
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Organisme dépositaire
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Saint-Gaudens,
Musée municipal
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N° inventaire
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992
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Déposé le
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1898/08/03
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Titre
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Armand Marrast
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Auteur / Origine
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Auguste CHARPENTIER
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Localisation
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Midi-Pyrénées
; Haute-Garonne (31) ; Saint-Gaudens ; Mairie
|
Oeuvre localisée
|
OUI
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Vous observez que la date est
bien le 3 août 1898, et que l’adjectif « contemporain » crée
confusion : toujours est-il que l’Etat, depuis fort longtemps, a déposé
dans de nombreuses communes de France des œuvres. Ici il s’agit d’une peinture
de Charpentier, qui représente Armand Marrast, personnage immense né à
Saint-Gaudens, immense car il fut député et Maire de Paris. Grâce à ce dépôt
(le terme officiel est « envoi »),
on se souvient de cet illustre ancien : fort à propos il a été déplacé du
Musée (qui est fermé), pour être accroché dans la salle des mariages de la
Mairie de Saint-Gaudens, où quiconque (qu’il se marie ou non) peut l’admirer.
Comme je découvre Charpentier,
(1813-1880), je puis vous donner (au hasard) la localisation d’une autre œuvre,
la Samaritaine, « envoyée »
à Haleine, qui est aussi une Commune de France. J’ai vérifié bien évidemment,
Haleine est dans l’Orne, 61410. La fiche ne dit pas si l’œuvre est « localisée ».
Peut-être a-t-elle disparu ? D’ailleurs la date de dépôt a disparu elle
aussi. Impossible de retrouver la Samaritaine ! Par contre à l’hötel
Scherrer Renan, à Paris, voici George
Sand. « Localisée »
Domaine
|
Peinture
|
Organisme déposant
|
Fonds
national d'art contemporain
|
Organisme dépositaire
|
Haleine,
Mairie
|
N° inventaire
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PFH-1917
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Déposé le
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184/9/
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Titre
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La Samaritaine
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Auteur / Origine
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Auguste CHARPENTIER
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Localisation
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Basse-Normandie
; Orne (61) ; Haleine ; Mairie
|
Oeuvre localisée
|
Bref, tout cela pour vous dire
que je m’intéresse aux œuvres envoyées
ici ou là, m’enquérant de leur sort quelques années après. Que dis-je ? Pour
Marrast, cent seize ans après ! Certaines œuvres n’ont pas bougé comme la
nôtre. D’autres ont disparu. Certaines ont été détériorées, préfigurant une
disparition inéluctable.
Chez nous, on a conservé quelques
œuvres : elles se comptent sur les doigts de la main. Mais beaucoup ont
disparu. Cette splendide maternité d'Evariste Jonchère par exemple a été écrasée par un arbre, lors
d’une tempête il y a trois ou quatre ans. Les débris (compromettants)
soigneusement balayés, mis dans une poubelle (noire) et jetés à la déchetterie
(rayon : encombrants). J’avais pris des photos : pour le souvenir.
Je viens à ce propos de retrouver la Vénus de Deluol : c’est comme cela qu’elle figure à l’inventaire, j’eusse préféré qu’elle s’appelât Niké, la Victoire ! J’ai pu obtenir copie du dossier, qui contient deux photos quasi semblables, vues de face, les bras clairement levés, et les voiles grecs (gonflés par le vent) très identifiables.
Va-t-on vraiment pouvoir la
restaurer ? D’abord on ne peut faire appel qu’à un restaurateur
« agréé ». Il en est venu un ou deux sur place. Comme le visage a
disparu, la question mérite réflexion : doit-on le réinventer (conforme à
la photo) ? Ou doit-on restaurer la statue sans
visage, ce qui serait plus conforme à la vérité historique, mais frustrant
pour le spectateur (trouvant que pour le prix, le restaurateur aurait pu se
fendre d’une tête puisqu'on ne va pas laisser les cheveux pendants sans les
accrocher quelque part ?).
On discute (et on déjeune entre
spécialistes). Faut-il agir ? Est-il plus prudent...de ne rien faire ? Pendant ce temps les vestiges sont dehors et s’abîment un peu
plus chaque jour. De toute façon, il n’y a pas de crédits pour réparer.
Et surtout, est-ce
vraiment important …
même si (à Tournai, en Belgique)
la beauté…
la beauté…
…sauvera le monde ?
PS : pour relire les épisodes précédents :