samedi 23 novembre 2013

papillons à Drouot (suite)

Où finissent les collections …

…de papillons !



Seconde partie : les prestigieux !

Toujours la même vente, mais cette fois-ci, on vend les exemplaires de prestige : je cite le commentaire de Drouot, dans lequel se sont glissées des astuces de langage, que vous apprécierez j’en suis sûr  : « les collections du comte Hervé de Toulgouët et de Jean-Pierre Kauffmann composaient la partie prestigieuse du programme.

Cette dernière était tout particulièrement à l'honneur avec les 17 000 euros récoltés par un spécimen mâle d'Ornithoptera paradisae borchi doté d'une aberration : Il s'agit d'un mâle capturé en 1974 par l'entomologiste australien Harry Borch (1942-1981) doté d'une rare aberration avec les ailes parcourues de fines nervures au lieu des bandes noires habituelles à la variété Galatea (à droite)
















Un couple d'Ornithoptera alexandrae dépassait à 5 000 euros son estimation, la femelle détenant le titre de plus grand papillon du monde avec une envergure d'une trentaine de centimètres.

Une femelle Agrias h. hewitsonius voletait à 1 850 euros, poursuivie à 1.750 euros par une femelle Agrias phalcidon forme cyaneonigra.
Pour les coléoptères, orthoptères et autres, signalons d'abord les 4.600 euros d'une boîte contenant 17 colophons de différentes espèces. Le genre colophon se rencontre exclusivement dans la région du Cap, en Afrique du Sud, et chaque sommet abrite une espèce particulière. Leur biologie est inconnue et toutes les espèces sont très rares.

Le Goliathus atlas mâle ayant fait l'objet d'un encadré page 20 de la Gazette n° 4 se négociait 1 650 euros.
















Changeons d'échelle, avec les 6 000 euros d'un tigre de Sibérie naturalisé allongé, montrant ses crocs (l. 220 cm).


Pas de vente de chasse digne de ce nom sans Karl Reille, qui obtenait ici 3 900 euros avec une aquarelle montrant Le bât - l'eau (20 x 29 cm).


Estimée pas plus de 600 euros, une gouache de Joseph Oberthur (1872-1956), Sangliers dans la neige (37 x 52 cm), était poussée jusqu'à 2 000 euros. Pour les ouvrages d'histoire naturelle, le sommet était atteint à 3 300 euros par les trois volumes de l'Iconographie et description des chenilles et de lépidoptères inédits (Paris, F. Savy, 1859-1869), de Pierre Millière, illustrés de 154 planches »

Vous voyez ?

Quand il s’agit d’espèces de prestige,

La valeur atteint celle de pièces de bijouterie !



ceci est une femelle d'Ornithoptera aesacus, forme purpurea
et vaut (quand-même) 1300 Euros avant frais !