samedi 8 décembre 2018

On pourrait vivre bien plus intelligemment !

avez-vous observé comme, en voiture, il est aisé de refaire le Monde ?
Ma visite en montagne m’a ouvert l’esprit. Formatés que nous sommes par la publicité, j’ai réalisé comme on nous empêchait de penser. Un exemple entre mille : nous sommes devant notre écran de télévision, à regarder une nième rediffusion de l’Arc de Triomphe tagué, et l’image s’interrompt : --« Mesdames, messieurs, veuillez arrêter votre Révolution,  pour une page de publicité ». Et on nous colle une bimbo maquillée, qui se parfume les aisselles avec un truc inutile qui coûte un bras. La publicité prime toute pensée, et nous assomme d’injonctions à consommer : Monsieur Leclerc nous attend dans ses magasins, et le consommateur lambda ressort avec sa baguette payée à crédit. Dès le milieu du mois, coincé, frigo vide,  piégé, il va enfiler son gilet jaune.

Comme un mouton 
on l’a conduit à dépenser,  et devenir dépendant
Seul le foot peut constituer un exutoire : 
s’identifier à un héros-fabriqué-surpayé : piégé !

Le paradoxe est que pendant la guerre, l’habitant des campagnes, même celui des banlieues, a pu survivre : un potager, on faisait cuire la soupe. Le cochon au fond du jardin mangeait les épluchures, et régalait la famille de son jambon. L’agriculteur arrivait aisément à faire face à sa subsistance et celle de ses voisins en pratiquant la polyculture. Aujourd'hui lui aussi fréquente Monsieur Leclerc qui lui impose ses prix d'achat bradés, puis margés pour le client coincé.

en montagne aujourd'hui encore, le symbole de l'autonomie est la présence d'un gros tas de bois

Fibre-Excellence : quel gros beau tas de bois !

notable à l'époque : Marchand de porcs

Depuis, on a inventé les cultures hydroponiques, et l’immeuble vertical urbain équipé convenablement satisfait aux besoins alimentaires de ses habitants. Pourquoi n’envisage-t-on jamais d’en construire, alors que les architectes savent le faire ?

pourquoi aux USA et pas chez nous ?
pourquoi pas chez nous ?
sur un toit de la RATP, des abeilles à Paris

Il y a quelques années, j’avais découvert chez le garagiste aujourd'hui décédé de Seillan, dans le Gers, une magnifique Ford-utilitaire-gris-souris, reconvertie au gazogène. Nous ne manquons pas de bois, et du coup sommes entièrement autonomes, je parle du rural profond : mais qu’attend-on pour réinscrire ce procédé modernisé dans le panel des énergies durables susceptibles d’aider à la mobilité des ruraux ?

1940 : une belle 402 Peugeot gazogène : on doit pouvoir rénover le principe non ?





Nos amis bretons font la promotion du "moteur à eau" : la vapeur d’eau instillée dans le carburant améliore le rendement de la combustion, entrainant une économie de 30% : investissement 500€. Pourquoi  n’en parle-t-on jamais ? Pourquoi l’assurance de ma Citroën m’interdit-elle de m’équiper, soit-disant pour épargner mon moteur pourtant trop gourmand ? Pourquoi Citroën n’équipe-t-il pas un modèle low cost de véhicule destiné à la campagne ? (1)

mon médecin reçoit mes analyses à distance du laboratoire. Mais la consultation à distance, de mon pouls équipé d'un capteur Décathlon, trop nouveau, trop futuriste, connait-pas !
la transmission de l'ordonnance au pharmacien : connait pas
tout cela se fait en vis à vis à grand renfort de carburant fossile !

S’agissant des nouvelles technologies, elles ne sont plus si nouvelles que cela. Je corresponds aisément avec ma famille à 800Km par internet, et ai ainsi gagné de rencontrer de nouveaux amis. Pourquoi nos grands de ce monde continuent-ils à se rencontrer physiquement, à grand renfort de G20, de nuits en avion, de repas coûteux, et de protections armées disproportionnées ? Ne pourraient-ils utiliser la vidéo-conférence ?

Il parait que l’on peut opérer un malade à distance ? Pourquoi faire circuler avec du carburant fossile les patients du médecin survivant d’un désert médical, alors que l’on pourrait s’adresser à lui  grâce à internet. Pour un malade de longue durée dont le traitement est déjà inscrit dans son propre ordinateur, le docteur lui enverrait un courriel contenant le renouvellement de l’ordonnance précédente ! Mieux, il l’enverrait au pharmacien, chez qui il suffirait d’aller la chercher ? Il parait que l’on pratique ainsi en Catalogne ! Que l’on y a créé des dossiers médicaux dématérialisés. Que cela évite les doublons d’analyses et de consultations médicales. Et qu’il en ressort des économies. Pourquoi ne le fait-on pas, alors qu'on le promet ?

Quand donc va-t-on cesser d’emmerder les Français ?

Quand va-t-on simplifier leur vie en utilisant le Progrès ?

Les gilets jaunes voudraient être de leur Siècle

On les maintient en dépendance matraqués de publicité pour consommer.

Si l’on s’y prend bien, je suis convaincu que la crise

qui pousse enfin tout le monde à réfléchir et sortir des vieux clichés

va permettre un Progrès social immense

pour peu qu'on se mette au boulot tous ensemble


la République 1848-Janet-Lange musée Carnavalet

le Progrès est plus riche d'espérance que jamais
on dirait que nous n'arrivons pas à l'instiller dans la Société

Réduis le gaspi, et mange à petit prix

too good to go : trop bien pour jeter