dimanche 30 mars 2025

Le théâtre de Hieropolis restauré


tout d'abord, je tombe sur ce site : The Ancient theatre Archive : voici un collègue, qui a visité tous les théâtres romains du monde romain ! Tous, cela signifie les théâtres français aussi : Orange ; Lyon ; Arles ! 

voici un debut de la liste, par ordre alphabétique à droite



J'ai souvent râlé contre la déontologie française, qui s'inspire de cette maxime bureaucratique : -"il n'y a pas de problème que l'absence de solution ne finisse par résoudre" : je m'explique : vous avez chez vous, disons dans votre commune, un vestige antique. Réaction française, liée au fait que les Archéologues se sont accaparés le Patrimoine, pour le mettre sous clé et tâcher de n'en rien faire, surtout pas le montrer, encore moins le photographier, pour en faire profiter le voisin. Réaction française ? -"on ne fait rien, on ne touche à rien, on enferme" ! A côté de chez nous la villa romaine de Valentine est à l'état de ruine, soigneusement close de barbelés, si on a la chance de pouvoir entrer, il ne reste rien à voir, donc personne ne s'y rend = elle est protégée ! Je vous ai expliqué en long et en large comment c'était la même chose à Lugdunum convenarum, où le réseau d'eau potable est entier, prêt à re-fonctionner, et où la pratique consiste à tourner la tête, pour ne montrer que les restes du Trophée aux touristes.  C'est mieux que rien, mais rien par rapport à la Ville entière remplie de ruines, et qui mériterait d'être bien plus mise en valeur. Je vais vous montrer Hiéropolis en Turquie, ils ont osé remonter les colonnes ...tombées par terre !  

voilà la restauration en  46 ans :  le théâtre remis en ordre, tout bêtement ! 

deux touristes turcs se font un selfie amoureux dans le théâtre restauré

vous imaginez la même chose en Arles ?

la copie de la Vénus remise à sa place d'origine ? 

les colonnes posées elles aussi ?


voici dans les publications de notre nouvel ami, Arles ou plutôt les vestiges

Lyon, plutôt Lugdunum


ça ne serait pas si difficile de remonter le mur ?

Orange : le mur est intact, pas difficile de remonter les colonnes à l'intérieur



on n'a pas les moyens ou bien on ne veut pas le faire ?

regardez ces latrines

la rigole de chaque côté, est la marque de la tranchée recuillant les urines

les murets percés servant de siège sont partis, pas difficile de les remettre comme à la Villa del Munts à Altafulla !

on a la même rigole à Saint-Bertrand de Comminges

on descend dedans pour rentrer dans l'égoût vers la Garonne ! 

voilà comment c'est à Hiéropolis


les bains, témoins de la cité thermale

un pont romain ça se reconstruit comme à l'époque, quoique nos échafaudages soient plus maniables




beaucoup de vestiges sont en bon état


beaucoup de monuments témoignent du passage de Saint Philippe


en ce qui concerne le théâtre, les matériaux étaient sur place










il suffisait de ramasser par terre, et de tout reposer en ordre



voilà le résultat, il suffit d'acteurs, de spectateurs, et la comédie humaine peut reprendre ! 


chez nous, on refait ce genre de rénovations à Versailles

à Paris. Il arrive que l'on dépense des fortunes

Paris sera de plus en plus réservée à une élite financière. Elle souhaite de l'air pur, donc interdiction aux vieux véhicules polluants de circuler. Les transports privés n'ont plus leur place : vive les transports en commun chics, et pour les plus aisés, des Chauffeurs de voitures de luxe. Les services, le nettoyage des rues, les chambres d'hôtel, sont exclusivement réservés à une main d'oeuvre immigrée, logée en périphérie, contrainte de supporter des heures de RER pour aller travailler. 

Le luxe pour les gens moyens est de résider dans un Territoire oublié, où restent encore les Services minimaux notamment de Santé. C'est un luxe encore plus luxueux que de résider à Paris.

c'est le luxe de ceux qui n'ont pas de Fortune, mais tentent d'imiter ceux qui en ont

à vrai dire, on ignore toujours où passe tout notre argent

notre dette serait arrivée à 3.305 milliards d'Euros ...

... et les intérêts seuls seraient de 70 milliards ?

aucun de ces milliards n'a servi ou très peu à reconstruire aucun théâtre romain

on n'a même pas le premier sou des 2 milliards donnés ces jours-ci à l'Ukraine ! 

mais on se lance dans la création d'armes de guerre

on va se mettre en état de Guerre

comment donc faisaient les Romains pour construire autant d'édifices ?



PS : voici la réponse ! Mais vous pouvez zapper ! 

Théâtre romain de Hiérapolis (Pamukkale moderne, Turquie)

La cité antique de Hiérapolis est située sur une terrasse calcaire de 200 mètres d'altitude, surplombant la ville moderne de Pamukkale, dans la région égéenne intérieure de la Turquie. Fondée au IIe siècle avant J.-C. par Eumène II de Pergame, elle était une station thermale centrée sur les remarquables sources chaudes qui jaillissent de la colline adjacente. La ville s'est rapidement imposée non seulement comme un centre urbain, mais surtout comme une destination thermale réputée. Le nom de Hiérapolis, qui signifie « ville sainte », fait probablement référence au caractère sacré de ses eaux thermales et à leurs vertus curatives.

Sous la domination romaine, qui débuta en 133 av. J.-C. lorsqu'Attale III légua son royaume à Rome, Hiérapolis prospéra et devint l'un des centres de santé les plus importants du monde antique. La ville atteignit son apogée aux IIe et IIIe siècles de notre ère, devenant alors une destination réputée pour les soins médicaux. Les sources chaudes, dont la température de l'eau variait de 36 à 57 °C et riches en minéraux comme le calcium, le magnésium et le bicarbonate, étaient réputées pour soigner diverses affections, des rhumatismes aux problèmes cardiovasculaires.

nous appellerions cela, une station thermale

Le théâtre de Hiérapolis fut construit à la fin du Ier siècle de notre ère, et achevé durant la période hadrienne (117-138), comme en témoignent les inscriptions mentionnant Tiberius Julius Myndius, retrouvées dans la galerie de la summa cavea (partie supérieure des gradins). Des preuves historiques indiquent que le théâtre fut spécialement construit en 129 de notre ère pour une visite de l'empereur Hadrien en personne, soulignant ainsi l'importance de la ville au sein de l'empire.

Contrairement à d'autres théâtres romains principalement destinés au divertissement, le théâtre de Hiérapolis a probablement joué un rôle important dans l'identité de la ville en tant que sanctuaire de guérison. À l'instar d'autres centres de santé antiques comme Asklepion à Pergame, Hiérapolis a peut-être intégré des représentations théâtrales à ses pratiques de guérison holistique, où le divertissement et la catharsis émotionnelle étaient considérés comme des composantes importantes du traitement médical.

La ville et son théâtre subirent d'importantes rénovations durant la période sévérienne (193-235 apr. J.-C.), lorsque le fronton fut reconstruit et richement décoré de bas-reliefs représentant la famille impériale. D'autres modifications eurent lieu en 352 apr. J.-C., sous le règne de Constance II, comme en témoignent les inscriptions retrouvées sur l'architrave du second ordre. Ces rénovations comprenaient l'ajout de la kolymbethra (mécanisme d'inondation) qui permit à l'orchestre d'être utilisé pour des spectacles aquatiques, reflétant l'importance persistante de l'eau dans les traditions culturelles et thérapeutiques de la ville.

Après l'adoption officielle du christianisme au IVe siècle, Hiérapolis devint un important centre religieux en raison de son association avec l'apôtre Philippe, qui y fut martyrisé en 80 apr. J.-C. L'utilisation continue du théâtre et des thermes pendant la période byzantine témoigne de l'importance durable du site comme centre culturel et thérapeutique jusqu'à la fin de l'Antiquité, avant que les tremblements de terre du VIIe siècle n'entraînent l'abandon de la ville.

Spécifications architecturales

Les spécifications suivantes sont tirées de l'ouvrage de référence de Frank Sear, Roman Theatres: An Architectural Study (Oxford University Press, 2006), sauf indication contraire.

Emplacement

GPS : 37.9273, 29.12943. Le théâtre est orienté est-nord-est, selon la pratique romaine typique qui protégeait le public du soleil de l'après-midi. Il est construit sur une pente naturelle, avec des sous-structures supplémentaires soutenant des sections qui s'étendent au-delà du flanc de la colline.

Cavea (coin salon)

La cavea, d'un diamètre de 103 mètres, s'étend au-delà d'un demi-cercle, suivant le modèle impérial romain plutôt que le plan semi-circulaire grec antérieur. Elle est divisée en deux sections verticales principales : l'ima cavea (partie inférieure) et la summa cavea (partie supérieure), séparées par une praecinctio (passerelle horizontale) d'environ 2,65 mètres de large, avec un mur de podium.

L'ima cavea comporte 23 rangées de sièges en marbre profilé, ornés d'une épaisse bande horizontale à l'avant, qui se termine par des pieds de lion décoratifs près des escaliers. Cette section est divisée en 9 cunei (sections en forme de coin) par des escaliers radiaux. Un pulvinar semi-circulaire (loge spéciale, probablement réservée aux dignitaires) se trouve près du bas du cuneus central. Des sièges en calcaire de l'ancien théâtre ont été réutilisés dans cette section.

La summa cavea comprend 27 rangées disposées en 10 cunei. Sa capacité totale est estimée entre 10 050 et 12 550 spectateurs, ce qui en fait l'une des plus grandes salles de théâtre d'Asie Mineure.

Sous-structures

Deux passages radiaux voûtés courent sous la summa cavea, pénétrant de chaque côté du théâtre et ouvrant sur la praecinctio. Ils sont reliés par des passages aménagés dans les analemmates (murs de soutènement). Le côté nord présente des ouvertures supplémentaires dans le mur extérieur de la cavea, menant à des passages obliques ou aveugles, créant un système de circulation complexe.

Orchestre (espace de performance entre le public et la scène)

L'orchestre, d'un diamètre de 21,65 mètres, est entouré d'un podium. L'un de ses éléments remarquables est la kolymbethra, un système permettant d'inonder l'orchestre pour les spectacles aquatiques en fermant les portes du proscaenium. Cet élément inhabituel fut ajouté lors des rénovations de 352 apr. J.-C, reflétant l'évolution du spectacle théâtral à la fin de l'époque impériale.




Pulpitum (stade)

La scène mesure 40 mètres de long et sa largeur varie entre 7,6 et 9,65 mètres. Elle s'étend jusqu'aux analemmates (murs de soutènement), ne laissant aucune place aux traditionnels parodoi (entrées latérales de l'orchestre). Elle est précédée d'un proscaenium de 3,25 mètres de haut, percé de trois portes flanquées de colonnettes composites soutenant un entablement en saillie. Entre ces portes se trouvent deux niches à tête de coquille, bordées de dalles de marbre, séparées par des colonnettes corinthiennes simples soutenant de courts entablements en saillie (Sear 338).

Scaenae Frons (scène décorative de façade de maison)

Le scaenae frons est rectiligne et comporte cinq portes, les trois centrales étant entourées de podiums incurvés. La structure présentait un columnatio (disposition en colonnes) à deux étages. Les vestiges archéologiques comprennent des fragments de mosaïque de verre polychrome qui pourraient avoir orné le mur du fond de l'ordre supérieur. Des interventions structurelles ultérieures ont notamment consisté en l'installation de grandes colonnes pour contreforter le scaenae frons, fragilisé par la pression exercée par la voûte du postscaenium (espace derrière le bâtiment de la scène). Malgré ces efforts, des indices suggèrent que le bâtiment de la scène s'est finalement effondré.

Ornementation

Le théâtre est réputé pour son programme décoratif exceptionnellement riche. La scène comportait des reliefs élaborés, dont beaucoup furent réutilisés lors de la reconstruction sévérienne. L'entablement du proscaenium présente des rinceaux d'acanthe profondément percés dans la frise. Les podiums du columnatio étaient décorés d'une séquence ininterrompue de reliefs contenant plus de 100 figures, représentant peut-être un cycle d'Apollon et d'Artémis.

Bien que les colonnes de l'ordre inférieur soient brisées, leurs entablements demeurent pratiquement intacts. La séquence a été restaurée suite à des inscriptions dans l'architrave. Les podiums de l'ordre intermédiaire présentent une scène sacrificielle mettant en scène des membres de la famille impériale, dont Septime Sévère assis en Jupiter au centre. Les podiums de l'ordre supérieur présentent des scènes dionysiaques, adaptées au contexte théâtral.

Des image clipeatae (médaillons portraits) d'Attale et d'Eumène, fondateurs de la ville, ont été placés sur les côtés des scaenae frons, reliant l'espace théâtral à la mythologie fondatrice de la ville.

Accès et circulation

Le système d'accès du théâtre est sophistiqué : deux passages voûtés principaux permettent d'accéder à la praecinctio, entre l'ima et la summa cavea. Des accès supplémentaires côté nord permettaient une circulation efficace des foules nombreuses. Les escaliers radiaux divisant les cunei facilitaient la circulation verticale à l'intérieur de la cavea, tandis que l'absence de parodoi traditionnels suggère que la circulation entre l'orchestre et l'extérieur était gérée par le système de sous-structures.

Statut actuel

Le théâtre de Hiérapolis est remarquablement bien préservé, la cavea et d'importantes parties du bâtiment de la scène étant toujours debout. Il est l'un des théâtres antiques les mieux préservés de Turquie et constitue une attraction majeure du site de Hiérapolis-Pamukkale, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988.

Les efforts de conservation ont porté sur la stabilisation structurelle, notamment de la cavea et des éléments restants du fronton de la scaenae. Des anastyloses (reconstructions à partir d'éléments d'origine) ont été réalisées afin de permettre aux visiteurs de mieux comprendre l'aspect initial des éléments clés.

Le théâtre accueille occasionnellement des spectacles culturels lors des festivals d'été, mais avec un nombre de spectateurs limité afin de protéger l'édifice ancien. Les récents plans de gestion ont mis l'accent sur l'équilibre entre l'accès touristique et les impératifs de conservation, en mettant en place des sentiers aménagés et des plateformes d'observation afin de minimiser l'impact sur les vestiges archéologiques.


voilà, il se passe des choses intéressantes en Turquie, non ?

on peut s'y rendre en camping-car


sur place, déplacement écolo


il y a toujours de l'eau et on se baigne






j'ai même trouvé un moulin à ramener dans le jardin


Jan Liberman à l'orgue fait le spectacle avec la marche de
Radetzky de Johan Strauss



Joseph Wenzel Radetzky von Radetz, couramment appelé comte Joseph Radetzky, né le 2 novembre 1766 au château de Trebnitz (aujourd'hui Třebnice) près de Sedlčany (actuelle République tchèque) et mort le 5 janvier 1858 à Milan, est un maréchal autrichien originaire de Bohême.

Commandant en chef de l'armée autrichienne en Lombardo-Vénétie, il est chargé du rétablissement de l'ordre à la suite des révolutions de 1848 qui ébranlent l'empire d'Autriche. Il mène plusieurs batailles en 1848 et 1849 (Santa Lucia, 6 mai 1848 ; Vicence, 10 juin 1848 ; Custozza, 25 juillet 1848 ; Mortara et Novare, mars 1849). L'émigré français Georges de Pimodan y est son aide de camp.

Il est, avec Edmond de Schwarzenberg et Alfred de Windisch-Graetz, l'un des principaux artisans de la répression des révolutions de 1848 dans l'empire d'Autriche.

Il inspire Johann Strauss Père pour sa Marche de Radetzky exprimant la jubilation de la noblesse autrichienne d'avoir sauvegardé ses privilèges, marche aujourd'hui encore interprétée chaque année en clôture du Concert du nouvel an à Vienne, ainsi que Joseph Roth pour son roman La Marche de Radetzky.

Si cela vous amuse de retrouver les accords guerriers de la joyeuse époque où la musique décorait la guerre, voici une version moins originale que l'orgue : 

samedi 29 mars 2025

Les papillons chinois de Lim Cheng Ai

C'est l'inattendu sur facebook, ces messages qui m'arrivent du bout du monde, dans les détours de la Toile d'internet, avec les photos de Lim Cheg Ai. Il est "meilleur contributeur au groupe international : Butterflies around Word". Je dis IL jusqu'à ce que je tombe sur quelques photos du Personnage : il faut dire ELLE, elle aime les papillons, et appartient à l'un des nombreux groupes du monde photographiant et élevant les papillons de sa région. Espérons que grâce à elles et eux, ils sauveront la Beauté du Monde, quand les autocrates imposant leur vision de leurs Empires agrandis ne pensent qu'à le réduire en gravas ? Pour en faire quoi ? leur Pouvoir-éphémère sur Terre, sur mer et dans les airs ?


les groupes sont nombreux, en voici un florilège

Moi j'appartiens à celui-ci


cette fois ce ne sont plus les caractères cyrilliques qui font la trame, mais les sinogrammes Chinois

et très vite, on tombe sur nos papillons à nous d'Europe, mais modifiés par les habituelles variations géographiques décrites par Darwin : un vulcain commun n'est plus un amiral, mais un admiral anglicisé témoignage des anciens Empires anglophones

et la confusion des noms recommence : Vanessa buana qui est un vulcain variant devient aussi bien indica




et bien entendu, à un moment ou un autre on tombe sur virginiensis... mais à New York ! 

Vanessa buana est une espèce de lépidoptères de la famille des Nymphalidae, endémique des montagnes du Sud de l'île de Célèbes, en Indonésie.

Décrite en 1898 par l'entomologiste allemand Hans Fruhstorfer sous le nom initial de Pyrameis indica buana, elle est longtemps restée considérée comme une sous-espèce de l'espèce aujourd'hui appelée Vanessa indica. L'aspect nettement différent des pièces génitales des mâles a justifié son élévation au rang d'espèce. Des analyses moléculaires suggèrent qu'elle est plus étroitement apparentée à Vanessa dilecta, taxon endémique de Timor.

Je tombe sur ce machaon qui n'en est pas un bien entendu mais lui ressemble, dans la silhouette, la couleur, les queues.



vous allez voir que cela va se compliquer encore avec cet exemplaire

étrange insecte, un Papilio, des queues aux postérieures


des taches rouges filamenteuses transversales et pas rondes qu'on croirait inabouties ?

je vous ai déjà montré que l'on n'en finissait jamais avec ces différences : 

cette fois nous sommes au Mexique

notre Podalirius transformé, augmenté, exagéré, changé, (libéré ?)

les prédateurs-humains aiment bien tenir leurs proies mortes dans la main

encore un Machaon sacrément variant


la formation d'un oeil au revers des antérieures me confond sur le mystère des dessins

alexaries tous semblables et jamais pareils !

je reviens en Chine :

quel drôle de dessin ? on dirait le croisement de Machaon avec un apollo blanc et un Thaïs ?

comme ce dernier  Luehdorfia chinensis





tous les papillons sont ainsi ressemblants, et différents. La plupart du temps, j'ignore leurs noms, mais leur trace est impressionnante :ce bleu par exemple





toujours cette surprise d'un Sylvain de Chantilly, couleur changée totalement pour devenir verte


les taches blanches de la femelle, le mâle n'en a pas

notre Charaxes Jasius devient brutus



et je tombe sur ce must, lui-même dérivé de cousins moins aboutis, je parle toujours du dessin



les poètes lui ont donné le nom de "pensée bleue"

pour draguer une meuf, vous allez lui déclarer : 

-"je vous envoie une Pensée bleue" !

elle va s'esclaffer ! elles préfèrerait un mec bordé de thunes 
qui lui paierait des lèvres gonflées, et une grosse poitrine !

ça se passe dans le Génus Junonia, inspiration Junon garantie ! 

pour le trouver, il faut parcourir la nomenclarure des Junoniae qui constitue une "famille nombreuse"


je vous épargne les Juninia différents, voici hierta :

ce n'est pas celui-là non plus !


le voici, c'est orithya. 
Je vous le sers comme on me le donne, en Anglais :
avec ses yeux, il est inspiré d'une Néréide  !

"In Greek mythology, Orithyia or Oreithyia (/ɒrɪˈθaɪ.ə/; Ancient Greek: Ὠρείθυια, romanized: Ōreíthyia; Latin: Ōrīthyia) was the name of the following women :

"Orithyia or Orythya,the Nereid of raging seas and one of the 50 marine-nymph daughters of the "Old Man of the Sea" Nereus and the Oceanid Doris. She and her other sisters appear to Thetis when she cries out in sympathy for the grief of Achilles at the slaying of his friend Patroclus. Carolus Linné a puisé une fois encore dans ses bouquins de la mythologie grecque.


il y a tout dans le dessin : des yeux rouges. Du  bleu

on n'y voit que du bleu

et dessous : rien pour se camoufler dans le rien, et disparaitre aux recherches des chasseurs

ça fait réfléchir cette technique d'insertion dans la Jungle des prédateurs ?




dessous je ne montre rien

je m'intègre dans le décor des écorces
un oeil par ci, par là, ne peut pas faire de mal


ma chenille est conçue pour être invisible


pareil pour la chrysalide


il doit y avoir cette pensée bleue dans notre fameuse ile de Mayotte ?


mais nos médias "s'en moquent" comme on disait en quarante

ils se fichent des papillons surtout quand ils sont Français

pourtant certains arborent des couleurs bien pétantes :



vous avez compris que je prête aux papillons bien des vertus (cachées)

et que souvent il m'arrive de réfléchir à leurs comportements

en me demandant s'ils ne sont pas réfléchis justement : 

-"comment se présenter au milieu des autres, se montrer quand nécessaire
disparaitre quand indispensable" ?

être utile, donner du sens à la Vie en transmettant la Vie justement

participer à modifier sa famille, son espèce

badiner avec les fleurs, avec le vent, avee le soleil

se méfier des Humains, qui voudraient vous transformer en tableau de chasse

et qui passent leur temps à vous classer dans des cases en modifiant votre nom



représenter la Beauté


pouvoir déclarer, ingénu

-"je suis une pensée bleue" ! 




puisque "je suis une pensée bleue",  je fais la fête à Valencia



PS : en triant la rubrique "papillons", https://babone5go2.blogspot.com/search/label/Papillons, après avoir lu mon bouquin ... sorti il y a 14 ans, https://mesamispapillons.blogspot.com/, vous avez non seulement une idée des papillons d'Europe, mais depuis quelque temps des papillons du monde. Les heureux possesseurs en Asie, dans les Iles de Bornéo, en Afrique, au Mexique, des Birdwings Butterflies, et des plus abouties des variations décrites par Wallace et Darwin existent encoren soutenus par les élevages en grand des populations locales, habitant encore en lien avec la forêt primaire.

En restant en Occitanie, Michel Tarrier nous démontre que l'on côtoie de bien jolies espèces et même le merveilleux Graellsia Isabellae qui va éclore en avril !

La photo a été le moyen miraculeux de substituer aux prises physiques des images, et puis des vidéos, permettant de voir le vol, la prise de nourriture sur les fleurs, ou l'ingestion des minéraux des bords de rivières. Tout est grâce et préciosité. Que cette partie fragile de la Création puisse subsister aux guerres, aux mines, et désormais à la reprise des excavations partout, quand elles se répandront avec la légitimité de l'urgence, chercher les terres rares pour en faire des composants de smartphones banalisés, partout dans les appareils qui vont augmenter le poids de l'Homme sur la Terre et ses ressources.

Remarquez qu'elle se venge par des réparties aussi brutales que celles que nous lui faisons subir, et que comme la population a envahi à peu près tous les endroits habitables, sauf les pôles gelés, à chaque crise les effets sur les populations humaines peuvent être dévastateurs. Vont être dévastateurs. On devrait s'en prémunir... on va créer des Zobu...!

Nous n'avons apparemment pas encore vécu le pire.