tout d'abord, je tombe sur ce site : The Ancient theatre Archive : voici un collègue, qui a visité tous les théâtres romains du monde romain ! Tous, cela signifie les théâtres français aussi : Orange ; Lyon ; Arles !
voici un debut de la liste, par ordre alphabétique à droite

J'ai souvent râlé contre la déontologie française, qui s'inspire de cette maxime bureaucratique : -"il n'y a pas de problème que l'absence de solution ne finisse par résoudre" : je m'explique : vous avez chez vous, disons dans votre commune, un vestige antique. Réaction française, liée au fait que les Archéologues se sont accaparés le Patrimoine, pour le mettre sous clé et tâcher de n'en rien faire, surtout pas le montrer, encore moins le photographier, pour en faire profiter le voisin. Réaction française ? -"on ne fait rien, on ne touche à rien, on enferme" ! A côté de chez nous la villa romaine de Valentine est à l'état de ruine, soigneusement close de barbelés, si on a la chance de pouvoir entrer, il ne reste rien à voir, donc personne ne s'y rend = elle est protégée ! Je vous ai expliqué en long et en large comment c'était la même chose à Lugdunum convenarum, où le réseau d'eau potable est entier, prêt à re-fonctionner, et où la pratique consiste à tourner la tête, pour ne montrer que les restes du Trophée aux touristes. C'est mieux que rien, mais rien par rapport à la Ville entière remplie de ruines, et qui mériterait d'être bien plus mise en valeur. Je vais vous montrer Hiéropolis en Turquie, ils ont osé remonter les colonnes ...tombées par terre !

voilà la restauration en 46 ans : le théâtre remis en ordre, tout bêtement !
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deux touristes turcs se font un selfie amoureux dans le théâtre restauré |
vous imaginez la même chose en Arles ?
la copie de la Vénus remise à sa place d'origine ?
les colonnes posées elles aussi ?
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voici dans les publications de notre nouvel ami, Arles ou plutôt les vestiges
Lyon, plutôt Lugdunum
ça ne serait pas si difficile de remonter le mur ?
Orange : le mur est intact, pas difficile de remonter les colonnes à l'intérieur

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on n'a pas les moyens ou bien on ne veut pas le faire ?
regardez ces latrines
la rigole de chaque côté, est la marque de la tranchée recuillant les urines
les murets percés servant de siège sont partis, pas difficile de les remettre comme à la Villa del Munts à Altafulla !
on a la même rigole à Saint-Bertrand de Comminges
on descend dedans pour rentrer dans l'égoût vers la Garonne !
voilà comment c'est à Hiéropolis
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les bains, témoins de la cité thermale
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un pont romain ça se reconstruit comme à l'époque, quoique nos échafaudages soient plus maniables
beaucoup de vestiges sont en bon état
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beaucoup de monuments témoignent du passage de Saint Philippe |
en ce qui concerne le théâtre, les matériaux étaient sur place
il suffisait de ramasser par terre, et de tout reposer en ordre
voilà le résultat, il suffit d'acteurs, de spectateurs, et la comédie humaine peut reprendre !
chez nous, on refait ce genre de rénovations à Versailles
à Paris. Il arrive que l'on dépense des fortunes
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Paris sera de plus en plus réservée à une élite financière. Elle souhaite de l'air pur, donc interdiction aux vieux véhicules polluants de circuler. Les transports privés n'ont plus leur place : vive les transports en commun chics, et pour les plus aisés, des Chauffeurs de voitures de luxe. Les services, le nettoyage des rues, les chambres d'hôtel, sont exclusivement réservés à une main d'oeuvre immigrée, logée en périphérie, contrainte de supporter des heures de RER pour aller travailler.
Le luxe pour les gens moyens est de résider dans un Territoire oublié, où restent encore les Services minimaux notamment de Santé. C'est un luxe encore plus luxueux que de résider à Paris. |
c'est le luxe de ceux qui n'ont pas de Fortune, mais tentent d'imiter ceux qui en ont
à vrai dire, on ignore toujours où passe tout notre argent
notre dette serait arrivée à 3.305 milliards d'Euros ...
... et les intérêts seuls seraient de 70 milliards ?
aucun de ces milliards n'a servi ou très peu à reconstruire aucun théâtre romain
on n'a même pas le premier sou des 2 milliards donnés ces jours-ci à l'Ukraine !
mais on se lance dans la création d'armes de guerre
on va se mettre en état de Guerre
comment donc faisaient les Romains pour construire autant d'édifices ?
PS : voici la réponse ! Mais vous pouvez zapper !
Théâtre romain de Hiérapolis (Pamukkale moderne, Turquie)
La cité antique de Hiérapolis est située sur une terrasse calcaire de 200 mètres d'altitude, surplombant la ville moderne de Pamukkale, dans la région égéenne intérieure de la Turquie. Fondée au IIe siècle avant J.-C. par Eumène II de Pergame, elle était une station thermale centrée sur les remarquables sources chaudes qui jaillissent de la colline adjacente. La ville s'est rapidement imposée non seulement comme un centre urbain, mais surtout comme une destination thermale réputée. Le nom de Hiérapolis, qui signifie « ville sainte », fait probablement référence au caractère sacré de ses eaux thermales et à leurs vertus curatives.
Sous la domination romaine, qui débuta en 133 av. J.-C. lorsqu'Attale III légua son royaume à Rome, Hiérapolis prospéra et devint l'un des centres de santé les plus importants du monde antique. La ville atteignit son apogée aux IIe et IIIe siècles de notre ère, devenant alors une destination réputée pour les soins médicaux. Les sources chaudes, dont la température de l'eau variait de 36 à 57 °C et riches en minéraux comme le calcium, le magnésium et le bicarbonate, étaient réputées pour soigner diverses affections, des rhumatismes aux problèmes cardiovasculaires.
nous appellerions cela, une station thermale
Le théâtre de Hiérapolis fut construit à la fin du Ier siècle de notre ère, et achevé durant la période hadrienne (117-138), comme en témoignent les inscriptions mentionnant Tiberius Julius Myndius, retrouvées dans la galerie de la summa cavea (partie supérieure des gradins). Des preuves historiques indiquent que le théâtre fut spécialement construit en 129 de notre ère pour une visite de l'empereur Hadrien en personne, soulignant ainsi l'importance de la ville au sein de l'empire.
Contrairement à d'autres théâtres romains principalement destinés au divertissement, le théâtre de Hiérapolis a probablement joué un rôle important dans l'identité de la ville en tant que sanctuaire de guérison. À l'instar d'autres centres de santé antiques comme Asklepion à Pergame, Hiérapolis a peut-être intégré des représentations théâtrales à ses pratiques de guérison holistique, où le divertissement et la catharsis émotionnelle étaient considérés comme des composantes importantes du traitement médical.
La ville et son théâtre subirent d'importantes rénovations durant la période sévérienne (193-235 apr. J.-C.), lorsque le fronton fut reconstruit et richement décoré de bas-reliefs représentant la famille impériale. D'autres modifications eurent lieu en 352 apr. J.-C., sous le règne de Constance II, comme en témoignent les inscriptions retrouvées sur l'architrave du second ordre. Ces rénovations comprenaient l'ajout de la kolymbethra (mécanisme d'inondation) qui permit à l'orchestre d'être utilisé pour des spectacles aquatiques, reflétant l'importance persistante de l'eau dans les traditions culturelles et thérapeutiques de la ville.
Après l'adoption officielle du christianisme au IVe siècle, Hiérapolis devint un important centre religieux en raison de son association avec l'apôtre Philippe, qui y fut martyrisé en 80 apr. J.-C. L'utilisation continue du théâtre et des thermes pendant la période byzantine témoigne de l'importance durable du site comme centre culturel et thérapeutique jusqu'à la fin de l'Antiquité, avant que les tremblements de terre du VIIe siècle n'entraînent l'abandon de la ville.
Spécifications architecturales
Les spécifications suivantes sont tirées de l'ouvrage de référence de Frank Sear, Roman Theatres: An Architectural Study (Oxford University Press, 2006), sauf indication contraire.
Emplacement
GPS : 37.9273, 29.12943. Le théâtre est orienté est-nord-est, selon la pratique romaine typique qui protégeait le public du soleil de l'après-midi. Il est construit sur une pente naturelle, avec des sous-structures supplémentaires soutenant des sections qui s'étendent au-delà du flanc de la colline.
Cavea (coin salon)
La cavea, d'un diamètre de 103 mètres, s'étend au-delà d'un demi-cercle, suivant le modèle impérial romain plutôt que le plan semi-circulaire grec antérieur. Elle est divisée en deux sections verticales principales : l'ima cavea (partie inférieure) et la summa cavea (partie supérieure), séparées par une praecinctio (passerelle horizontale) d'environ 2,65 mètres de large, avec un mur de podium.
L'ima cavea comporte 23 rangées de sièges en marbre profilé, ornés d'une épaisse bande horizontale à l'avant, qui se termine par des pieds de lion décoratifs près des escaliers. Cette section est divisée en 9 cunei (sections en forme de coin) par des escaliers radiaux. Un pulvinar semi-circulaire (loge spéciale, probablement réservée aux dignitaires) se trouve près du bas du cuneus central. Des sièges en calcaire de l'ancien théâtre ont été réutilisés dans cette section.
La summa cavea comprend 27 rangées disposées en 10 cunei. Sa capacité totale est estimée entre 10 050 et 12 550 spectateurs, ce qui en fait l'une des plus grandes salles de théâtre d'Asie Mineure.
Sous-structures
Deux passages radiaux voûtés courent sous la summa cavea, pénétrant de chaque côté du théâtre et ouvrant sur la praecinctio. Ils sont reliés par des passages aménagés dans les analemmates (murs de soutènement). Le côté nord présente des ouvertures supplémentaires dans le mur extérieur de la cavea, menant à des passages obliques ou aveugles, créant un système de circulation complexe.
Orchestre (espace de performance entre le public et la scène)
L'orchestre, d'un diamètre de 21,65 mètres, est entouré d'un podium. L'un de ses éléments remarquables est la kolymbethra, un système permettant d'inonder l'orchestre pour les spectacles aquatiques en fermant les portes du proscaenium. Cet élément inhabituel fut ajouté lors des rénovations de 352 apr. J.-C, reflétant l'évolution du spectacle théâtral à la fin de l'époque impériale.
Pulpitum (stade)
La scène mesure 40 mètres de long et sa largeur varie entre 7,6 et 9,65 mètres. Elle s'étend jusqu'aux analemmates (murs de soutènement), ne laissant aucune place aux traditionnels parodoi (entrées latérales de l'orchestre). Elle est précédée d'un proscaenium de 3,25 mètres de haut, percé de trois portes flanquées de colonnettes composites soutenant un entablement en saillie. Entre ces portes se trouvent deux niches à tête de coquille, bordées de dalles de marbre, séparées par des colonnettes corinthiennes simples soutenant de courts entablements en saillie (Sear 338).
Scaenae Frons (scène décorative de façade de maison)
Le scaenae frons est rectiligne et comporte cinq portes, les trois centrales étant entourées de podiums incurvés. La structure présentait un columnatio (disposition en colonnes) à deux étages. Les vestiges archéologiques comprennent des fragments de mosaïque de verre polychrome qui pourraient avoir orné le mur du fond de l'ordre supérieur. Des interventions structurelles ultérieures ont notamment consisté en l'installation de grandes colonnes pour contreforter le scaenae frons, fragilisé par la pression exercée par la voûte du postscaenium (espace derrière le bâtiment de la scène). Malgré ces efforts, des indices suggèrent que le bâtiment de la scène s'est finalement effondré.
Ornementation
Le théâtre est réputé pour son programme décoratif exceptionnellement riche. La scène comportait des reliefs élaborés, dont beaucoup furent réutilisés lors de la reconstruction sévérienne. L'entablement du proscaenium présente des rinceaux d'acanthe profondément percés dans la frise. Les podiums du columnatio étaient décorés d'une séquence ininterrompue de reliefs contenant plus de 100 figures, représentant peut-être un cycle d'Apollon et d'Artémis.
Bien que les colonnes de l'ordre inférieur soient brisées, leurs entablements demeurent pratiquement intacts. La séquence a été restaurée suite à des inscriptions dans l'architrave. Les podiums de l'ordre intermédiaire présentent une scène sacrificielle mettant en scène des membres de la famille impériale, dont Septime Sévère assis en Jupiter au centre. Les podiums de l'ordre supérieur présentent des scènes dionysiaques, adaptées au contexte théâtral.
Des image clipeatae (médaillons portraits) d'Attale et d'Eumène, fondateurs de la ville, ont été placés sur les côtés des scaenae frons, reliant l'espace théâtral à la mythologie fondatrice de la ville.
Accès et circulation
Le système d'accès du théâtre est sophistiqué : deux passages voûtés principaux permettent d'accéder à la praecinctio, entre l'ima et la summa cavea. Des accès supplémentaires côté nord permettaient une circulation efficace des foules nombreuses. Les escaliers radiaux divisant les cunei facilitaient la circulation verticale à l'intérieur de la cavea, tandis que l'absence de parodoi traditionnels suggère que la circulation entre l'orchestre et l'extérieur était gérée par le système de sous-structures.
Statut actuel
Le théâtre de Hiérapolis est remarquablement bien préservé, la cavea et d'importantes parties du bâtiment de la scène étant toujours debout. Il est l'un des théâtres antiques les mieux préservés de Turquie et constitue une attraction majeure du site de Hiérapolis-Pamukkale, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988.
Les efforts de conservation ont porté sur la stabilisation structurelle, notamment de la cavea et des éléments restants du fronton de la scaenae. Des anastyloses (reconstructions à partir d'éléments d'origine) ont été réalisées afin de permettre aux visiteurs de mieux comprendre l'aspect initial des éléments clés.
Le théâtre accueille occasionnellement des spectacles culturels lors des festivals d'été, mais avec un nombre de spectateurs limité afin de protéger l'édifice ancien. Les récents plans de gestion ont mis l'accent sur l'équilibre entre l'accès touristique et les impératifs de conservation, en mettant en place des sentiers aménagés et des plateformes d'observation afin de minimiser l'impact sur les vestiges archéologiques.
voilà, il se passe des choses intéressantes en Turquie, non ?
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on peut s'y rendre en camping-car |
sur place, déplacement écolo
il y a toujours de l'eau et on se baigne
j'ai même trouvé un moulin à ramener dans le jardin
Jan Liberman à l'orgue fait le spectacle avec la marche de
Radetzky de Johan Strauss
Joseph Wenzel Radetzky von Radetz, couramment appelé comte Joseph Radetzky, né le 2 novembre 1766 au château de Trebnitz (aujourd'hui Třebnice) près de Sedlčany (actuelle République tchèque) et mort le 5 janvier 1858 à Milan, est un maréchal autrichien originaire de Bohême.
Commandant en chef de l'armée autrichienne en Lombardo-Vénétie, il est chargé du rétablissement de l'ordre à la suite des révolutions de 1848 qui ébranlent l'empire d'Autriche. Il mène plusieurs batailles en 1848 et 1849 (Santa Lucia, 6 mai 1848 ; Vicence, 10 juin 1848 ; Custozza, 25 juillet 1848 ; Mortara et Novare, mars 1849). L'émigré français Georges de Pimodan y est son aide de camp.
Il est, avec Edmond de Schwarzenberg et Alfred de Windisch-Graetz, l'un des principaux artisans de la répression des révolutions de 1848 dans l'empire d'Autriche.
Il inspire Johann Strauss Père pour sa Marche de Radetzky exprimant la jubilation de la noblesse autrichienne d'avoir sauvegardé ses privilèges, marche aujourd'hui encore interprétée chaque année en clôture du Concert du nouvel an à Vienne, ainsi que Joseph Roth pour son roman La Marche de Radetzky.
Si cela vous amuse de retrouver les accords guerriers de la joyeuse époque où la musique décorait la guerre, voici une version moins originale que l'orgue :