Je découvre ce papillon célèbre en Himalaya, mais Purple emperor ne veut pas dire grand chose. J'avoue ne pas décrypter le nom donné par Kallor, Ambica (sanskrit: अम्बिका) est un Être céleste féminin du jaïnisme. Son nom veut dire: Mère. Elle est une yaksi: un être protecteur des temps antiques. Quant à Mimathyma, un être qui imiterait le thym, je sèche. D'autant que si l'origine est bien Apatura, là il y a une signification puisque le grec Apates signifie "tromperie", dans la mesure où le papillon mâle change de couleur ...et devient iris, irisé de bleu.
son nom est donc Mimathyma ambica, décrit seulement en 1844 par un dénommé Kollar, et il ressemble furieusement à un Apatura iris
notre Mars à reflets changeants
"ils" lui ont changé le nom, car il a bien les reflets changeants de son cousin
encore un variant des deux : Darwin-Wallace !
encore une fois, c'est Apatura iris qui a muté !
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l'iridescence ne parait que sous un angle de vue précis |
par contre, le dessous est très différent
quoique dans certains cas, on retrouve la ressemblance
pour raviver vos souvenirs, voici le nôtre
l'oeil a été déformé, le fond éclairci a créé une bande verticale brune, mais la trompe reste jaune |
voici Ray Cannnon's, l'auteur des photos, et le commentaire, forcément en Anglais
je laisse faire Google, pour montrer l'imprécision de certains mots, et nous convaincre que l'Interlligence artificielle n'est pas la panacée, mais l'expression "papillons bourbiers" reste parlante, par exemple :
"L'année dernière, j'ai croisé ces magnifiques empereurs pourpres (Mimathyma ambica) sur ce site désormais célèbre pour l'observation des papillons bourbiers, dans le nord de la Thaïlande. Le sol sablonneux de ce site de Chiang Dao attire de nombreux papillons de la forêt environnante. Ce sont presque exclusivement des mâles de chaque espèce qui s'y aventurent , à la recherche de sels, d'azote et d'autres minéraux essentiels manquant à leur alimentation, pour produire un spermatophore nécessaire à l'accouplement. L'un des papillons les plus attrayants du site le jour de ma visite (29 octobre 2019) était l'empereur pourpre (ci-dessous). Pourquoi nommer empereur pourpre un papillon aux reflets bleus ?
"On comprend vite que cette magnifique iridescence bleue n'est visible que sous un certain angle. Elle est clairement visible lorsqu'on se tient devant le papillon et qu'on le regarde d'en haut, mais disparaît complètement lorsqu'on passe derrière lui. Pour information, il s'agit bien du même papillon photographié sous un angle différent.
"Des études scientifiques menées sur les empereurs pourpres européens – Apatura spp., comme Apatura iris ( – par les chercheurs serbes Dejan Pantelić, Srećko Ćurčić et d'autres, nous apprennent que les couleurs irisées bleu-violet brillantes produites sur la surface dorsale des ailes des mâles ne sont visibles que dans un angle très étroit (18°) (Pantelić et al., 2011). Il en va presque certainement de même pour l'empereur pourpre indien, même si la question de savoir si l'angle est exactement le même reste à déterminer, je pense". C'est toujours mon copain Ray Cannons' qui écrit.
iris est bien le même, mais les deux yeux en bas des postérieures ont disparu, et les taches blanches sont plus organisées |
Cette propriété de leurs ailes, qui n'apparaissent irisées que dans un angle étroit, confère à ces papillons empereurs la capacité de contrôler qui voit leurs couleurs les plus spectaculaires. Assis au sol, à s'abreuver de sel, ils ne se soucient probablement pas trop de l'endroit où ils dirigent leurs couleurs violettes éclatantes ! Mais pour l'accouplement, c'est une autre histoire. Ils voudront impressionner les femelles et exhiber leur irisation coûteuse ! Oui, produire ces couleurs structurelles est physiologiquement coûteux ! Ils sauront, je crois, comment diriger leur irisation brillante dans la direction qu'ils souhaitent.
Chez certaines espèces de papillons, les deux sexes se placent à des endroits stratégiques pendant la parade nuptiale, plus haut ou plus bas, ce qui permet au plus éclatant (généralement le mâle) d'afficher les couleurs de ses ailes d'une manière qui peut être mieux appréciée par l'autre sexe ! C'est ainsi que se font les choix chez les papillons. Ces magnifiques couleurs ont une fonction : elles disent : « Regardez-moi ! Je suis si brillant et si sexy ! Accouplez-vous avec moi ! »
Je ne puis vous montrer de femelle, sans doute comme chez notre iris n'a-t-elle pas de couleurs brillantes, elle n'en a pas besoin, son odeur parfumée seule doit suffire, alors que le mâle doit déployer des parades pour se faire remarquer d'elle comme toujours. Toujours Wiki note : "Similar to the male with similar markings, but ground colour above dusky brown, the markings yellowish white". L'essentiel est absent, à savoir qu'elle n'a pas d'irisations, si elle est comme la femelle d'iris
Sinon, voici la chenille
elle est très ressemblante avec ses deux cornes, pareil pour la chrysalide
je vous montre notre ilia avec ses reflets violets
et encore iris
les papillons changent de formes et de couleurs
parfois ils brillent, irisent, font chatoyer leurs reflets sous l'angle précis de 18°
mais leurs habitudes restent identiques :
manger des crottes en bonne compagnie,
mater les femelles en se faisant mousser
s'accoupler
et alors, la Vie vaut la peine d'être vécue !
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on va sur place en se donnant un mal fou, on marche, on transpire et on retrouve trois mâles attirés par ses chaussures qui sentent les pieds une photo bien typique |
Je vous ai traduit en français les Critiques éditoriales :
« Captivant... une histoire naturelle exubérante. » - Daily Mail
« L'un des plus grands naturalistes de notre époque, Matthew est aussi l'un des communicateurs scientifiques les plus éloquents et les plus généreux, le genre de champion dont la nature a plus que jamais besoin. » ― Isabella Tree, auteur de Wildling
« Bois aboyant, cueilleurs de cerises, pâte de crevettes, chenilles appelées Sir Cloudesley Shovell – ce livre monumental, transcendant et hilarant est une histoire naturelle à nulle autre pareille. Cette œuvre profonde et géniale nous fait revivre la merveille palpitante d'une forêt anglaise en juin – la vie, l'univers et tout le reste. » ― Patrick Barkham, auteur de The Butterfly Isles
« La béatification par Matthew Oates de l'un de nos insectes les plus – il dirait le plus – spectaculaires est un véritable délice. Dans une prose aussi élevée que son sujet, il mêle mythologie, histoire, biologie et des compétences de terrain exceptionnelles pour créer la biographie ultime des papillons. » - Brett Westwood, présentateur et auteur « Avec sa magnifique couverture et son sujet, Sa Majesté Impériale suscite l'intrigue dès le départ. Plongeant page par page dans l'histoire naturelle de l'un des insectes les plus spectaculaires et mystérieux de Grande-Bretagne, Matthew Oates revient sur près de 50 ans d'observations personnelles, d'études, de réflexions et de ce qui est, très franchement, une obsession, vous mettant sur la voie d'un voyage en montagnes russes captivant et tumultueux à travers la vie et l'époque de ce papillon remarquable. » - Simon Breeze, British Wildlife
À propos de l'auteur
Matthew Oates est un naturaliste, écrivain et poète passionné par les papillons de Grande-Bretagne depuis l'école. Connaissant intimement toutes les espèces indigènes de Grande-Bretagne, il a mené la plupart de ses recherches sur le Damier à bordure perlée, le Satyre fauve et le Duc de Bourgogne ; ses expériences sont résumées dans son précédent ouvrage, In Pursuit of Butterflies . Mais aucun papillon ne l'a autant fasciné que l'insaisissable Empereur pourpre, un papillon que nous comprenons désormais beaucoup mieux grâce à ses observations détaillées et inlassables.
Matthew a pris sa retraite de spécialiste national de la nature au National Trust en 2018 et a consacré sa retraite à assurer l'avenir de son papillon préféré. Il écrit régulièrement pour la chronique Nature Notebook du Times et dans des magazines, et vit à la frontière entre le Gloucestershire et le Wiltshire.
je vous propose l'entrain habituel espagnol de Silvia Sanz Torre