La mère-Patrie les seins nus encombrée d'enfants insatisfaits, c'est l'ouvre magistrale de William Bouguereau, notre peintre Rochelais (1825-1905) que je vous montrais les 11 et 12 octobre. J'ai retrouvé des tas de représentations du même thème, avec une allure identique : il y a une maman, parfois elle est nue, seins parés à toute utilisation alimentaire...et autour des gosses. Deux parait le minimum, à l'époque de l'absence de contraception familiale. Dès que l'on dépasse deux, l'autre jour il y en avait neuf, c'est une famille nombreuse ! Entre temps il y a eu le droit à l'avortement, heureusement conservé chez nous, controversé ailleurs : une Nation se doit d'avoir toujours de nombreux enfants, si elle veut bénéficier d'une démographie productive !
c'est l'extrêmité du panel : Mother land allaite neuf enfants, c'est beaucoup ! |
la perle est à gauche, cette jeune femme est une perle ! |
astuce ! en réalité, c'est "la première discorde" (Cain et Abel) : une fois élevés, voilà les gosses jaloux qui se battent ! |
Margot (résignée) va-telle dégrafer son corsage ? |
Quand désormais je consulte wiki, le système me demande 2 Euros, que je consens bien volontiers à virer, vu l'utilité de la réponse : "Dans la théologie chrétienne, la charité se définit comme l'amour de l'homme envers son prochain en tant que créature de Dieu. La charité est en outre l'une des trois vertus théologales du christianisme, aux côtés de la foi et de l'espérance".
Dans le langage ordinaire, la charité est une vertu qui
porte à désirer et à faire le bien d'autrui.
Pourtant, dans notre cas, il ne s'agit pas de Charité, mais bien d'amour maternel ?
Ethymologiquement, le mot « charité » est la francisation du latin caritas, -atis, signifiant d'abord «cherté», puis « amour ». Cicéron prônait la « caritas generis humani » (« amour du genre humain »). C'est par le mot caritas que Jérôme de Stridon, dans la Vulgate, traduit le mot grec agapè du Nouveau Testament.
Le terme hébreu correspondant est hessed (חסד), qui signifie
« générosité, bonté, bienveillance, grâce, miséricorde », ou « amour » selon
le dictionnaire Brown-Driver-Briggs.
Il ne faut donc pas prendre le tableau de Bouguereau au premier degré, une maman nourrissant ses enfants, mais au second degré : l'adulte, -citoyenne-charitable, subvient aux besoins légitimes des petits, par extension des faibles et des âgés fragiles, et par extension des pauvres et défavorisés.
dans notre devise, Charité = solidarité
De ce point de vue, Bouguereau n'est pas seul et de loin
Rubens qui nous montre l'Abondance (en disparition nous a-t-IL annoncé) nous montre la Charité :
la charité intervient quand la première disparait
Le Président, (dont l'attitude charitable m'obsède j'en conviens volontiers)
pratique la "Charité d'Etat", avec le bouclier tarifaire sur l'électricité
Rubens : le sein gauche à l'air ... quatre gosses, sans oublier le chien |
et tous les peintres s'exercent au devoir de Charité
Antonio Cavalucci, attention, il n'y a pas deux, mais trois enfants |
Frans Floris |
Friedrich von Amerling |
Jacques Blanchard (1600-1638) |
Marco Antonio Franceschini la Charité et le chardonneret |
Andréa del Sarto |
van Dyck |
Raffael, un gosse par sein, mais trois autres font la queue |
je vous parlerai un jour de Pierre-Marie Beyle
pour faire la différence : ce n'est pas la Charité, mais "l'heure bénie"
(pour le bébé)
en sculpture aussi, avec la logique apparente de Paul Dubois (1829-1905) au musée Camille Claudel :
deux seins, deux bébés
pardon de ces longs détours....!
ainsi, Bouguereau nous prépare depuis cent ans à la France :
mère nourricière
première Nation redistributrice au monde
un budget 2022 en déficit de 150 milliards
historiquement Nation solidaire (et sociale), en pratique :
Nation de la Charité
---o---
la loi de finances vient d'être rejetée par le Parlement
Henri Lebasque, affiche, haut, quand la fumée du charbon était synonyme de croissance : en 1920, il s'agit de relancer la reconstruction |