samedi 10 avril 2021

La Royauté à Versailles

En ces temps d'exception, où nous sommes toujours sous les mesures exceptionnelles d'urgence dues au covid, assignés à domicile y compris en zone rurale pourtant dépeuplée, voici que le sujet de la vente prochaine d'Osenat est : " la Royauté à Versailles " ! ! Curieux sujet d'actualité ? Je suis désolé de le dire : les musées sont fermés, apparemment rien ne s'y passe, les fonctionnaires sont payés, j'imagine qu'ils dépriment, et les enfants sont en vacances scolaires...gardés par les parents au chômage technique...

...et pendant ce temps, les maisons de vente (dont je vous rends compte de l'activité inchangée) continuent de préparer leurs catalogues, et de programmer leurs ventes qu'elles soient virtuelles ou présentielles ou les deux....

...et comme à l'accoutumée, j'y trouve des merveilles, comme la vente Osenat du 18 avril à Versailles, avec cette collection de berlines modèles réduits que ne renierait pas le musée de Compiègne s'il avait l'envie...et les moyens d'enchérir ! 

Qui donc va acheter ces collections ?





il y en a pour toutes les bourses














c'est incroyable, une telle profusion !



et puis, je tombe sur des images émouvantes :


Nous sommes à Marseille (Où elle est plus belle la vie, tiens, Didier Raoult vient d'être sacré commandeur de l'ordre du lion par le Président du Sénégal, j'en suis bien content pour lui qui étudie les variants locaux), et les "demoiselles de Marseille" sont en pratique les galères royales, partant faire un tour à la force des bras des moteurs-humains-galériens !




et puis, ce tableau impressionnant des décorations du colonel Defoort



Comme toujours je trie par estimations décroissantes, espérant trouver en priorité le plus cher donc  le mieux. Mais je continue, car dans les lots moins chers, on trouve aussi des objets étonnants, comme ces allégories post révolutionnaires, qui tournent autour de la devise de la République, l'ex-Sainte-Trinité des catholiques reconditionnée pour les classes populaires, en : Liberté+Egalité+Fraternité : à tel point qu'il est réinventé un Geova des Français, lui-même cauchemar de l'Aristocratie !



vous voyez le triangle de la nouvelle Trinité, annoté 1792

et cette belle aristocrate, couronne et bijoux à terre, scandaleusement dénudée, qui doit respecter les nouveaux principes républicains ...

... "car tout le monde est égaux" à partir de dorénavant !


ils sont égaux dans la Société comme devant la Nature ! 

l'égalité tient le niveau, la République est indivisible, ou alors... c'est la mort !

interdits les repas clandestins organisés par des Chefs étoilés en présence de Ministres ! ! 

Forcément, on sacre en tout premier la Liberté (liberté chérie)

à tel point que les Arts, oui les Arts, lui rendent hommage  !


vous voyez au moins la Musique (à gauche la harpe) et la Peinture (la palette)


et même les Trois Grâces, lui offrent l'Amour ! (l'amour de la Liberté)


il reste la Fraternité (que l'on ne voit jamais)


voyez-vous ce que moi, je vois ?
un petit qu'on dirait (blanc ?) embrasse son frère un peu (bronzé ?)
c'est un sujet d'actualité ! ! 

rassurez-vous, je vais terminer ! 

car le commerce (essentiel déjà à l'époque nous sommes en 1792)

lui aussi a ses priorités ! ! 

cela s'appelle : "les grandes menaces du commerce" !


Il y a même la théorie du "ruissellement" = le Milord m'offre des richesses ! ! 

à droite : "ne va pas me tromper ma vengeance t'attend" !


vous comprenez pourquoi je me passe des musées : 

je n'ai jamais tant lu de catalogues de ventes aux enchères !

tous à Versailles le 18 avril !




PS : de manière surprenante, la marque Art Collection Auto de Cusset spécialisée dans les Bugatti au 1/8è construisait trois voitures à cheval, (sans cheval) dont ce mail-coach en métal, que l'on trouve de temps en temps à la vente.


j'ai le souvenir d'avoir été immergé dans les pièces détachées restantes à Vichy, entouré de châssis, de roues à rayon et de morceaux de caisses.


normalement, d'après mes souvenirs du Haras du Pin, on attelle à quatre :


et alors on dit :

"four in hand"


en hommage au Prince Philip