lundi 3 avril 2017

L’or de Toulouse ?

 C’est une vieille histoire de trésor, elle vient de connaitre un rebondissement récent :

L’aurait-on trouvé ?

Attention : nous sommes en avril 2015, il y a deux ans !

La scène se passe en 2015, il y a deux ans, et c’est la Dépêche qui raconte :

Je cite :

«Il va y avoir des fouilles à Saint-Sernin ? Très intéressant ! Surtout, tenez-moi au courant» lance Jacques Mandorla. Ce journaliste parisien, passionné de numismatique, vient de publier «60 trésors fabuleux à découvrir». Dans ce livre bourré d'anecdotes amusantes, l'auteur fait l'inventaire des plus célèbres trésors cachés, en France et à l'étranger, et donne des pistes précises à tous les spécialistes qui rêvent d'exhumer un magot. Le premier chapitre est consacré à l'or de Toulouse, car, explique Jacques Mandorla, «c'est le plus ancien trésor répertorié. Il date de -279. Cette légende de l'or gaulois est bien connue des chercheurs de trésors». Dans ce milieu d'aventuriers parfois un peu allumés, «l'or de Toulouse » a une notoriété aussi grande que le trésor caché de Rennes le Château, ceux des Templiers et des Cathares. En tout cas, s'amuse Jacques Mandorla, « si comme vous me l'annoncez la municipalité envisage de rénover l'esplanade de Saint-Sernin, cela vaut le coup de sonder assez profondément les sous-sols. Sait-on jamais ! Cela pourrait financer votre 3e ligne de métro».

je connais ce quartier par coeur, la porte Miégeville à droite
où j'ai montré le Soleil en plein centre à midi, c'était sous la conduite de Jean-Claude Danis, c'était avant !
...une visite de Toulouse alchimiste !

Selon la légende, la basilique romane serait construite sur un ancien sanctuaire gaulois, où fut d'abord édifiée une première église dédiée à l'évêque martyr Saturnin, au IVe siècle après J.-C. Vous connaissez l’histoire : il est attaché derrière un Taureau...

..qui a donné aujourd’hui son nom à la rue du Taur. Et il meurt le corps secoué, brisé sur les cailloux du chemin, traîné par le taureau fouetté par les passants. On raconte qu'au temps de la Gaule antique, il y avait à cet endroit un lac sacré, qui fut en partie asséché, mais qui serait toujours là, dans les entrailles de la basilique. Et c'est dans ce plan d'eau que les Celtes du IIIe siècle avant Jésus-Christ, appelés Volques Tectosages, (nos ancêtres) auraient enfoui «l'or de Toulouse». Autrefois, dans le quartier de Saint-Sernin, des habitants auraient entendu des bruits d'eau sous leurs maisons. Au XVIIIe siècle, des notables toulousains ont exploré les souterrains de la basilique à la recherche du fameux plan d'eau. Certains ont raconté l'avoir trouvé.

Cette vieille histoire de trésor et de lac fantôme refait surface depuis qu'on a annoncé une campagne de fouilles à Saint-Sernin. La légende amuse, à une période où nos édiles cherchent de l'argent partout pour renflouer les caisses de la ville.

«60 trésors fabuleux à découvrir», 271 pages, est édité par le groupe Pikto à Escalquens, aux éditions Trajectoire.

Des historiens de l'Antiquité, notamment Strabon, ont été les premiers à évoquer l'histoire d'un trésor rapporté à Toulouse par les Volques Tectosages, peuple nomade de la Gaule antique, au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Cette légende a traversé les siècles. En -278 avant notre ère, une armée celte, menée par son chef Brennus, (le mec du fameux bouclier), voyage en Grèce et pille le temple d'Apollon à Delphes, rempli de toutes les offrandes précieuses laissées par les Grecs qui allaient y consulter la Pythie. 

le voilà Brennus, figure de proue
du fameux cuirassé en 1900























Les Celtes arrivent avec leur butin à Toulouse, où peu de temps après une épidémie de peste se déclare. L'or volé, considéré comme maudit, car naturellement Apollon qui veille sur son trésor décide de jeter un sort aux Tectosages (pas sages du tout), est alors jeté par les druides dans un lac sacré. En 106 avant Jésus-Christ, Cépion, un consul romain, récupère une partie du trésor enfoui dans l'eau. Mais sur la route de Rome son convoi est attaqué par des bandits. Seulement, Cépion n'a pas tout emporté. Beaucoup d'objets précieux sont restés dans le lac qui, d'après la légende, pourrait se trouver à Vieille-Toulouse, ou, autre hypothèse encore plus romanesque, sous la basilique de Saint-Sernin. En 1782, un historien, le baron de Montégut, conseiller au Parlement de Toulouse, raconte le témoignage d'un Toulousain qui a découvert un escalier sous la basilique conduisant à une galerie entourant un lac. Un sous-préfet, le baron Etienne-Léon de Lamothe-Langon veut en avoir le cœur net. Descendant 132 marches, il aurait lui aussi abouti «à une vaste salle soutenue par d'énormes piliers". Le milieu de cette enceinte était occupé par un grand lac dont les eaux froides et silencieuses paraissaient dans un repos constant». Mystère, mystère.

vous vous rendez-compte ? on a piqué l'or de Delphes ! (à l'époque) quel voyage !

Quitterie Cazes est médiéviste, enseignante à l'Université Jean-Jaurès, et auteur d'un ouvrage de référence, «Saint-Sernin de Toulouse» aux éditions Odyssée.

La Dépêche lui pose la question :

-« En tant que spécialiste de Saint-Sernin, que pensez-vous de la légende de l'or de Toulouse » ?

-"L'histoire des Volques Tectosages qui conservaient leurs trésors dans des lacs sacrés est racontée par Ciceron au Ier siècle avant Jésus-Christ. Mais personnellement, répond-elle,  je ne crois pas en la présence d'un lac sous Saint-Sernin. Ce qui est vrai, c'est que du côté Nord, il y a deux petites portes en fer qui ouvrent sur un couloir et un escalier. A 5 ou 6 mètres de profondeur, on aboutit à un puits. Ce puits est contemporain de l'aménagement de la nef au début du XIIe siècle. C'est à partir de ce point d'eau que s'est développée la légende d'un lac souterrain".


-Faudrait-il sonder ce puits ?

-« On peut s'amuser à vider le puits si on veut. Mais il ne peut pas y avoir de lac, car la place Saint Sernin est en pente. Du côté café Saint Sernin on est 2 ou 3 mètres au-dessus du musée Saint-Raymond. Par ailleurs il ne peut pas y avoir de remontée d'eau à Saint-Sernin car on est sur une terrasse de la Garonne ».

-Pourquoi alors cette légende ?

-« Il y a toujours eu beaucoup d'histoires qui ont circulé à Toulouse. On m'a affirmé dernièrement que quelqu'un avait vu un couloir voûté creusé sous la Garonne, qui permettait aux moines d'aller rejoindre les religieuses à l'hôtel-Dieu. Aujourd'hui encore on continue de rêver. Les légendes sont toujours plus affriolantes que la réalité ».

-Vous défendez l'idée qu'il faut fouiller sous la place Saint-Sernin, pourquoi ?

-« À l'occasion des fouilles préventives, nous pouvons espérer retrouver les vestiges du cloître roman dont les chapiteaux sont conservés au musée des Augustin, et surtout, le plus important, la tombe de l'évêque Saturnin. On sait qu'il y a dans le sous-sol un tas de mausolées, de bâtiments funéraires, d'églises et de lieux fondateurs de Toulouse ».

-Vous aimeriez que les vestiges soient valorisés dans le projet de l'urbaniste Joan Busquets ?

-« Ce serait un atout formidable pour Toulouse. Des villes espagnoles comme Saragosse, Valence, Barcelone ont mis en valeur leurs vestiges qui attirent énormément de touristes. Ce que je suggère, faire les fouilles d'abord, et construire un projet autour. On peut transformer ça en aventure culturelle. Le milieu des archéologues commence à s'agiter sur ce projet ».

Nous arrivons à aujourd’hui, 
qui fait la suite d’hier, 
et précède demain
(ça c’est de moi)

Avant la réalisation d'une nouvelle esplanade, dessinée par l'urbaniste catalan Joan Busquets et destinée à valoriser le site (majestueux) de Saint-Sernin, le service d'archéologie de Grand Toulouse dirigé par Pierre Pisani, «va effectuer cet été des sondages archéologiques préventifs tout autour de la basilique, en commençant par le parvis côté rue du Taur», annonce Annette Laigneau, adjointe au maire chargée de l'urbanisme. 

La vie est pleine de surprises, car j’ai bien connu dans une vie antérieure celle qui est devenue la célèbre Adjointe à l’urbanisme de la Ville Rose, mais ça, dirait Kipling, c’est une autre Histoire, une histoire d’avant (alors que nous sommes aujourd’hui). Ses proches l'appellent Nanette...Bref !

-«Ces diagnostics seront transmis à la Drac. Des fouilles plus importantes sont prévues côté lycée à l'emplacement de l'ancien cloître roman. Si vraiment on trouvait un indice irréfutable, par exemple des pièces de monnaie, ou si la Drac soupçonne la présence de quelque chose exceptionnel, on creusera plus profond ». Mais, conclut (en souriant) Annette Laigneau,  « tout ce que j'ai pu lire sur l'or de Toulouse me paraît relever de la pure légende»...

...contrairement à moi qui crois au Da Vinci code à 5GO par exemple, Annette Laigneau n’a pas mon imagination délirante, c’est son droit.

Ces interviews sont recueillis par Sylvie Roux

Je vous ai bien dit : c’était il y a deux ans…

... or  ...
(c'est le cas de le dire)

...les entreprises sont sur place. Elles creusent et fouillent, et voilà-t-il pas qu’elles trouvent…

C’est toujours la Dépêche qui diffuse la trouvaille :

Le trésor déterré jeudi est-il celui dit de l’or de Toulouse ?

car un trésor vient d’être déterré !

(je kiffe)

figurez-vous que pour déterrer le trésor, les ouvriers l'ont aspiré avec leur grosse machine
destinée à couler le béton (en la faisant marcher à l'envers)
donc personne n'a rien vu
le trésor s'est retrouvé dans la benne à béton
pour être déversé (tellement il y en avait)
directement dans une fosse (à béton)

et je re-cite :

"L’or déterré à Toulouse est-il celui des Volques Tectosages, nos ancêtres toulousains ? Ce trésor que la légende a baptisé « l’or de Toulouse » - et qui a une belle renommée chez les chercheurs d’or – daterait de -279 avant Jésus-Christ. Le peuple gaulois conduit par Brennus (on nous refait le coup du bouclier) serait alors revenu à Tolosa avec ce butin volé dans des temples grecs. Bien plus tard, suite au choix des Tectosages d’accompagner les Cimbres et les Teutons dans leurs opérations de pillage, les Romains prennent Tolosa en 106 avant Jésus-Christ".

La Dépêche nous refait le coup du consul romain Caepio, une espèce d’équivalent de ponce Pilate qui pique le trésor forcément à quoi sinon servirait d’être Consul, mais qui a ensuite un destin tragique puisque  « bien mal acquis ne profite jamais ». Toujours Apollon qui veille au grain.

Toujours est-il qu’il y a trésor. On ne dit pas s’il s’agit de pièces ou de lingots, qui auraient été fondus à partir de l’orpaillage en Ariège. On ne dit pas si on devrait le rendre à la Grèce qui en aurait bien besoin pour rembourser ses dettes. On ne dit pas s’il appartient à moitié à l’entreprise, (accablée de charges sur les salaires) ; à moitié à la Ville (accablée par ses dépenses et la diminution des aides de l'Etat), et la troisième moitié à l’Etat (qui en aurait besoin lui aussi pour rembourser sa dette).

Peut-être le trésor de Delphes est-il encore intact ?


Super non ?

ça se passe là-dessous :
on voit bien la forme du lac (souterrain)
et encore dessous, la tombe de Saint-Saturnin !
l'aspirateur géant aspirateur d'or
la revanche des ouvriers du bâtiment !
tout ce qui précède est vrai !
il faut absolument interviewer Annette Laigneau
elle était forcément présente :


alors, elle y croit maintenant ?
...les Toulousains ne paieraient plus d'impôts...

...et Toulouse rachèterait le PSG ?

Joan Busquets vient de m'accorder un RV à Barcelone !
la boucle est bouclée :
l'oratoire d'or de la Casa Cendoya
créé avec l'or de Toulouse

...il va falloir que je m'en mêle ?

c'est la bonne saison pour se rendre à Delphes, admirer le Trésor des Athéniens
j'y étais comme vous savez en 2011...
...je n'ai rien trouvé, et pour cause...

...le trésor était à Toulouse !

http://mesamispapillons.blogspot.fr/2011/01/voyage-delphes.html