Il faut avoir autour de soi des candidates infirmières pour comprendre : en ce moment même, les routes de France sont envahies de jeunes filles qui candidatent pour être infirmières. Sympa, les vocations sont nombreuses, car le métier reste un beau métier pour celles qui veulent aider les autres dans la maladie. Mais il faut s'accrocher ! Passer le concours. Après un cursus complexe...et je vous dis pas : ça coûte un bras !
Par exemple vous avez le Bac. C'est mieux d'avoir le Bac S, car on va voir qu'il faut être bon en Maths pour passer le concours. On exige en France des maths pour tout un chacun normal pour être infirmière ! En général on passe le concours écrit, puis l'oral. Mais en France tout concours se prépare dans une prépa. La prépa sert à vous apprendre à passer le concours, qui comme à l'ENA, comporte une épreuve de synthèse. Alors en prépa on fait des notes de synthèse. Avec à la clé des épreuves psychomotrices, de rapidité, de lecture rapide, de mathématiques, par exemple il faut compter les lettres D dans une liste avec seulement des lettres M, (pour vérifier les facultés psy comme le font les psy dans leurs tests) j'ignore si cela prépare à la vue du sang, mais c'est comme ça.
La prépa après le Bac est payante, il faut payer 2400 Euros pour six mois, avec quand même quelques stages pratiques qui vont vérifier si la candidate ne tombe pas raide quand elle côtoie un cadavre, ou s'il faut faire des premiers soins, comme laver un patient très âgé (et très sale) bloqué dans son lit d'hôpital. Chaque concours coûte 100 Euros. Huit concours = 800 Euros + 2400 = 3200. Vous avez intérêt à en tenter un certain nombre en effet pour faire jouer les statistiques : car les épreuves sont différentes d'un lieu à l'autre, et c'est là que ça devient marrant : vous habitez Toulouse et vous êtes reçu à Lyon : il faut vous loger à distance, donc louer, ça va si les parents peuvent assumer, ne devient pas infirmière qui veut ! Entre-temps, co-voiturage de rigueur pour passer les concours !
Bref nous venons de co-voiturer trois candidates de chez nous, qui un jour passaient le concours à Dax, le lendemain à Toulouse, le surlendemain à Toulouse encore convocation à 7 heures du matin pile (pour les armées de Lyon), l'autre fois pour Tarbes, ou Pau, partout où existent des écoles d'Infirmière dont de la Croix Rouge.
Pour une place disponible il y a dix candidats, les Bac S, les Bac tout court, les première année de médecine qui n'iront pas en seconde année, les candidats à l'ENA qui se découvrent une vocation subite. A Toulouse : on parle de 3000 candidats pour 300 places. Que vont devenir les 2700 restantes ?
c'est ça un tataki |
A Dax, photos pour la famille, visite à Jacques et Céline. On mange au Local, 15 av Victor Hugo, (pas loin de la rue où se passe le concours), d'autant plus remplie de voitures immatriculées de tout le Sud de la France que la rue Saint-Eutrope est toute étroite. La maison est toujours aussi charmante. Les fleurs aussi belles, avec un beau tapis de tulipes pour nous rappeler la Hollande : confirmation, Jacques réussit toujours à avoir un aussi joli jardin fleuri.
Il parait que le candidat Hamon a des soucis à se faire, il serait lâché par ses ex-copains qui lui tireraient dans les jambes. Dommage car il avait promis aux étudiantes un revenu pour se payer les trois ans d'études pour devenir infirmières. Je sais qu'on a besoin d'infirmières, je ne comprends pas ce cirque pour en former, même si je sais qu'on en importerait de Roumanie quand elles ont obtenu leur diplôme là-bas.
Faut-il aller passer le concours en Roumanie ?
Pourquoi ne recrute-t-on pas davantage d'infirmières chez nous,
alors qu'on en manque ?
(pareil pour les docteurs)
alors qu'on en manque ?
(pareil pour les docteurs)