lundi 14 décembre 2015

Les Tanagra d'Abbal (2)


Un (ou une)  tanagra est une statuette de terre cuite apparue aux IVè et IIIè siècles av. J.-C.. D'un travail très fin, il (elle) représente une femme ou un enfant. Au figuré, le nom est ainsi attribué à une adolescente ou une jeune femme remarquable par sa grâce et sa finesse.

Le terme « tanagra » fut inventé au XIXè siècle pour désigner les statuettes qui venaient d'être trouvées en 1870, par centaines, dans la nécropole mycénienne de Tanagra, une antique cité grecque de Béotie. Mais on sait aujourd'hui que le véritable foyer de création de ces tanagras était Athènes. Ce genre artistique, porteur des valeurs grecques, dépassa largement les frontières de ces régions pour se diffuser dans tout le bassin méditerranéen sur les pas d'Alexandre le Grand, en Grèce bien sûr, mais aussi d'Anatolie jusqu'en Cyrénaïque, en passant par l'Égypte.


Forcément André Abbal connaissait ces statuettes, et, à défaut de se procurer de vraies tanagra, s’essaya à en sculpter : d’où une jolie série à Carbonne d’où nous revenons : Anne-Marie affirme en effet : -« papa disait : 
voilà mes tanagra » !

Tout homme, pour moi, cultive un jardin secret … de tanagras !






Je découvre des Vénus ; des danseuses (il s’agit de la même chose) ; de Phryné qui montre ses fesses, gage d’innocence (c’est toujours pareil). Ces tanagras passent la plus grande partie de leur vie au bain, avant, elles se déshabillent. Après, elles se sèchent. Puis se rhabillent...etc...

A côté, des bustes colorés, comme les montre Gérôme, et comme on en vendait à Athènes.


























On cantonne Abbal au praticien de la « taille directe »,

équipé de son maillet et de son ciseau.

Il a abordé toutes les techniques, du dessin au lavis ; de l’argile aux bustes colorés. Du bronze.

La taille directe, c’est  la partie essentielle, mais pas tout.


Au milieu : les tanagras



le Centaure


ma tanagra préférée :


























hommage au Maître !