même les Italiens en causent ! |
Il n'y a pas que le bassin avec ses pinasses à Arcachon ; les villas 1900 Art-nouveau, et l'ambiance des petits mouchoirs basées sur l'élevage et la dégustation des huitres : il y a le "Parc Mauresque".
Œuvre des architectes paysagistes Frusique et Claverie et
transformé en arboretum en 1992, le pard a été dessiné dans l'esprit des parcs anglais : successions d'allées
courbes où alternent parterres gazonnés, massifs fleuris, arbustes et cascades
dans les rochers. A cet ensemble paysager s'ajoutent un petit kiosque du XIXème
siècle, un jardin d'enfants, un boulodrome et un théâtre de plein air où se
déroulent des animations. Les plantes de toutes espèces prospèrent : palmiers,
ginkgo, liquidambar, pins maritimes. Une roseraie a été créée en 1987. Depuis
1948 un ascenseur remplace le funiculaire et relie la ville d'hiver à la ville
d'été en déposant les visiteurs au centre du Parc.
l'ascenseur |
pinasse typique |
et voici Héraclès, je préfère dire Hercule ! |
La statue d'Héraclès dans le parc
Mauresque d'Arcachon, en Gironde, est installée en 1948 afin de commémorer les
actions de la Résistance française dans la lutte contre les forces d'occupation
allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Œuvre du sculpteur arcachonnais
Claude Bouscau, ce nu haut de 3,1 mètres représente l'ancien héros grec
Héraclès après qu'il a vaincu le lion de Némée.
nous on le nomme
Hercule.
Et nous savons qu’il
a été séduit, et même qu’il s’est laissé dominer, par Omphale
http://babone5go2.blogspot.com/2022/11/hercule-omphale-retrouves-beyrouth.html
le peintre est François Boucher : eh bien, même aventure, il a caché ... ce qui ne saurait se montrer ! |
La statue est surtout connue pour les questions liées à la taille ...
... et au vol du pénis du héros.
La ville d'Arcachon, en Gironde, cherche à commémorer les efforts de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Le sculpteur Claude Bouscau (1909-1985) est invité à concevoir une sculpture qui sera exposée au parc Mauresque. Bouscau propose alors deux reliefs représentant les figures de « Victoire » et « Résistance », ainsi qu'une boule de feu. La ville rejette cette suggestion jugée trop chère. Bouscau propose donc l'érection d'une de ses œuvres déjà existantes, une statue du héros grec Héraclès.
La sculpture en marbre de 3,1 mètres représente Heraclès
triomphant du lion de Némée, le premier de ses douze travaux, ici symbole de la
victoire alliée sur l'Allemagne nazie. La statue a été réalisée par Bouscau en
Italie avant la guerre, avec pour modèle un opposant au dictateur fasciste
Benito Mussolini. Il représente le demi-dieu nu, portant la peau du lion comme
une cape. Sa main droite tient, derrière son dos, le bâton qui a étourdi
l'animal tandis que sa main gauche brandit deux serpents. La statue est
approuvée et inaugurée dans le parc le 22 août 1948.
Peu après son installation, Bouscau raccourcit son pénis à deux reprises, après des plaintes. Hercule a beau être considéré comme modèle de virilité, sa virilité ne passe pas !...
Le pénis de la statue est volé puis perdu à plusieurs
reprises. En 2016, le bureau du maire détient un moule de pénis qui permet
d'en fabriquer de nouveaux. Le maire Yves Foulon déclare alors : « Je ne
souhaite à personne, même à mes pires ennemis, ce qui arrive à cette statue »
et l'absence de pénis fait honte au conseil lors de certaines cérémonies, puisque je ne vous l'ai pas dit, la statue est posée sur un mémorial aux Résistants.
En 2016, le conseil décide de ne plus remplacer le pénis. En
revanche, un organes amovible est fabriqué et ajouté lors des évènements relatifs
à cette statue. La maire adjointe Martine Phellipot déclare : « Nous avons
choisi la possibilité de faire une prothèse amovible qui est placée sur la
statue avant chaque cérémonie. C'est la seule manière d'éviter constamment de
courir après son anatomie ». Ce pénis amovible est réalisé par Christophe
Thomas Castelnau, artiste employé par le conseil municipal. Le pénis est vissé
dans la statue ; en son absence, il ne reste qu'une tige en inox. Après une
réclamation de la fille de Claude Bouscau, jugeant cette tige « très vilaine »,
le dispositif est remplacé par deux aimants, qui maintiennent le sexe de la
statue de façon plus discrète. Bien entendu, la plupart du temps, Hercule est dé-virilisé, l'engin idoine étant bien caché dans un tiroir secret... impossible dans ces conditions de vous dire où ... ?...
On sait qu'à travers ses douze travaux, Hercule accomplit un fabuleux destin qui va
lui permettre de gagner l'immortalité et de devenir un dieu de l'Olympe. Ainsi, le mythe nous donne à comprendre le travail, non pas
comme un châtiment, non pas comme un exploit sportif, non pas comme une
souffrance, mais comme une épreuve : il en sort vainqueur !
... et à Arcachon, il ajoute un treizième travail : il redevient Lui-Mec-Viril
le temps des cérémonies patriotiques
PS : trouvé sur le site https://www.claudebouscau.com/le-40-square-montsouris : le sculpteur Claude BOUSCAU (1909-1985)
Claude Bouscau est né à Arcachon
(Gironde), dans une famille de marins, en 1909. Son talent artistique fut
découvert par l’architecte André Maurice, sur les conseils duquel il étudia aux
Beaux-Arts de Bordeaux, à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de
Paris et aux Beaux-Arts de Paris (atelier Henri Bouchard) En 1935, à sa
première tentative, il obtint le Grand Prix de Rome de Sculpture (il s’agissait
du plus haut titre de l’enseignement supérieur en matière artistique, décerné
par concours). Il fut ensuite pensionnaire à la Villa Médicis, à Rome, de 1935
à la guerre de 1939.
Démobilisé en 1940, Claude
Bouscau revint à Paris, où il poursuivit une double carrière de
sculpteur-statuaire et de professeur de dessin et de sculpture. Plusieurs de
ses œuvres monumentales sont visibles à Arcachon, sa ville natale (notamment le
Monument aux Marins Péris en Mer, au Port). Il a également sculpté divers
monuments publics (notamment pour des constructions scolaires) ou privés (le
plus vaste est un chemin de croix monumental, augmenté de scènes de la vie du
Christ, qui fait tout le tour de l’église du Sacré-Cœur à Aurillac, dans le
Cantal). Dans le quartier, l’on peut voir dans l’église Saint-Dominique (16,
rue de la Tombe-Issoire, Paris XIVe), un bas-relief représentant l’Annonciation.
Claude Bouscau est également l’auteur de plusieurs médailles pour le compte de
la Monnaie de Paris, qui les diffuse (Clovis, Louis VII, le Louvre de Pierre
Lescot, l’Innocence, sainte Denise, le ski nautique…) Une grande partie de ses
travaux sculptés, gravés, dessinés ou peints est conservée par sa famille.
Devant le « 40 » Square Montsouris se trouve une sculpture de Claude Bouscau. Elle représente le thème de Léda et le Cygne (selon la mythologie grecque la princesse Léda fut séduite par Zeus, le roi des dieux, qui s’était pour l’occasion transformé en cygne). Le sculpteur a taillé cette statue pendant son séjour à Rome. Elle est en travertin (la pierre utilisée à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, qui a la caractéristique de ne pas se patiner) et pèse environ une tonne.