lundi 15 septembre 2025

Je reviens du Lycée Carnot-Eiffel rue Malesherbes à Paris
















En 1860 le Paris du Baron Haussmann annexe la banlieue située entre le mur des Fermiers généraux et l'enceinte de Thiers achevée en 1845. Le village de Monceau est alors intégré au XVIIe arrondissement du nouveau découpage de la municipalité. En 1869, Aimé Godard (polytechnicien et ancien directeur du collège Sainte-Barbe), fonde une école laïque, baptisée l'École Monge, en mémoire du mathématicien Gaspard Monge, fondateur de l'École polytechnique. C'est l'origine du lycée Carnot. 

D'abord situé rue Chaptal, l'établissement est déplacé au début de la Troisième République sur un grand terrain boulevard Malesherbes, à son emplacement actuel. L'architecte Henri Degeorge et l'ingénieur Gustave Eiffel érigent la nouvelle École Monge entre 1875 et 18771. Elle est prévue pour accueillir 500 élèves (dont la moitié est interne).

Les principaux matériaux sont le fer et le verre, la pierre blanche et la brique, ainsi que la faïence. L'entrée principale est au milieu de la façade Malesherbe.

Lors de l'inauguration, Le Monde Illustré décrit l'école Monge comme "révolutionnaire" Pour le Paris-Parisien elle représente alors «le dernier mot du progrès comme installation et pédagogie». Sa pédagogie ouverte, inspirée du Saint-simonisme du proviseur Aimé Godart est en avance pour l'époque.
 
la partie des prépa plus moderne


L'École Monge reste une école privée réservée aux familles très aisées. Or, dès 1892, le lycée Janson-de-Sailly lui fait concurrence en proposant un enseignement à moindre coût. L'établissement de l'avenue de Villiers est mis en difficulté financières. Le 29 décembre 1894, le parlement vote le rachat de l'école pour 4 millions 750 000 francs. Cette même année, le 25 juin 1894, est assassiné le président de la république, Sadi Carnot. En son hommage, mais aussi en l'hommage de son grand-père, général de la Révolution Lazare Carnot, et de son oncle Nicolas Léonard Sadi Carnot, fondateur de la thermodynamique, son nom est donné au lycée.
 

L'architecture de l'établissement évolue. L'entrée principale est bouchée et reportée à droite de la façade Malesherbes. L'école primaire disparaît en 1958.

De 630 élèves en 1895, le lycée atteint 1 003 en 1903, puis 1 887 en 1938 et dépasse les 2 000 élèves dans les années 1970 (2 130 en 1992) avant de se stabiliser au chiffre actuel d'environ 2 400. La mixité du lycée sera progressivement effective à partir de 1974. 

Aujourd'hui, le lycée Carnot comprend une partie collège et une partie lycée. Il existe également des classes préparatoires aux grandes écoles, en sections économique et commerciales ainsi qu'en sciences (PCSI la première année et PC la seconde année).

La rénovation s'est achevée en 2012, principalement sur les bâtiments de l'avenue de Villiers après avoir été en travaux depuis 2009, sur le projet des architectes Richard & Schoeller. Leur projet crée un bâtiment aligné sur le gabarit de l'ancienne chapelle, aux formes étranges et douces. Il accueille le gymnase et les classes préparatoires aux grandes écoles et leur foyer, ainsi que la nouvelle bibliothèque du lycée.

le grand monument aux morts dans la cour d'honneur


Cet immense édifice scolaire est composé de plusieurs ailes, et de magnifiques cours intérieures très charmantes. Mais la plus notable est sans doute la cour d’honneur, située à l’entrée principale. Dans cette charmante cour, vous ne pourrez pas manquer l’imposant monument aux morts, où 341 noms de professeurs, fonctionnaires et anciens élèves sont inscrits. En effet, l’école a joué un rôle important pendant la Première Guerre mondiale, en devenant un hôpital de guerre franco-belge.






Mais le clou du spectacle réside surtout dans le spectaculaire Hall Eiffel : le cœur du bâtiment. Un immense hall de 80 mètres de haut sur 30 mètres de large, surmonté d’une magnifique verrière signée des ateliers de Gustave Eiffel. Un lieu très important du lycée, qui sert à la fois de récréation, de salle de sport et de salle de cérémonie. Cet endroit, absolument éblouissant, attire très souvent… la mode. En effet pendant la Fashion Week, cette immense cour couverte se transforme pour accueillir les plus belles maisons de haute couture : Balenciaga, Lacoste, Kenzo, Virgil Abloh…


défilé Lacoste

Appelée affectueusement « la marquise » ou encore « hall Guy-Moquet », elle est l’une des œuvres les plus secrètes de Gustave Eiffel. Et vous pourrez l’admirer sous tous les angles le samedi 20 et le dimanche 21 septembre prochains… Vous serez accueilli et guidé par les élèves, qui vous raconteront l’histoire des lieux et de ses joyaux cachés.







participez aux journées du Patrimoine ! 

Lieu : 145, boulevard Malesherbes, 75017 Paris

📅 Dates : les 21 et 22 septembre


évidemment c'est mieux de participer à une fashion et de voir une belle mannequin(e)

même si elle fait la gueule !



il m'arrive de rêver (la nuit) à Marine Tondelier

ainsi transformée...


pourquoi l'écologie ne serait-elle pas aussi :

 ... la vie en rose ?


la musique met de l'ordre dans nos peines