mercredi 17 août 2022

Salvador Dali surréaliste-paranoîaque-critique


Depuis un bout de temps, je reçois sur ma page facebook des publications de confrères Anglo-saxons intéressés par les arts, en ce moment va savoir pourquoi Salvador Dalí. Tout le monde sait qu’il est né à Figueras le 11 mai 1904, et mort dans la même ville, le 23 janvier 1989. C’est un peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan de nationalité espagnole. Il est considéré comme l'un des principaux représentants du surréalisme, et comme l'un des plus célèbres peintres du XXè siècle.

Je sais que je m’inspire une fois encore de Wikipedia : j’admire cette encyclopédie, mais elle n’illustre que rarement ses propos essentiellement littéraires : j’utilise le fil du texte concernant l’artiste, mais tente de montrer ce qu’il créait, avec Salvador cela vaut le coup !

Son homard-téléphone date de 1936, et me fait réfléchir : voilà une oeuvre désormais dépassée par le progrès technique, qui dote tout un chacun d'un smartphone tout plat, on se colle des fiches dans les oreilles, plus jamais de combiné à poser sur un socle, susceptible d'être illustré par un homard rouge cuit sorti de son bouillon ! Dommage, c'était mieux ... avant ...!

L'autre jour, nous avons accompli un acte de "résilience-surréaliste" devant l'adversité en cours, en incendiant deux homards arrosés d'huile (vierge) de la Vallée des Baux, pour honorer Salvador, il avait bien raison, un homard-bleu-breton-rougi-au-barbe-cue en pleine canicule adoucit les moeurs, et rend la vie plus supportable ! 



Le surréalisme perdure quand il représente des scènes imaginaires mais paranoïaques : une Arlésienne dont l'étoile de Diane rayonne au firmament du ciel, ou des symboles éternels, comme cet oeil précieux qu'on dirait de Nefertiti-(qui-n'en-a-qu'un), enjolivé de pierreries :


Influencé très jeune par l'impressionnisme, il quitte Figueras pour recevoir une éducation artistique académique à Madrid où il se lie d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel et cherche son style entre différents mouvements artistiques. Sur les conseils de Joan Miró, il rejoint Paris à l'issue de ses études et intègre le groupe des surréalistes, où il rencontre sa femme Gala. j'ai trouvé une photo marrante :


j'observe que Gala porte une culotte et des bas noirs, rien donc à dire sur leur tenue à tous deux très correcte


Comme moi vous avez oublié le nom des surréalistes : Giorgio de Chirico que je vous ai déjà montré ; Paul Klee, Man Ray, Pablo Picasso ou Max Ernst, sans oublier Miró : ça me fait du boulot si je veux vous en parler un à un !

Il trouve son propre style à partir de 1929, année où il devient surréaliste à part entière et invente la méthode paranoïaque-critique. Exclu de ce groupe quelques années après, il vit la guerre d'Espagne en exil en Europe, avant de quitter la France en guerre pour New York, où il réside huit ans et fait fortune. À son retour en Catalogne, en 1949, il opère un virage vers le catholicisme, se rapproche de la peinture de la Renaissance et s’inspire des évolutions scientifiques de son temps pour faire évoluer son style vers ce qu'il nomme le « mysticisme corpusculaire ».


Les thèmes qu'il aborde le plus fréquemment sont le rêve, la sexualité, sa femme Gala et la religion. La Persistance de la mémoire est l'une de ses toiles surréalistes les plus célèbres, le Christ de saint Jean de la Croix est l'une de ses principales toiles à motif religieux. 

il y a plusieurs versions de la persistance de la mémoire



humour surréaliste anglo-saxon

"La Persistance de la mémoire" a été peint en 1931. C'est une huile sur toile connue dans le grand public sous le titre Les Montres molles et l'un des plus célèbres tableaux du peintre. Exposé pour la première fois à la galerie d'art de Julien Levy en 1932, le tableau est désormais dans la collection du Museum of Modern Art à New York depuis 1934.

Représentant la plage de Portlligat agrémentée de montres à gousset fondantes telles du camembert, la toile tourne autant en dérision la rigidité du temps — opposée ici à la persistance de la mémoire, titre de l’œuvre — qu'elle reflète les angoisses du peintre devant l'inexorable avancée du temps et de la mort. Dalí exploite ici les éléments les plus caractéristiques de sa période surréaliste pour développer un thème universel : le temps et la mort.

Pour peu qu'il vous reste 14.500€, vous pouvez toujours acheter chez Daum une pâte de verre Dalienne qui vous fera penser au temps qui passe et à votre mort ... inéluctable ... mais surtout... après les vacances d'été :

tout est ainsi à l'avenant

métamorphose de Narcisse

cygnes réfléchis en éléphants

sublime moment

enigma Hitler

désert 1946

tentation de Saint Antoine

Leda atomica 1949

Madone de Port Liga

j'adore le titre : "nature morte vivante"






voici "le grand masturbateur"

l'angélus de Millet réinterprété

nostalgie de l'écho

paranoïac solitude




le buste perdu de Voltaire



Je me souviens très bien ses apparitions à la télévision, il faisait un cinéma pas possible, exagérait son accent catalan, et jouait au narcissiste mégalomane, ce que prenaient les spectateurs au premier degré, quant aux critiques du monde de l'art, nombreux ne comprenaient rien au surréalisme, et s'irritaient de son comportement.

qui d'autre pouvait représenter : "uranium & atomica" ?

Deux musées lui furent dédiés de son vivant, le Salvador Dali Museum et le théâtre-musée Dalí. Dalí créa lui-même le second, comme une œuvre surréaliste à part entière.

il est un rare peintre à s'inspirer des papillons

je vous laisse sur deux oeuvres l'une classique, un portrait de Gala


et l'autre, éternelle cette fois, le visage de la guerre


qui mieux que lui ... (et Picasso) peuvent faire imaginer 

l'horreur journalière de cet été de vacances...

... en Ukraine ?