J'ai appris tout seul la conception anglo-saxone du modélisme : on doit miniaturiser l'objet principal, ici un typique french-sailboat. Mais on doit l'entourer de tous ses accessoires, de manière à en faire une miniature totale, dans l'univers lilliputien de Gulliver de Jonathan Swift, écrit en 1721, en réaction au krach de 1720 ! Déjà ! Je me souviens bien des sorties au Brusc en bateau pneumatique Sillinger prêté par Dante, où pour naviguer et honorer mon permis bateau fraichement acquis, il fallait pouvoir montrer à la Maréchaussée ma corne de brume (en cas où l'on serait entouré d'une brume imprévisible au départ) ; mes gilets de sauvetage (au cas où l'on tomberait à la mer) ; mes jumelles (pour voir les secours arriver de loin) ; mon portable chargé (pour appeler les secours)(non ! le portable n'existait pas !) ; des vivres en suffisance et surtout de l'eau (pour pouvoir attendre les secours)... bref, une panoplie d'accessoires, qui créent la vie du bateau, ici le modèle doit être identique au vrai, avec tous ces trucs accumulés !.
C'est la seule façon de transposer ses désirs inassouvis en "réalité-diminuée", qui compense le fait que je n'ai jamais pu m'acheter de Belouga. Jamais pu trouver d'anneau fixe (et payant) pour l'amarrer ; jamais de remorque pour le tirer derrière une voiture dépourvue de crochet, jamais navigué avec les risques que cela comporte, surtout de nos jours où les catastrophes climatiques s'ajoutent les unes aux autres, et créent des sinistres pour les navigateurs en mer, même en Corse récemment, île-de-Beauté pourtant privilégiée des Dieux (et des Indépendantistes).
Voilà désormais ces accessoires (indispensables) ajoutés au Belouga d'origine, ainsi profondément relooké. La maison de modèles réduits Cap-Maquettes, étonnamment ouverte en cette période de congés, m'a fourni un Gwenn ha du délavé par le vent, que j'ai placé en tête de mât : vous savez que ce mot signifie littéralement « noir et blanc », couleurs historiques de la Bretagne.
1- Les mouchetures d’hermine sont au nombre de 11. Ce nombre ne représente rien de particulier et son choix demeure à ce jour inconnu. En revanche, l’hermine en tant que symbole n’a rien d’anodin. Tout d’abord, il faut savoir que la moucheture noire de l’hermine représente en réalité sa queue qui, l’hiver venu, est la seule partie de sa fourrure qui reste entièrement noire. La première apparition connue de l’hermine dans l’héraldique provient du "blason brisé" de Pierre de Dreux, duc de Bretagne. Originellement destiné à une vie au sein de l’Eglise, il aurait fait ajouter la bannière d’hermine au blason de son père afin d’y symboliser la pureté, à l’instar du lys français. En effet, l’hermine était autrefois exclusive au clergé.
Une autre provenance, plus légendaire cette fois, met en scène Anne de Bretagne qui, lors d’une partie de chasse, fut impressionnée par le flegme que lui évoquait une hermine préférant se laisser tuer par les chiens que de traverser une étendue boueuse. Elle gracia l’hermine et en fit son emblème. La devise de la Bretagne provient de cette légende :
“Kentoc'h mervel eget bezan saotret” : ”Plutôt la mort que la
souillure”
2- Les quatre bandes blanches représentent les quatre pays de la Basse-Bretagne : Bro-Leon (Léon), Bro-Gernev (Cornouaille), Bro-Wened (Vannetais) et Bro-Dreger (Trégor). Le territoire de la Basse-Bretagne occupe la partie sud et occidentale de la région bretonne.
- Les cinq bandes noires représentent les cinq pays de Haute-Bretagne : Bro-Sant-Brieg (Saint-Brieuc), Bro-Zol (Dol), Bro-Sant-Maloù (Saint-Malo), Bro-Roazhon (Rennes) et Bro-Naoned (Nantes). Quant à lui, le territoire de la Haute-Bretagne occupe la partie orientale de la Bretagne.
Comme mon Seagull, mon port d'attache est Brest,
depuis 1995, j'ai déjà mon chalutier immatriculé à Brest, peint par MHAD ... que deviennent-ils ? |
le nom commence par B ...
... comme : Babo's Belouga
les vrais bateaux arborent à l'arrière un hors-bord replié, au cas où...
... manquerait le vent, pour le retour au foyer !
je n'ai pas encore posé le hors-bord... j'y pense tellement que je m'y suis mis... ! |
ça y est : il vogue-en-mer ! |