Nous sommes le 13 octobre, c’est un peu tard pour la chasse aux papillons : mieux vaut chercher les champignons, mais la terre est trop sèche, il n’y en a pas. Nous sommes à 700m d’altitude, dans les bois proches d’Aspet. Vous savez quand on cherche les champignons, on fouille avec le bâton les feuilles par terre. Et on trouve : pas croyable : deux chenilles de Machaon.
Selon la littérature, Machaon vit sur les carottes ; fenouil…et autres ombellifères ! Nos chenilles ont les bandes noires plus noires qu’à l’accoutumée, mais ce sont bien des Machaon, à cette époque la deuxième (et dernière) génération, pas de doute là-dessus.
Existe-t-il une cousine sauvage de la carotte qui soit encore en fleurs en automne, et qui ait au pied des bouquets de feuilles aussi charnues : on dirait presque des feuilles d’orties, mêmes dents de scie sur le pourtour ? Sauf qu’elles sont montées sur de fortes tiges pennées. En tous cas, facile pour un élevage !
C’est une Apiaceae (Umbelliferae), famille de la carotte. Une herbacée vivace, au rhizome horizontal plutôt droit. Hauteur : 40–100 cm. Tige ramifiée dans sa partie supérieure, anguleuse, profondément sillonnée, généralement glabre, creuse au moins dans sa partie inférieure, nœuds présentant des ramifications.
La fleur : une ombelle, à la corolle régulière, blanche-rougeâtre, d’un diamètre inférieur à 5 mm , cinq pétales dentelés avec pointe incurvée. Sépales ténus. Cinq étamines. Pistil constitué de deux carpelles soudés, deux styles. Inflorescence : ombelle composée de 10–25 ombellules. Les feuilles sont alternes, munies de pétioles, base de type cosse.
Limbe des feuilles basales paripenné, 3–9 paires de folioles. Folioles largement elliptiques rétrécissant à la pointe, dentelées, légèrement lobées. De minuscules pointes charnues face inférieure : la chenille les avale une à une en se régalant manifestement. Puis elle attaque la tranche, en y creusant le cercle habituel. Enfin elle ne néglige pas d’attaquer une tige coupée.
Limbe des feuilles basales paripenné, 3–9 paires de folioles. Folioles largement elliptiques rétrécissant à la pointe, dentelées, légèrement lobées. De minuscules pointes charnues face inférieure : la chenille les avale une à une en se régalant manifestement. Puis elle attaque la tranche, en y creusant le cercle habituel. Enfin elle ne néglige pas d’attaquer une tige coupée.
Conclusion : bien que les exemplaires adultes de l’année aient été fugaces, et peu prolifiques, (je n’ai entrevu que deux chenilles sur mes fenouils), la montagne reste bien le refuge de l’espèce.