La rue de la chute... du cheval dans un ravin…Nous sommes en 1865, les cavaliers descendent récupérer le matériel sanglé sur l’animal…et découvrent une mine d’or ! Une ville jaillit, avec son cortège de chercheurs, magasins, hors-la-loi, d’indiens, le Marshall, le juge, le pasteur, le candidat aux élections ; les prostituées, le croque-mort ; et …plein de chevaux.
Le Royal de Luxe nous enchante une fois de plus. Premier exploit, la Place du Pilat, d’habitude recouverte de voitures, a été entièrement vidée de ses véhicules, et bouclée, décor oblige. On a donc garé son véhicule loin, et on est forcément à pied. Les spectateurs (c’est gratuit) se pressent deux heures avant l’ouverture. Barrières ; attente. Les immeubles voisins sont favorisés, et les occupants sont sur les balcons pour une vision à la bonne hauteur.
Comme toujours, les engins sont nombreux : une grue fait pleuvoir, et voler chevaux, pendus et même le poétique condor de Tintin. Les chevaux mécaniques sont plus grands les uns que les autres ; on traverse le désert sur un chariot cahotant. Les effets spéciaux sont permanents, pétards, coups de feu, nuages de fumée, goudronnage d’un indien, blessures meurtrières, le sang gicle, la boucherie est atroce. Ames sensibles d’abstenir !
L’ambiance du cinéma est saisissante, et tour à tour nous sommes imprégnés de Fritz Lang ; Sergio Leone ; Jean-Luc Godard, Arthur Penn ; les frères Cohen ; Jack London…On voit de ses yeux Calamity Jane ; les Dalton. Evidemment notre pudeur en prend un grave coup avec le Great Luxury Saloon car les séquences avec les femmes de petite vertu (il y a forcément une parisienne) sont nombreuses, et elles ne chôment pas, avec ce ramassis de cow-boys assoiffés qui trainent partout. So chocking !
On assiste à un meeting électoral plus vrai que nature, avec l’épouse du candidat Parker qui joue Michèle Obama, et l’exhibition de « l’homme jambon », celle là, il fallait l’inventer ! A une double pendaison. On nous remet un journal «
Deux heures chrono de spectacle, de rebondissements, d’imprévus. Deux ou trois fois, Jean-Luc Courcoult, le metteur en scène, fondateur de la compagnie Royal de Luxe, intervient pour réclamer une réparation de la sono. C’est faux bien sûr car tout fonctionne comme une horloge. Il est dingue ce mec.
Et encore, je ne vous dévoile pas la surprise finale !
...tout simplement génial…
…chapeau !