jeudi 17 juillet 2025

Le musée du costume arlésien ouvert en Arles ! (1)



Après cinq ans de travaux de restauration de l’Hôtel Bouchaud de Bussy, situé 16 rue de la Calade, entre la mairie et le théâtre antique, la maison Fragonard annonce l’ouverture d’un nouveau musée au cœur d’Arles le 6 juillet 2025.

 je vous montre où c'est cet Hôtel magnifique, juste derrière Saint-Trophime



avant

5 ans plus tard, c'est magnifique

La rénovation et la réhabilitation de l’Hôtel Bouchaud de Bussy a créé beaucoup de poussière en extérieur pour réaliser un travail d’ornement raffiné sur les façades de l’immeuble. Mais qu’importe la durée et les nuisances du chantier, le nouveau Musée de la mode et du costume a ouvert enfin ses portes au public le 6 juillet 2025 dans un écrin exceptionnel. Annoncée en 2021, l’inauguration a été retardée par la crise liée au Covid-19, durant laquelle l’entreprise a mis en pause la restauration de l’hôtel Bouchaud de Bussy. 



Fragonard en Arles au coeur de la ville antique

Situé en plein coeur de la ville antique d’Arles, l’hôtel particulier du XVIIe siècle était devenu, dans les années 1960, une clinique médicale, puis un hôtel dans les années 1980. Entièrement rénové dans le respect de son origine architecturale et historique, le bâtiment retrouve ses volumes des XVIIe et XVIIIe siècles. Connus notamment pour la réalisation du musée Yves Saint-Laurent à Marrakech, c’est le duo d’architectes Karl Fournier et Olivier Marty (Studio KO) qui a signé la réhabilitation et la scénographie du musée, « où se marient parfaitement l’enveloppe historique et leur talent contemporain, faisant écho aux collections de modes et de costumes qui y seront présentées, datant pour les plus anciennes de du XVIIe siècle » annonce la Maison Fragonard. 

le photographe Frédéric Combes joue un rôle décisif dans cettre affaire, et je me suis permis de reprendre ses photos, signées bien entendu

L’histoire de Fragonard qui commence à Grasse en 1926, lorsque Eugène Fuchs ouvre une parfumerie à l’enseigne de Fragonard en hommage au célèbre peintre grassois. De père en fils et de fils en petit-fils, les familles Fuchs et Costa développent l’entreprise. La fabrique de l’époque est désormais devenue une usine et s’étend sur trois sites différents qui restent toujours ouverts au public, où les visiteurs découvrent les secrets de fabrication de nos parfums, ainsi que l’histoire de la parfumerie. Dans cette saga familiale, viennent ensuite les femmes de la famille : Anne, Agnès et Françoise, qui ont rejoint très jeunes leur père aux commandes de l’entreprise pour assurer la relève et conduire la Maison vers d’autres horizons : mode, art de vivre et de la table, cadeaux exclusifs. Aujourd’hui, la Parfumerie Fragonard possède trois usines de production sur la Côte d’Azur (à Grasse et Eze), trois musées du parfum à Paris dans le quartier de l’Opéra et une vingtaine de boutiques dont l’une ouverte en 2024 à l’Aéroport Marseille Provence en plus de celle d’Aix et d’Arles. 


Le lieu d’exception invite le public à découvrir des espaces d’exposition sur mesure au cœur du bâtiment, dont une grande galerie au premier étage. Pour sa première exposition, intitulée Collections-Collection, le musée Fragonard d’Arles réunit deux collections situées aux extrémités de la Provence, de Grasse à Arles. Car l’histoire du projet réunit deux familles, fruit de la rencontre entre Odile Pascal, historienne du costume et du bijou qui a collectionné toute sa vie avec sa mère Magali des costumes arlésiens et Anne, Agnès et Françoise Costa qui dirigent la maison Fragonard. La collection de leur mère, Hélène Costa, avait initié la création du Musée provençal du costume et du bijou à Grasse en 1997. 

Juste avant le décès de Magali Pascal, les soeurs Costa s’étaient engagées à acquérir l’ensemble de la collection arlésienne pour lui donner un écrin d’exposition et un lieu de conservation, et faire vivre l’oeuvre d’une vie rassemblant l’histoire de la mode arlésienne dans tous ses aspects explique le dossier de presse de la Maison Fragonard.

 

« Cette fusion confère une richesse exceptionnelle à la célébration de l’histoire du costume du pourtour méditerranéen français et de l’histoire des textiles. À travers un parcours chronologique, cette exposition offre au public une vision générale de la mode en Provence depuis le XVIIIe siècle. Les costumes emblématiques, ou les pièces majeures des collections Costa et Pascal, prennent enfin place dans les vitrines de ce nouveau musée tant attendu » se félicite le parfumeur. 

Parallèlement, la maison Fragonard a invité Charles Fréger à créer pour le futur musée l’unique œuvre permanente, mettant en scène des Arlésiennes à contrejour.




la Vénus forcément à l'origine



voici la Reine d'Arles (la 2è à partir de la gauche) sous la houlette de la Vénus d'Arles enfin rentrée à la maison


dans la salle d'honneur de la Mairie



Le groupe Fragonard dont la gamme de produits dépasse largement le parfum pour couvrir les arts de la table, le linge de maison et la décoration, compte désormais sept musées avec celui d’Arles (trois du parfum à Paris et trois à Grasse avec le Musée du parfum, le Musée provençal du costume et la Villa-Musée Jean Honoré Fragonard fermé actuellement) et ils pourraient être regroupés dans une fondation.

Philippe Costamagna a été choisi par les sœurs Costa pour mener à bien ce projet indique Le journal des arts. L’historien de l’art, spécialiste de la Renaissance florentine, cumule le rôle de conservateur des musées et de directeur de la future fondation. Depuis 2006 et jusqu’en juin 2024, il dirigeait le palais Fesch-Musée des beaux-arts d’Ajaccio. Le musée du costume et de la mode Fragonard d’Arles sera lui dirigé par Clément Trouche, commissaire d’exposition et spécialiste du costume provençal. Clément Trouche est le responsable historique de la collection Pascal et lui-même collectionneur de costumes.

Clément Trouche chez lui à Arles (Crédit Andante de Barry). Comme tous les notables Arlésiens, il dispose d'un hôtel particulier, orné des figures des Romains les plus célèbres du temps où Arelate était la seconde ville des Gaules 

Clément n'hésite pas à inviter les Arlésiennes à domicile pour leur prodiguer quelques soins de coiffure

subtil décorateur, disciple de Narcisse, il se selfie dans ses miroirs dorés...

...et de sa fenêtre, il photographie la Reine d'Arles (sortie de chez-lui)-de-par-dessus

L’ouverture du nouveau musée vient enrichir encore l’offre culturelle de la ville, déjà bien garnie, notamment en matière de patrimoine historique et provençal avec les musées départementaux de l’Arles antique et le Museon l’Arlaten.

 Vous pensez bien qu'une pareille iunauguration a mobilisé toutes les Arlésiennes dans leurs costumes, photographiées par le Phototographe Combes qui sait parfaitement les faire sourire et les montrer en gros plan, que voici :


re-voici la Reine d'Arles et son staff

les Arlésiennes sont coiffées : raie au milieu, cheveux tirés en arrière, permettant de poser dessus un ruban. Dentelles couvrant épaules et poitrine, dégageant la croix du Christ portée de manière ostensible. Robe longue ensuite, même s'il faudra monter ainsi en croupe derrière un gardian






la coiffure complète comporte un chignon derrière supportant la coiffe par-dessus qui termine la jolie silhouette. La croix tenue par un ruban de velours noir autour du cou est encore plus mise en évidence. On chante : "Provençou e catouli...nostre fé, nostre fé n'a pas fali..."

ici sur son cheval blanc camarguais, l'Arlésienne remet en place ses fines ailes simulant son âme (d'Arlésienne) prête à s'envoler
 


Je puis dire sans aucune réserve à Frédéric Combes qu'il sait prendre des photos superbes et mieux sensibles : ses Arlésiennes qui lui sourient sont gracieuses et dignes de leur Vénus romaine dont elles sont les descendantes, ou plutôt "la relève". Il est le digne descendant de Lucien Clergue.






le Maire Patrick de Carolis apparait également, bien qu'il ne soit pas en costume d'époque

bien entendu, cravatte assortie, il a ouvert le bal de la Reine le 25 mai dernier lors de son intronisation


Frédéric Combes est incontournable comme vous voyez


la personnalité Illustre du Maire n'est pas sans émouvoir la Reine qui le prendrait bien comme Roi

...sauf s'il en est déjà ainsi ? ...

la relève est déjà prête au costume futur

comme la Nouvelle Calédonie, la Nouvelle Camargue est prête à devenir
un Etat souverain dans l'Etat souverain

allié à la nouvelle Corse souveraine, alliée à la Sardaigne sa voisine

...et la figure tutélaire de la doyenne d'Arles, faisant le pendant de la Reine de Paris dite "Hidalgo" l'Espagnole en titre, pendante de Manuel Valls le Catalan éconduit, sommé de créer l'Etat souverain de nouvelle Calédonie, dont il deviendrait de facto le Prince souverain, marié en grande pompe à la Reine-Canaque locale habillée de ses atours d'origine...

je vous présente Madame Rousset, doyenne des Arlésiennes

Nina Graillon est magnifique sur son cheval blanc



Jeanne Milla aussi

son sourire est irrésistible
(quand elle sourit à Frédéric Coulomb)

voici les deux jumelles arlésiennes
difficile de dire quelle est la plus jolie

ou elle ?

ou elle ?


ou Anais Touzelier


elle possède la Grâce...

elle est la Grâce ! 



quel que soit leur âge, les Arlésiennes sont malicieuses et gracieuses

je reconnais les préférer en vrai en costume, que visiter leurs seuls costumes au Musée du Costume

les journaux locaux ne voient souvent que la télé nationale : ils sont pris de doute devant la modernité parisienne, qui promeut les Drag-queens, les transgenres, la vulgarité, et la violence des banlieues devant la police submergée. 

faut-il perpétuer les traditions ? faut-il défendre la langue de Mistral ? faut-il conserver la culture catholique ? faut-il poursuivre la course camarguaise, avec des taureaux sauvages ? faut-il préserver la Camargue de l'invasion programmée de la mer ? faut-il déclarer la Ville d'Arles (qui est la plus grande des villes rurales de France) comme "Etat souverain", reprenant le statut Romain d'autrefois ? Faut-il rendre la vraie Vénus (cachée au Louvre) à l'Etat-souverain camargais ? 



les locaux disent NON à tous ces doutes existentiels

les femmes se sont depuis longtemps mises devant



...comme la Reine du Félibrige, qui poursuit l'oeuvre de Mistral.

de leur côté, les Mecs ne sont pas mal du tout



mais ce sont les femmes qui commandent


seul, le photographe Frédéric Combes a réussi à les infiltrer... un peu ! 

allez faire un nouveau tour en Arles ! 

visiter le dernier musée : 

Collections-Collection au Musée du costume et de la mode de Fragonard à Arles du 6 juillet 2025 au 5 janvier 2026


Ouvert du lundi au dimanche, de 10h à 18h30

Plein tarif 10€, tarif réduit 8€

Réservation non obligatoire mais conseillée via le site internet (pas encore ouvert).

16 rue de la Calade, 13200 Arles


quand je me souviens d'avoir été Arlésien, 
rue Baudanoni, 1976-1985

mes salutations à la famille Manaud



PS : je ne me lasse pas des photographies de Frédéric Combes

je suis devenu 0,1 K follower de plus





dans les photos que j'ai reprises en conservant la signature, j'ai enlevé le cadre noir qui me semblait superflu et un peu ... morbide...

contrairement à la logique ancienne française qui remettait à jour la Vénus d'Arles par exemple, la doctrine actuelle du Patrimoine consiste à ne rien faire qui puisse nuire à la conservation des ruines
le théâtre antique d'Arles reste ainsi avec seulement deux colonnes debout, alors que par terre subsistent des tas de vestiges qui débarraseraient les accès, en retrouvant leur place
je reconnais qu'il est donc sacrilège de toucher à quoi que ce soit du passé, même si l'on pourrait comme en Catalogne faire un peu de neuf avec du vieux ! 

en 1957, ils sont passés par là...autour de Picasso


je ne vous ai pas tout montré :

 la suite ... samedi ! 


PS : pour retrouver la rue Baudanoni, la première rue piétonne en 1984 :