Il parait que si l'on veut prétendre être sérieux aujourd'hui, il faut oublier grec, latin et Français, mais parler Anglais ! J'assiste périodiquement aux métamorphoses de mes papillons préférés, et voudrais partager avec vous ces émotions essentielles à la vie, pas que des insectes, mais aussi des grenouilles... et de nous autres aussi, êtres humains !
... car nous aussi nous métamorphosons ...
Metamorphosis is a biological
process by which an animal physically develops after birth or hatching,
involving a conspicuous and relatively abrupt change in the animal's body
structure through cell growth and differentiation. Some insects, fish, amphibians,
mollusks, crustaceans, cnidarians, echinoderms, and tunicates undergo
metamorphosis, which is often accompanied by a change of nutrition source or
behavior. Animals can be divided into species that undergo complete
metamorphosis ("holometaboly"), incomplete metamorphosis
("hemimetaboly"), or no metamorphosis ("ametaboly").
Scientific usage of the term is
technically precise, and it is not applied to general aspects of cell growth,
including rapid growth spurts. References to "metamorphosis" in
mammals are imprecise and only colloquial, but historically idealist ideas of
transformation and morphology, as in Goethe's Metamorphosis of Plants, have
influenced the development of ideas of evolution.
capito ?
Tout près de nous, il y a Kafka évidemment, qui décrit Grégor Samsa,
un mec qui le matin se réveille en cafard !
plus loin de nous, il y a Ovide
De nombreux peuples (qui ont conservé une conscience), croient à l'existence de l'âme différente de l'esprit, se sont penchés avec émerveillement sur la transformation toujours inexpliquée des papillons et autres cafards, qui commence par un oeuf. Se poursuit par une chenille qui mue comme le fait un homard. Ce serait notre vie terrestre, cumulant plusieurs vies comme celles de Picasso. Et un jour c'est la mort, drôle de mort représentée par une chrysalide apparemment inerte. Mais un jour, de la chrysalide (qui n'était pas morte du tout) sort un adulte ailé, qui vole sans jamais avoir appris, et différencié en deux sexes va reproduire la vie :
la vie humaine sur terre c'est la chenille,
le tombeau, la chrysalide
la vie de l'adulte ailé en l'air, c'est l'âme :
la mort n'est plus la mort... mais la préparation à la vie éternelle de l'âme !
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la vie terrestre d'urticae c'est une chenille sur les orties |
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la vie terrestre du petit paon de nuit consiste à se goinfrer, puis à muer pour manger davantage |
Rares sont ceux qui considèrent la chenille comme un papillon, et l'écrasent sous le pied. Rares donc ceux qui observent ce moment rapide et inouï, où la chenille se suspend à l'envers, et engage la mue ultime qui va la transformer en chrysalide :
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il s'agit d'une vanesse, ses fausses épines servaient à faire peur, elle les perd et devient cet objet piquant du moins apparemment la vieille dernière peau tombe au sol, inutile |
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la chenille de machaon reste à l'endroit, tisse un coussinet à ses pieds, et qui lui a appris à confectionner une dégaine en soie pour s'entourer le torse ? |
Mieux encore, j'ai expliqué "la pirouette de Thaïs", quand la chrysalide a créé une attache sur l'apex supérieur, et s'enroule sur elle-même pour rapprocher la future tête du support, et ainsi s'accrocher sans jeu aucun !
Il y a encore mieux !
Décidément, nos amis anglo-saxons sont plus précis que nous ! Ils font la différence entre butteffly, qui pour nous sont les diurnes, et moths, les nocturnes.
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subtilité subtile : nous sommes en Français, mais Sauzé s'adresse aussi aux Anglais : la dame a une âme, figurée par les piérides blanches autour du visage et fleur de MOUSSE paraphrase MOTH symbole de l'âme il faut absolument qu'elle achète ce parfum : il va la rendre... éternelle ! |
Evidemment les papillons nocturnes nous sont moins familiers parce qu'ils volent la nuit, alors qu'en général ou bien nous dormons, ou bien les fêtards font la fiesta à Ibiza se moquant éperdument des papillons de nuit !
Je vous ai expliqué les moeurs des sphinx : la chenille adulte va s'enfoncer sous terre pour sa dernière métamorphose. S'y creuser une loge enduite de fils de soie comme le fait le sphinx tête de mort, et y rester comme enfouie dans un cercueil. Du coup, la comparaison avec un cimetière est possible, où l'être humain finirait ses jours... y attendant la résurrection finale promise par la religion chrétienne !
A l'éclosion, le papillon adulte et frais, ailes recroquevillées, s'extrait de son abri souterrain en traversant à l'envers la couche de terre. Il ne se salit étonnamment pas ! C'est arrivé à l'extérieur qu'il doit trouver un support, souffler dans ses ailes pour les déployer, attendre qu'elles soient sèches et fermes, et enfin s'envoler pour mieux franchir des distances énormes, se battre avec les abeilles pour leur voler leur miel, et convoler pour transmettre ses gènes.
de facto, la chrysalide prend un rôle extraordinaire :
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l'étonnant cocon en forme de nasse du petit paon de nuit héberge la chrysalide qui exhibe déjà les futures antennes, permettant de distinguer mâle et femelle |
des mouvements philosophiques prennent ce titre pour engager une démarche intellectuelle
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Psyché devient déesse éternelle : elle a maintenant une âme |
la chrysalide est du coup très précieuse
l'aboutissement, est la métamorphose elle-même
l'accomplissement
le sommet ultime de l'échelle de Jacob
la transformation suprême :
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la mort n'est plus la mort |
mais la préparation à la vie éternelle de l'âme
mourir pour vivre !
voilà pourquoi ces représentations :
qui est à l'origine de ces phénomènes étranges ?
quelle entité a inventé ce schéma ?