Ariane me guide une fois encore ! Je trouve cette vente chez Drouot : une huile sur panneau de 316 x 310 cm, un grand tableau ! Le descriptif est le suivant : "Signé Francesc Labarta : il a été formé à l'Escuela de la Llotja, où il a eu comme professeurs, entre autres, Francesc Soler i Rovirosa, Josep Pascó, Josep Lluís Pellicer, Hermenegildo Anglada i Camarasa et Arcadi Mas i Fontdevila. Il a collaboré à de nombreux hebdomadaires satiriques catalans, comme Papitu, avec des illustrations sophistiquées qui essayaient de refléter la vie modernerniste naissante (1). Il s'est également consacré au dessin artistique industriel, projetant des mosaïques, des vitraux et des tapis, et à la peinture murale dans les églises et les palais tels que la décoration du Palais National de Montjuïc", je vais y revenir.
Contrairement à toutes sortes d'improvisations, ses paysages n'étaient presque
jamais des modèles tirés directement de la réalité, mais le fruit d'une étude
réfléchie.
Voilà, je suis aiguillé vers le Palais de Montjuic, merci Ariane !
La Mairie de Sants (officiellement "Siège du District de Sants-Montjuïc") est le siège local de la Mairie de Barcelone correspondant au quartier de Sants-Montjuïc. Il est situé dans le quartier d'Hostafrancs, et est l'ancien bureau du maire d'Hostafrancs, construit par Jaume Gustà i Bondia (1895) et Ubald Iranzo i Eiras (1908-1915). Le bâtiment, en partie moderniste, avec des éléments éclectiques, se distingue avant tout par ses vitraux, de Francesc Labarta : nous y voilà !
toutes ces fenêtres sont des verrières |
La grande façade à la richesse ornementale remarquable représentait la commune indépendante de Sants, bien qu'elle ait été annexée à Barcelone en 1897, alors que les travaux n'étaient pas encore terminés, ce qui explique que ce soient déjà les armoiries de Barcelone qui figurent sur la façade, et le mur de fonds de la tribune de la salle du conseil.
Au rez-de-chaussée se trouve la salle
plénière, très ornée et éclairée par les vitraux clairement noucentista signés Labarta. L'espace du sous-sol a récemment été récupéré pour abriter les archives du
district et les salles d'exposition.
Art nouveau du sol au plafond et ses poutrelles à rivets comme à Bruxelles |
Trois grandes scènes sur ce triptyque : le commerce, (on écrit comercs) l'agriculture et l'industrie, les trois figures de la société du XIXè siècle, ici comme à Nancy. Mais l'essentiel, c'est l'abondance, avec ses dieux tenant des cornes... la profusion, pour tous : nous n'avons rien inventé !
l'Agricultura fait référence à Cérès : c'est la déesse nourricière
Et à chaque fois, les allégories du bas sont couronnées par des allégories en haut
la société du XIXè revendique les Arts ; la science, la littérature, pour alimenter le progrès ...
... quelles sont devenues nos valeurs aujourd'hui ?
Maintenant, il faut prendre l'escalier, forcément éclairé par une lampe conçue "sur mesure"
et dominé par une verrière :
elle aussi vante l'abondance du Paradis sur Terre !
les vitraux sont partout, avec les cives habituelles
et partout, la femme apporte la grâce
les valeurs
du courage, beauté et abondance !
Sa mascotte était un paysan catalan portant la barretina,
créé par Gaietà Cornet, directeur artistique de la revue. |
amis bretons, j'ai bien peur que vous n'ayez pas inventé les bonnets rouges ! |