J'ai, comme des milliers d'Agronomes, fréquenté ces lieux !
J'étais entré dixième au Concours de l'Agro, promotion 1963, Grande école prestigieuse créée en 1848 comme le niveau supérieur de la Science agricole, qui permettait ensuite de rentrer en 1967 au Génie Rural, toujours à Paris, et là, deux privilèges : le premier, il était sensationnel, était d'être Ingénieur-Elève puisqu'on était déjà Ingénieur... et on était payé ! Premier salaire, autonomie, liberté...On rentrerait deux ans plus tard d'ans l'Administration Française, avec le statut à vie et la retraite à vie ! Le second privilège était d'intégrer l'Armée au rang de Sous-lieutenant, permettant de gravir les échelons pour devenir Lieutenant, et j'ai fini Capitaine ! Le régiment était, pour des Citoyens destinés à des postes de Gouvernance, l'occasion pendant 12 mois, d'apprendre le contact avec d'autres, qui pouvaient tout aussi bien être étudiants, donc savoir des tas de trucs où ils sont plus fort que vous : à l'Ecole de Ponts du Génie à Angers où jeunes mariés nous avons passé six mois, l'idée était de moderniser un peu la réalisation des ponts de bateaux, destinés à permettre le franchissemnt d'un fleuve en posant des planches de roulement dessus. Le courant exerce un effort sur les barques côte à côte, et la corde qui les relie et qui est attachée de chaque côté sur la berge a une forme de "chainette", formule Ch(x), qui peut se dessiner et dont on peut calculer l'effort de part et d'autre, pour planter des bittes d'amarrage assez puissantes pour tenir le pont. Quand on fait ce genre d'exercices, il faut être assez bon pour animer la section, et intéresser vos soldats davantage que leur donner des ordres ou les faire défiler au pas cadencé. J'ai bien aimé ces exercices de frottement des uns aux autres, sur des sujets concrets qui nous rappellaient les sapeurs de Napoléon construisant les ponts sur la Bérésina.
Alors "monter" de Rouen, une pourtant belle et grande ville, à Paris, la Capitale, qui avait déjà organisé les Jeux Olympiques, était une aventure ! Car il fallait se loger ! Donc candidater à la Cité Universitaire ! Elle existe toujours, avec une ambition noble : faire se connaitre les jeunes Européens, pour cultiver leurs différences et rassembler leurs cultures. Et il y avait un "pavillon de l'Agro", pour héberger les Agros ! formidable ! On reconnaissait le pavillon à sa sculpture soit-disant "paysanne", un couple de soit-disant "agriculteurs" poussant une brouette sur-chargée de végétaux indéfinissables !
elle y est toujours ! |
voir en PJ(1) |
De temps à autre, jeunesse se passe, les Agros tombaient dans des plages de folie, et projetaient leurs rouleaux de papier toilette depuis leurs fenêtres, créant ainsi des décorations qu'on aurait cru japonaises. Et puis, anticipant Johnny, ils "mettaient le feu". D'autres fois ils peignaient de jaune ou d'autre couleur le groupe "Aux champs", qui reprend d'ailleurs l'onomatopée de mon super-marché dont la famille Mulliez cachée en Belgique tire tous les jours des bénéfices qui vont augmenter avec le licenciement de personnels à remplacer bientôt par des caisses automatiques ne faisant pas la grève.
Moi un peu solitaire j'avais immédiatement tripoté le raccordement électrique de ma petite chambre où le lit (simple) était entouré côté mur par une étagère avec une petite case fermant par une porte abattante : j'avais créé un contact avec des punaises, pour que quand la tablette se rabattait vers le bas créant une étagère pour poser un verre, le contenu qui contenait un bar miniature s'éclaire : le début d'un grand bricolage poursuivi ma vie durant dans nos maisons successives autour de l'hexagone ! Plus tard, un an passé, j'avais été jugé tellement sérieux (cela signifie "sans histoires") pour être autorisé à vivre dans la maison réservé aux Allemands, ma langue secondaire principale. L'autorisation officielle de pratiquer la relation Franco-Allemande... je n'ai pas parlé de couple Franco-Allemand(e) ! J'y suis resté un an, respectant mon voeu de sagesse initiale. Tout cela se passe avant le grand relâchement tous azimuts de 1968 ! C'est plus tard que nous serons deux pendant le Génie Rural, et là impossible de rester au pavillon de l'Agro, il a fallu trouver un studio "en ville", proche du Parc Montsouris. C'est une autre histoire ! Nous quitterons le Génie Rural et la Capitale, pour en ce qui me concerne faire mon service militaire au Génie de Rouen ; mon épouse faire deux BB le premier début du service ; le second séparé de douze mois fin du service, avant le départ en mars 1969 pour Montauban. Où je deviendrai vraiment Ingénieur pour le métier, et "Rapatrié d'honneur" pour nos relations sociales et professionnelles entre 1969 et 1976.
Quand on consulte aujourd'hui le site d'Agro-Paris-Tech, on retrouve l'Histoire de la rue Claude Bernard, et l'architecture conservée des grands amphis
amphi Risler ; placés par ordre alphabétique, les N étaient au milieu à droite de la photo |
ses toiles marouflées datant de 1937, les signes d'une collection de peintures unique |
la salle Delage et ses panneaux anciens |
les vitrines étaient pleines, à l'entrée au RdC, pleines de maquettes d'outils agricoles en laiton, des merveilles... elles existent toujours ! |
le lieu pour les écologistes d'apprendre l'histoire de l'écologie |
saviez-vous qu'Agro-Paris tech abritait le Musée du Vivant ? |
je sais à qui je vais léguer ma collection de papillons :
Marie Godaux,
Head of European and International Affairs at AgroParisTech (2023)
vous parle :
Plus tard, (par le décret oublié du 10 septembre 2009) le Génie Rural remplacé par cette confuse-fusion-un-peu-hors-nature avec les Ponts et Chaussées aura remplacé pour moi l'Agro, un peu restée "en bas de la pile", même si reste profonde la sensibilité agricole, héritée de ma famille paternelle du Sud-Ouest, faite de petite agriculture paysanne, du maïs supportant les haricots ; des canards gras ; les vaches pour assurer les transports, le raisin pour boire, la paille pour les vaches.
Plus tard, à Montauban ; Arles ; Bastia ; Toulouse ; Rennes, et ensuite Lyon avec les DDAF des deux régions Auvergne-Rhône-Alpes, j'aurai cotoyé de près les agricultures de tous ces départements et Région, et suis convaincu de la beauté patrimoniale et vitale de notre agriculture, mise en oeuvre par des Hommes et femmes de passion, au niveau scolaire et universitaire peu à peu élevé, souvent très haut, ayant accompli des évolutions spectaculaires dans leur technologie, et indispensables à notre Vie tout court : ils nous font manger trois fois par jour. Ils entretiennent les paysages, la flore et la faune. Donc soignent les terres arables, comme nous soignons notre jardin quand nous avons la chance d'en posséder un. Ce sont les acteurs du Vivant, quand les Agrelles et Agros en sont les maîtres d'oeuvre.
Et notre responsabilité à nous est d'assumer notre mission d'Ingénieurs du Vivant, de tout le vivant, depuis les sols, à travers la gestion de l'eau (vive), depuis la flore et la faune, jusqu'à l'assiette du consommateur que nous restons évidemment.
nous restons me semble-t-il terriblement modestes et silencieux, pas "d'Agros sans frontières" par exemple, pas d'expression publique depuis celle de notre grand confrère René Dumont (1904-2001), nous sommes les premiers écologistes, et ne le disons pas !
Je me rallie à toutes ces banderoles redevenues d'actualité, tant que nos représentants de Bruxelles préfèreront échanger des voitures contre du cognac, en réalité de la viande de mauvaise qualité pas chère, contre celle exigée et combien contrôlée de haute qualité venant de chez nous, même si elle est plus chère et que l'on en mange moins. Tout cela en méprisant les slogans de "manger local" quand ces importations se font sur fonds de super-navires consommant du fuel lourd sur des milliers de milles au travers des Océans et des mers du monde
Voici un florilège de slogans partagés :
il y a sous toutes ces revendications une vraie question d'identité
et d'aménagement du territoire :
devons-nous tout investir pour des premiers de cordée monopolisant les résidences hausmaniennes dans les rares mégapoles, en leur construisant des TGV pour accéder à leurs résidences secondaires au Sud,
pour traverser des territoires perdus où l'on bade des habitants
considérés rester des idiots-néanderthaliens- préhistoriques ?
les Agros vivent ces revendications, mais comme elles sont excessives...
et présentées de manière excessive
ils n'osent les formuler eux-mêmes et laissent parler les écologistes auto-proclamés
surtout quand ce sont des Femmes-engagées
jamais je n'aurais osé même penser ces propos ! |
Voilà j'imagine pourquoi les Français se rendent compte de l'utilité basique des Agriculteurs
et vraisemblablement des Agros qui tentent de les guider dans l'enjeu
du Vivant
Si vous aussi croyez à la Vie
Soutenez l'Agriculture française dans son enjeu de sur-Vie !
les musées algériens regorgent de merveilles Romaines,
lisez bien la devise :
Que chez nous la langue impudente se taise
car dans ce travail nous surpassons nos ancêtres,
et dans nos édifices, le sommet le plus élevé de l'art
brille agréablement :
Sois heureux" !
---o---
jouez trompettes !
PS (1) : "la Délivrance" mérite qu'on y réfléchisse au moment où Poutine affiche l'extension de sa guerre mondiale :
le même sculpteur que "Aux champs" de l'Agro Paris |
j'ai demandé (une nuit récente) à l'Archange s'il soutenait toujours Michel-le-Premier ?
ben... je vais vous le dire :
il ne m'a pas répondu ...
... s'il passerait Noël ?
le démon reprend des couleurs par ces temps sombres
comme s'il se shoutait au viagra !
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture est une institution spécialisée des Nations unies qui dirige les efforts internationaux visant à vaincre la faim et à améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire.
Sa devise latine, fiat panis,
se traduit par « que le pain soit ».
"de mon temps", la devise de l'Agro était
imiter la Nature, et hâter son oeuvre
en préservant le VIVANT !
PS (2) : c'est souvent sur les pages facebook que l'on trouve les photos qui ne figurent pas sur les sites officiels :
mes boites en noyer devraient pouvoir s'intégrer ?
quel souvenir de l'avoir entendu avec mon patron Antoine Blanc en Arles ! |
le machinisme agricole était une grande affaire :
il fallait mécaniser le vivant : quel défi !
cultiver les toits de Paris |
ça a été mon kif |
pourvu que la cocotte ...
... tienne bon ?
et ceux qui m'attendent déjà là-haut
je n'ai pas toujours été présent aux soixante-naires, ni à l'Amicale de Toulouse
mais je réside dans le rural, au-delà, comme dit Philippe de Villiers hier vendredi, de "Metropolia", pour participer à la vie de "Peripheria" ...
... je tente de me rattraper ...
... j'étais inspiré par Stéphane Hessel, mais j'ajoute René Dumont !
je suis moins embêté de m'adonner à l'entomologie
et au modélisme... depuis que j'en vois des modèles au musée du Vivant !