mardi 3 juillet 2012

4/6 : Torpédos

« mes gros jouets Citroën B14»

4ème partie

Chapitre 4 : les Torpédo

Il existe un prototype réalisé par André Citroën. Un seul. On en connaît les photos. J’ignore qui dispose de cette merveille ! Il ressemble aux divers torpédo distribués à cette époque au 1/10°, mais il est 30% plus gros. Il est superbe, seul le pare-brise filiforme restant du domaine du jouet. L’intérieur reste en tôle emboutie, mais comme les côtes du tissu sont imitées en relief, et que la lithographie est parfaite, l’intérieur même métallique est beau comme l’extérieur, et l’ensemble est très attrayant. Comme il est décapoté, on voit bien l’intérieur et le poste de conduite. On peut aisément faire tourner le volant. Un jouet de prince en effet !














En fabriquer d’autres ? Mission impossible a priori ?

Sauf à tomber sur des pièces détachées ? Une fois encore ? Car l’avant est toujours le même : une plaque de châssis dont les côtés sont pliés pour renforcer l’ensemble, encore rendu plus solide par les marche pieds prolongeant les garde-boues avant. Il faut le même train avant, capot, radiateur que pour la limousine ou la camionnette. Les mêmes garde-boues à l’arrière, tant qu’il en existe encore ! Les différences essentielles sont la caisse arrière. Quand on trace le patron, il s’agit de trois bandes (dont deux sont semblables) : deux latérales, une dorsale, qui forment la coque. Ce n’est qu’une question de découpage de la feuille laiton en 6/10°. Dessous elles sont soudées au châssis. Dessus elles sont renforcées par un rond creux préalablement fendu à la fraise : on appuie la fente sur la feuille de laiton, on soude. On obtient le haut de la carrosserie, et un renfort tel que plus rien ne bouge. Evidemment il faut une certaine technicité pour réussir les raccords entre la caisse proprement dite et le dos du siège avant !


Après, il faut découper un tableau de bord et le souder. Enfin, la cerise sur le gâteau est le pare-brise, qui nécessite un profil chanfreiné à 1mm dans lequel s’inscrira le plexi. Là il faut braser, puis polir et nickeler. Le niveau technique est celui d’un bijoutier chevronné, surtout si l’on ajoute les molettes permettant d’abaisser la vitre pour prendre le vent dans le visage.









On a ainsi le Torpédo découvert. Forcément, on a envie d’ajouter une capote. Même si elle est pliée on voit les montants qui doivent donc être fabriqués quand-même ! Il faut entrer dans le mécanisme véritable, fait d’une géométrie vraiment compliquée, mais on ne peut que la saluer puisque cela fonctionne ! A l’échelle, il faut multiplier les dessins, chauffer les tubes de 2,5mm (ils ne se trouvent que chez Octant). Les plier sur des formes de CTP. Souder dessus des attaches. Et visser avec des vis de 1,6mm (on ne les trouve que chez Octant). Quand on a refait le tout deux fois, ressoudé les pattes dessoudées, poli et peint, manque un accessoire pourtant incontournable : la capote !


Il faut trouver le tissu (une jupe au tissu serré couleur vert patiné) dans la garde-robe de sa conjointe. Puis il faut donner à la dite conjointe un patron précis. Lui faire couper et coudre la capote. Percer celle-ci d’œillets de 1mm (on ne les trouve que chez les marchands sérieux de maquettisme rubrique voiles de bateau). Confectionner des lanières de cuir. Percer à 1mm (il faut l’instrument ad hoc). Créer des boucles de laiton (il faut une forme de 4mm).




Les instruments du tableau de bord doivent être à la hauteur. Le cuir des sièges doit être tendu, couturé, lisse et moelleux à la fois.















On arrive à un résultat supérieur au prototype d’origine, surtout si l’on rajoute (sans qu’elle se voie) une radio-commande.


et si l'on change les phares, alors...!


Nous avons raconté dans http://babone5go.blogspot.fr/2011/07/eureka.html et les épisodes suivants cette aventure amusante. Elle oblige un major à s’accoutumer aux produits offerts par le marché (japonais et même français) qui permettent avec un achat de 120 Euros de disposer de deux servos (l’un est inutile l’autre sert à la direction). D’un variateur (contrairement au « rhéostat » Fulgurex il fait réellement varier la vitesse du moteur). D’un émetteur et d’un récepteur.


Le modèle réduit évolue vraiment comme dans la réalité, et on peut faire des créneaux, le volant tournant tout seul : on est arrivé ainsi à développer au maximum le potentiel du jouet !

                 la preuve ? cliquer sur le lien : http://www.youtube.com/watch?v=8E2zVMIc-kk

à suivre ...

chapitre 5 : des remorques . . . !