jeudi 7 août 2025

Pourquoi les gens intelligents sont (souvent) malheureux ?

l'Administration française a une autre perception de la même chose : "il n'y a pas de problème que l'absence de solution ne finit par résoudre"

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"Quand j’étais enfant, et que mes angoisses m'empêchaient de dormir, je trouvais parfois refuge dans la lecture de la Bible. Et chaque fois que je lisais la Genèse – parmi les mille et un points qui interpellaient mon esprit d’enfant – je ne comprenais pas pourquoi Adam et Eve avaient été punis pour avoir consommé le fameux fruit de l’arbre de la connaissance".

Ce texte n'est pas de moi. Je l'ai trouvé intéressant, il est signé in fine de Wilfried M, ce qui ne nous apprend rien sur l'auteur. Il lisait la Bible enfant, cela évoque un monde disparu que j'ai connu puisque même nos enfants ont lu la Bible. Avant la BD, les mangas...avant la télé, et surtout les smarphones, où les enfants d'aujourd'hui trouvent toutes les réponses à toute question existentielle...!

je reprends le texte de Wilfried

"La connaissance, c’est à priori quelque chose de positif. Pourquoi une telle sévérité ? Pourquoi châtier ceux qui, sans commettre de crime, n’avaient fait que désirer comprendre, accéder à la connaissance ?

Cette interrogation candide, que j'avais alors plus jeune, ne tarda pas à se muer en certitude un peu plus tard — ou du moins en une conviction intime, tenace. Et si la métaphore d’Adam et Ève, celle de l’arbre de la connaissance, recelait une vérité profonde ? Et si la quête de la connaissance, de la lucidité, ne revenait en définitive qu’à s’engager sur un chemin déjà jonché de ronces et de souffrances ?

***

évidemment, ce sont ces lignes qui m'ont conduit à poursuivre !

"Oui, l’homme a acquis la capacité de penser le monde, de se penser lui-même, d’anticiper l’avenir et de méditer sur le passé. Mais ce progrès cognitif n’a pas été (et n’est pas) sans revers.

yes ! 

"En effet, en acquérant la conscience de soi, la conscience réflexive, l’homme s’est certes détaché des autres espèces animales (qui vivent pleinement dans l’instant, guidées par leurs besoins immédiats, sans conscience de leur finitude ni angoisse du sens). Cependant, cette évolution cognitive/de conscience a entraîné avec elle son lot de tourments et de dilemmes existentiels, un fardeau de questionnements sans fin, qui, loin de le libérer, l’ont plongé dans un labyrinthe d’incertitudes et de souffrances".

il suffit juste d'observer ce qui se passe dans la nature.

"Les lions, chiens, chats, moutons, et tant d’autres mammifères, ignorent le sens de la vie, le poids du temps, la mort à venir : ils vivent, tout simplement.

"Ces espèces ne veulent pas résoudre le mystère de la vie.

"Elles le vivent tout simplement et l’acceptent sans le questionner, sans chercher à le décortiquer, et trouvent peut-être dans cette ignorance instinctive une forme de sérénité que l’humain a perdue en devenant un être lucide et conscient.

De son côté, l’homme ne cesse de penser. De jour comme de nuit.

Même quand l’être humain dort, il pense.

Victor Hugo, qui a quasiment tout dit sur tout, a dit :

sachez...pensez...rêvez...!

Et cette quête de connaissances, cette pensée - qui est aussi son plus grand atout- le condamne à l’angoisse permanente.

***

-“Qui suis-je ? Pourquoi suis-je là ?”

“De quoi demain sera-t-il fait ?”

-“Pourquoi il y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?”

-“Comment de rien, a-t-il pu émerger quelque chose ?”

-“Pourquoi cet être que je chérissais tant est à présent un corps froid, sans vie ?”

-"Le reverrai-je simplement un jour” ?

***

"C’est sans doute pour répondre à toutes ces angoisses metaphysiques et ces questionnements que les êtres humains ont ressenti le besoin de créer des mythes explocatifs, des religions.

"Sans cela, ils auraient peut-être été voués à l’inaction, à la mélancolie, voire à une forme de suicide collectif, écrasés par le poids de l’incertitude et le vertige du néant.

"Mais voilà : si les religions proposent des réponses simples et minimales, l’homme, en tant qu’« être pensant », ne peut s’en contenter. Les réponses apportées par les religions, loin de clore définitivement les interrogations, les relancent sans cesse.

"D’où l’émergence des sciences qui vinrent plus tard, de la philosophie, et plus largement de toutes les formes de quête de sens : art, littérature.

"Mais la connaissance est malheureusement un puits sans fond.

Nos amis - les philosophes sceptiques de l’antiquité- avaient bien compris le lot de tourments qu'impliquaient la quête de connaissances et de vérité.

"À peine croit-on avoir dissipé une énigme, résolu une question, que d’autres, plus vastes et plus troublantes, apparaissent. Etrange paradoxe : plus nous savons, plus nous prenons conscience de l'étendue de notre ignorance. De sorte que notre soif de savoir ne sera jamais étanchée ! Ce qui peut être assez frustrant quand on y pense.

“Je sais que je ne sais rien” disaient l’ami Socrate...et Jean Gabin

"De manière plus terre à terre, et sans convoquer nécessairement les récits fondateurs ou les symboles religieux, les grands questionnements métaphysiques, on pourrait simplement considérer l’expérience humaine la plus banale : celle du regard lucide posé sur le monde.

"Observez seulement autour de vous.

👉🏻N’avez-vous pas remarqué que les êtres les plus lucides sont parfois les plus mélancoliques, les plus tourmentés ? (En même temps, comme disait Krishnamurti « Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade »)

👉🏻Que les êtres les plus lucides peinent parfois à trouver leur place dans ce monde, ne serait-ce que parce qu’ils ressentent un sentiment de décalage avec les autres ? Que leur conscience aiguë du réel, des injustices systémiques, de l’absurde et de la fragilité de toute chose, les empêche de se satisfaire des illusions collectives qui rendent la vie supportable à tant d’autres.

"Ainsi - et pour conclure malgré tout sur une note positive - vous voyez donc que la connaissance, loin d’être ce don sans ombre que l’on pourrait imaginer, fut peut-être - et continue à être - à l’origine de notre malaise et malheur existentiel.

La connaissance a arraché l’homme à l’innocence animale, le condamnant à la lucidité, et avec elle, à l’angoisse, à l’insatisfaction, à une forme de solitude intérieure.

Le mythe d’Adam et Ève ne serait donc pas tant une condamnation divine qu’une allégorie puissante de ce passage irréversible : celui par lequel l’homme devient un être conscient — et, en cela, tragique.

à Dinard, Ève en bronze 1875 de Gaston Guitton, est appellée par les locaux "Madame Cuverlo"


Ce nu aux formes très généreuses est tout de bronze vêtu. Ève tentée par le serpent est née des mains du sculpteur vendéen, Gaston Guitton (1825-1891), originaire de La Roche-sur-Yon (Vendée). Toujours propriété du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, la célèbre statue dinardaise retrouve sa place, ce vendredi matin 22 mai 2015 , le long de l'avenue George-V, sur le belvédère au-dessus de l'ancien aquarium, après avoir été restaurée. Un lifting au bout de cent quarante ans, au bénéfice de ce très bel écrin qu'est le nouvel hôtel 5 étoiles Castelbrac, c'est raisonnable pour une séductrice... C'est que la belle en a fait tourner des têtes ! 

La longue histoire d'Ève débute à Paris, en 1875, lors du Salon annuel organisé par le ministère de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts, au palais des Champs-Élysées. D'emblée, l'oeuvre attire les foudres d'un critique, le bien nommé Charles Bigot. Celui-ci a véritablement la statue dans le nez. Il la trouve « médiocre ». L'homme fustige « ces seins énormes et disgracieux, ce ventre ballonné et plissé, ces jambes lourdes... Celle-ci est par trop préhistorique en vérité ! » Un jugement que ne partage pas un représentant du Muséum national d'histoire naturelle, qui tombe rapidement sous le charme de cette sculpture, audacieuse, stylisée et sensuelle. L'honorable institution la place, alors, au coeur du Jardin des reptiles, au Jardin des plantes. Elle ne bougera plus de là durant une soixantaine d'années. 

Offerte aux Dinardais

Ève pourrait encore se trouver dans le Ve arrondissement de la capitale, si un certain Jean-Abel Gruvel, éminent professeur du Muséum, n'était pas tombé amoureux transi de la belle, lorsqu'il était étudiant à Paris. Un beau jour de 1935, le jeune homme enlève donc la demoiselle immobile, met le cap sur la côte avec elle dans ses bagages, et installe ce nu sur le toit de la nouvelle station marine de Dinard, dont il prend la direction. Si l'oeuvre avait coulé des jours paisibles à Paris, elle va vite être la cible de violentes attaques dinardaises. Une ligue de vertu, menée par le notaire Louis Richard, dénonce l'indécence et l'immoralité de la statue. 

« Horreurs anatomiques »

Face à des actes de vandalisme qui se multiplient, le sang de Jean-Abel Gruvel ne fait qu'un tour. Le biologiste prend, alors, sa plus belle plume pour défendre sa dulcinée de bronze. « Cette sculpture a passé plus de cinquante ans de sa vie dans les jardins du Muséum, à Paris. Il est étrange que ce soit à Dinard, où durant tout l'été on peut contempler des horreurs anatomiques, à peu près aussi nues et certainement plus obscènes que notre magnifique statue de bronze, que l'on trouve à redire sous prétexte de la morale offensée. » Et toc !

À partir de ce matin, Ève va de nouveau étaler ses formes généreuses sur la terrasse du belvédère, à Castelbrac. Sans choquer personne. Bien au contraire !



Mais faut-il pour autant regretter ce choix ? Faut-il envier les animaux ou les ignorants pour la quiétude de leur existence sans conscience, pour leur indifférence au néant, à la mort, au non-sens ?

C’est ici que l’éclairage d’un certain John Stuart Mill peut s'avérer décisif.



"Oui, la conscience lucide expose à la souffrance. Oui, les êtres les plus éclairés semblent souvent les plus vulnérables.

"Et pourtant, Mill nous rappelle que ceux qui ont goûté aux joies de la pensée, de l’empathie, de l’art ou de la quête du vrai, ne voudraient jamais revenir en arrière.


"Aucun être ayant éprouvé ce que signifie “être pleinement humain” ne souhaiterait se transformer en une créature moins complexe mais plus satisfaite, comme un imbécile heureux ou un animal repu.


"Pourquoi ? Parce que le bonheur véritable, aussi imparfait soit-il, ne se mesure pas seulement à la satisfaction immédiate, mais à la profondeur de l’expérience vécue. Être lucide, c’est souffrir parfois plus intensément, mais c’est aussi aimer plus profondément, créer, comprendre, s’émerveiller, se révolter, rêver.

-- voici arrivé le troisième mot de Hugo ! --

"Et si cela nous condamne à une forme d’insatisfaction, c’est peut-être le prix à payer pour ce que nous appelons la dignité humaine. En fin de compte, et comme disait John Stuart Mill - “il vaut mieux donc être un homme insatisfait qu’un porc satisfait ; mieux vaut être Socrate insatisfait qu’un imbécile heureux.”



Allongés sur le sable ; assoupis après un super-repas arrosé de bière sous la canicule ; vous avez oublié le rappel des impôts qui vous attend au retour, étalé de septembre à décembre, pour vous rappeler chaque mois votre dette à la Nation-dépensière. Continuez d'oublier, rien de mieux qu'un bon déni pour éviter de souffrir des contraintes qui nous attendent à la rentrée ! 

Oubliez comme le font nos dirigeants avisés que nous sommes des êtres pensants mais fragiles, et bien ignorants de la manière de vivre sur une terre sphérique qui tourne sur elle-même dans le vide intersidéral, qui vogue dans le cosmos également vide, froid et noir, risquant à tout moment de prendre une météorite quelque part, de voir des volcans empoussiérer le ciel, ou d'avoir acheté une voiture électrique pour rien, dans la mesure où les incendies de forêts compromettent définitivement vos économies de carbone bien vaines, puisque la plupart des humains s'en moquent, s'évertuant à fabriquer des gosses pour peupler une Terre déjà asséchée par les prélèvements des 8 milliards d'êtres pensants actuels.

voici une pensée bien encomiastique, non ?

le plaisir de découvrir un mot combat la souffrance de celui qui pense trop ?


mardi 5 août 2025

Un nouvel ordre pour la France : St Michel

 

Pourquoi appeler Saint-Bertrand de Comminges, le mont Saint-Michel des Terres ?

au moment où le festival annuel s'enrichit des musiques de l'orgue, et attire les mélomanes, la question me revient en tête, en préparation d'une visite samedi prochain : en Normandie, l'Archange doré domine la basilique, mais ici à Saint-Bertrand ?


eh bien il a existé un ordre de Saint-Michel ! 

Louis XI fonde l'ordre de Saint-Michel à Amboise le 1er août 1469. L’ordre a pour devise « Immensi tremor oceani » (la crainte de l’immense océan) dérivée de l’image de Saint Michel regardant la mer depuis le Mont du même nom....en Normandie ! 

 

l'intégrale en PS (1)

Saint Michel est fêté le 29 septembre (mais aussi le 16 octobre et le 8 novembre) jour des anges et de la dédicace du Château Saint Ange à l'archange Saint Michel. 

Parmi les catholiques, il fait l’objet de « Michelades », de grandes fêtes où il est célébré à la fin du mois de septembre. 

Saint Michel figure parmi les saints Patrons de notre pays. Il est le troisième saint protecteur de nos armées après saint Martin (évangélisateur du val de Loire au IVe siècle) sous les Mérovingiens et saint Denis (premier évêque de Paris au IIIe siècle) sous les premiers Capétiens. 

Saint Michel devient le saint Patron du royaume sous la dynastie des Valois, branche cadette des Capétiens qui régnera de 1328 à 1589. Il est représenté par la croix blanche qu’arborent les soldats français sur le plastron de leurs armures. Elle est utilisée comme antagoniste au drapeau de l'Angleterre, dont le patron est saint Georges.

 


La croix blanche de saint Michel reste largement utilisée par les armées au service du roi de France après la fin de la guerre de Cent Ans. Elle est représentée sur les drapeaux des régiments royaux d’Ancien Régime. 

En parallèle et à compter du règne de Louis XIII, vient s’ajouter la Vierge au rang des saints patrons du pays. Cette institution remonte au « Vœu de Louis XIII » dédiant le pays à la Vierge si elle parvient à lui donner héritier au couple royal. Ce sera chose faite avec la naissance de Louis XIV le 5 septembre 1638.

 Depuis cette date, le 15 août est dédié à la Vierge en France. 

Véritable fête « nationale » avant l’heure (en 1638 on parle davantage de fête paroissiale célébrée dans tout le pays) le 15 août reste férié aujourd’hui en France.... et le Premier Ministre avant de partir en congés n'a pas osé proposer la suppression de ce jour férié tellement il est ancré au coeur de nous tous, en particulier à saint-Bertrand où la Collégiale est consacrée à Marie !  

C’est par ailleurs toujours la fête nationale des Acadiens en Amérique du Nord, en souvenir de la présence française au Canada entre 1534 et 1763.

Nous sommes en moins 72 avant la naissance de Jésus. La chrétienté n'a pas encore été inventée, et les Romains, Pompée en tête, envahissent la Gaule : Cnaeus Pompeius Magnus, né le 29 septembre 106 av. J.-C. dans le Picénum, a été chargé de mener en Hispanie une guerre difficile contre Sertorius, qui a constitué dans la péninsule Ibérique un État indépendant. Il remonte en traversant les Pyrénées, et débarque dans notre Comminges. A l'époque, nous vénérons des dieux locaux, des fées signalant les sources, des dieux de la guerre, nous mangeons du sanglier, et des mouflons qui n'ont pas encore eu besoin d'être protégés. Nous avons ces occupations depuis des milliers d'années à Aurignac où nous avons établi des camps, protégés par des roches, ou à Montmaurin, et toutes ces grottes creusées dans les falaises calcaires comme à l'Espugue où nous avons vénéré des Vénus un peu rondes. Nous avons combattu l'ours des cavernes, alors nous n'avons peur de rien.

Les Romains arrivent par le Sud naturellement, et combattent rapidement toute résistance locale. Sur leur chemin ils édifieront trois lieux symboliques où ils exposeront à tous les signes de leur Grandeur : à l'Est, au-dessus de ce qui deviendra Monaco, à la Turbie, un immense monument dominant la Méditerranée. A l'est en altitude une tour à Urkulu. (2)

Et pile au centre, ils découvrent un endroit particulier, un sommet entouré de sept collines : incroyable, une petite Rome ! Tout en haut, une fontaine, comment peut-elle couler à cette hauteur ? Par un phénomène de vases communicants, venant de la colline voisine plus haute où sourd également une source ! Le choix est vite fait : signaler la puissance romaine par un trophée. Montrer un Gaulois à genoux, et une belle Ibère amoureuse des vainqueurs. On rappellera la victoire d'Actium à des centaines de kilomètres de là, une victoire maritime alors que la mer est si loin ! C'est le 2 septembre moins 31 la victoire d'Octave sur Marc Antoine et Cléopâtre ! Et on bâtira peu à peu une ville fortifiée, mais dont la partie agricole dans la plaine en bas permettra de nourrir les habitants, et où on pourra acheter les bêtes sur pied dans un marché couvert énorme. Et des thermes pour se laver d'une eau claire, captée dans une résurgence à 4 km de là, et conduite par un aqueduc toujours en place.

Tout au sommet : un temple de marbre rose dédié à Zeus.

Un diocèse s'installera bien plus tard à la place du temple de Zeus, et étendra son influence sur tout le Comminges dont le Val d'Aran aujourd'hui Catalan

des Evêques de grandes familles, puissantes, érudites et riches dirigeront les moines et chanoines, clercs et autres hommes d'église

et marqueront leur puissance par des travaux de plus en plus sophistiqués, dont le Palais de l'Evêque qu'achètera plus tard le peintre Rixens

le top sera le passage de Jean de Mauléon, qui construira les stalles

à l'image de la Jérusalem céleste, qui doit absolument être protégée des oeuvres du Malin

car Satan n'a qu'une obsession : troubler les âmes des Justes par des Tentations incessantes : 

il faut absolument que le Choeur notamment soit totalement protégé

on va alors faire appel à l'Archange :

face à l'évêque, c'est lui qui sera l'objet de la convoitise maligne du Malin

qui va jusqu'à tenter de lui caresser (de ses lèvres) le mollet gauche, en signe d'allégeance !


manque à la main droite la lance rectiligne qui s'appuie au sol en bas 

mais vous savez que dans notre cher Pays, il faut être plusieurs fois qualifié par l'Académie des Beaux arts pour procéder à une telle reconstitution, et qu'il m'a donc été interdit de remettre l'arme de bois en place

l'Evêque Jean de Mauléon a blindé le Principe de précaution

il s'est mis un second Archange au-dessus de son siège personnel

...on ne sait jamais :


voici à gauche le trône épiscopal
Jean-Marie Sicard l'auteur de ces photos n'a pu montrer les stalles à droite, tout en montrant le baldaquin supérieur où est placé le second Saint-Michel dans la pénombre
supposez que je sorte le drone, les polices de France GIGN en tête viennent m'appréhender ! 

on ne montre donc que cette figure de Jean l'Evangéliste à la jambe gauche dénudée
parce que c'était l'idole de Jean de Mauléon bien sûr



l'Archange est donc bien présent

au Mont Saint-Michel des Terres

il assure le service d'ordre

il nous protège du Mal

c'est pourquoi chaque fois que je m'y rends

je me sens à l'abri


une fois dehors... Dieu seul sait ce qui peut nous arriver ?

...que l'Archange vous garde !


on le devine tout petit tout en haut du trône de l'évêque
merci à http://reinedumidi.com/index.htm

http://reinedumidi.com/rdm/Stbertco.htm


PS (1) : Pour aller plus loin : Philippe Contamine, « L'ordre de Saint-Michel au temps de Louis XI et de Charles VIII », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, 1976, en libre accès sur Persee :

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1978_num_1976_1_8499?fbclid=IwY2xjawL54DFleHRuA2FlbQIxMABicmlkETB2QmJaRXQyUng4UzU3a2lsAR4bUdaQ0HlWk7FsAm0eJFIBpcLhBEljH_N-9CBOktdBL4Cf5X60fgDTj13VLA_aem_jmhoXp_iC1exrOjVvVSgQw

PS (2) : https://babone5go2.blogspot.com/2025/05/saint-bertrand-de-comminges-petite-rome.html

pour retrouver les liens vers les trophées de la Turbie, et Urkulu


c'est tout près ! 

 la pianiste "la plus singulière de sa génération" dixit le Monde

https://www.facebook.com/vanessawagnerpianiste?locale=fr_FR


https://www.facebook.com/vanessawagnerpianiste/videos/1373217910587331?locale=fr_FR

dimanche 3 août 2025

Tiziano Lammarino parle à l'oreille de Clytie !

voici un personnage qui m'est proche : il parle à Clytie

il habite la Lombardie, précisément à Vizzola Ticino

pile là où existe le Parco Naturale Valle Ticino- Piemonte

on devine qu'il doit exister des saules et de l'eau partout ?


il est déclaré STAR dans le groupe auquel j'appartiens : Butterflies of the Word


Figurez-vous que nommé à Montauban en 1969, je file à cette saison soit août sur les rives de la Garonne. Sur les saules blancs, des petits mars dits Ilia. Mais ces ilia ont un fonds orangé comme vous le voyez ci-dessus, c'est la variation dite clytie. Les miens si je puis dire sont caractéristiques, et je me fends d'un article que la célèbre revue de l'époque Alexanor publie : ce sera le début d'une très provisoire célébrité, puisque les réseaux sociaux n'ont pas été inventés et que les entomologistes ne passent quasiment jamais à la télévision.

Or je tombe sur les publications de Tiziano Lammarino, j'ai du mal à différencier le nom du prénom, et manifestement il "parle à l'oreille des clytie". Non seulement il sait parler aux femelles souvent introuvables car elles restent cachées à la cime des arbres, mais il sait découvrir les chenilles, qui d'ailleurs hivernent, et du coup il sait trouver des chrysalides, et maitrise le cycle complet

Voici donc un hommage sincère à une Star de facebook ! 

je commence par les Messieurs, sans doute attirés par l'odeur de cuir de la moto de Lammarino

un couple attiré par l'odeur de Lammarino

comme chez tous les Aparura, c'est Monsieur dont les ailes irisent en bleu-violet, le blanc transformé en orange chez clytie








quand on réussit des photos pareilles, c'est que l'on élève les papillons, qu'ils sortent tout frais, ensuite ils se posent pour se sécher les ailes sur les doigts de l'éleveur, qui de l'autre main peut photographier ? Cela ne rend ces photos que plus intéressantes, je vais vous le montrer plus bas


voici l'indice de la moto ...odorante ! 


et voici donc les dames, sans reflet irisé, mais qu'importe !





une Clytie ++ vraiment orangée





on les voit rarement à terre, étant bien moins attirées par les crottes que les Mecs
à vrai dire elles sont un peu plus ...raffinées ! 


alors elles pondent à partir de maintenant et jusqu'en septembre

et éclosent de toutes petites chenilles qui vont hiverner



va savoir pourquoi elles ont deux cornes sur la tête ?


et si on les retrouve en mars 2026, elles vont grandir comme celles-ci






la chrysalide ensuite est camouflée, semblable aux feuilles sur lesquelles elle s'est attachée

normalement en bas 2 piques rappellent les cornes de la chenille



pendant qu'une majorité bronze au soleil (en risquant un cancer de la peau)

quelques rares autres Terriens regardent les merveilles de la Nature dans 

le Parco Naturale Valle Ticino-Piemonte

l'important c'est la Beauté répandue partout

là où l'oeil des curieux sait la rencontrer ! 


la richesse c'est la diversité ...

... et elle est dans nos mains !