mercredi 8 janvier 2025

Galeria de l'Emplomados à Mexico

Nous sommes à Mexico ...

... au pays des vitraux... dont nombreux sont parisiens, style Art nouveau forcément ! 

je vous ai déjà montré ceux de Grûber :

https://babone5go2.blogspot.com/2024/06/gruber-au-gran-hotel-mexico.html

comment les transportaient-ils ? 

impossible de trouver la réponse : dans le cas du Château Impérial que je vais vous montrer

c'est le contribuable qui paie naturellement, et c'est une Impératrice qui les a fait faire :

Carlota, c'est elle, n'a eu aucun problème

et le transport, mais elle s'en fichait ... grave ! 

la voici en buste, et avec son mari


on a conservé sa salle de bains,

son salon de thé (avec un h)

et son carrosse pour aller faire les courses en Ville

l'idée était de recopier tout ce qui se faisait en Europe, et plus particulièrement à Paris

et tout cela, sans aucun smarphone ...

ni carnet de chèques (approvisionné) !

je vous explique :





ces cinq fenêtres sont capitales, vous allez voir !



toujours les cinq fenêtres, et la galerie des glaces tout le long, avec l'entrée, entourée de jardins




Le château de Chapultepec (en espagnol : Castillo de Chapultepec) est situé au sommet de la colline de Chapultepec, dans le parc de Chapultepec à Mexico. Le nom Chapultepec vient du mot nahuatl chapoltepēc qui signifie « sur la colline de la sauterelle ». Je reprends le texte de Wikipedia, et suis obligé de préciser qu'il ne s'agit pas de "sauterelle" (aux longues antennes), mais d'un criquet, ses petites antennes bien visibles sur les armes des vitraux de l'entrée.  

Il est situé à l'entrée du parc de Chapultepec, à une altitude de 2 325 mètres. Le site de la colline était un lieu sacré pour les Aztèques, et les bâtiments qui le surplombent ont servi à plusieurs fins au cours de son histoire, notamment en tant qu'académie militaire, résidence impériale, résidence présidentielle, observatoire et, depuis février 1939, Musée national d'Histoire. Le château de Chapultepec, avec le palais d'Iturbide, également à Mexico, sont les seuls palais royaux d' Amérique du Nord qui ont été habités par des monarques. Comme chez nous, où il y en a des tas, impeccablement entretenus, et utilisés par les monarques pour divertir les milliardaires, et les faire "ruisseler". Avec cette trouvaille linguistique notre Grand-Utilisateur (pour quelque temps encore) de l'Elysée a commencé à vaciller dans l'esprit et le coeur de nombreux contribuables, comme votre serviteur !

voici la salle à manger, modeste pour seulement dix convives

le salon de jade, vert comme le jade naturellement, la folie des Aztèques

Le château a été construit pendant la vice-royauté de Nouvelle-Espagne comme résidence d'été pour le plus haut administrateur colonial, le vice-roi. Il a été utilisé à diverses fins, d'entrepôt de poudre à canon à l'Académie militaire en 1841. Il a été remodelé et agrandi et est devenu la résidence officielle de l'empereur Maximilien Ier du Mexique et de son épouse l'impératrice Carlota pendant le Second Empire mexicain (1864-1867). En 1882, le président Manuel González l'a déclaré résidence officielle du président. À quelques exceptions près, tous les présidents qui lui ont succédé y ont vécu jusqu'en 1934, date à laquelle le président Lázaro Cárdenas a séjourné à Los Pinos , transformant le château en musée en 1939.

je ne puis passer sans la bataille contre les Américains, 
qui auraient bien aimé annexer leur voisin,
... comme en plaisante Trump avec le Canada
... et Poutine qui ne plaisante pas avec l'Ukraine !


Au cours de la bataille de Chapultepec, les troupes mexicaines ont résisté et ont préféré affronter la mort en défendant leur pays plutôt que de se rendre aux forces américaines. Le 13 septembre 1847, les Niños Héroes (« Enfants Héros ») sont morts en défendant le château alors qu'il était pris par les forces américaines. Ils sont honorés par une grande fresque murale au plafond au-dessus de l'entrée principale du château. 

Le Corps des Marines des États-Unis honore de son côté son rôle dans la bataille de Chapultepec et l'occupation ultérieure de la ville de Mexico à travers la première ligne de l' hymne des Marines, From the Halls of Montezuma. La tradition du Corps des Marines maintient en effet que la bande rouge portée sur le pantalon des officiers et des sous-officiers, et communément appelée la bande de sang, commémore le grand nombre de sous-officiers et d'officiers de la Marine tués lors de l'assaut du château de Chapultepec en septembre 1847. (1)

je vous ai annoncé des Emplomados

même en France, beaucoup parlent de vitrail en disant : "verres sous plomb"
expliquant ainsi, alors qu'ils disparaissent, qu'il s'agit de verres de couleurs, entourés de plomb
pour les distinguer des décalcomanies à coller sur des vitres.

quand les touristes visitent Chapultepec

ignorant les criquets




ils ont été attirés par la Galeria de l'Emplomados



derrière les cinq fenêtres sur lesquelles j'ai attiré votre attention !

c'était voulu !

Nous sommes dans les années 1900, les expositions universelles en Europe, la Tour Eiffel, vous imaginez l'impatience de voir tout cela à Mexico, voire à rapatrier des oeuvres ! 


Je vous détaille tout : "le plomb est une technique qui existe depuis le XIIe siècle avec laquelle est réalisé le vitrail artistique. Il sert à définir les espaces à l'aide de la lumière et de la couleur des cristaux, en plus de l'aide du plomb. Le vitrail au plomb est réalisé avec une tige de plomb de profil en H comme support, où l'assemblage part de la tige où sont placées les pièces de verre, donnant une impression artistique dans la composition "



La Galeria de l'Emplomados est un long couloir de cinq fenêtres successives, exposant cinq magnifiques vitraux, qui donnent son nom au lieu du musée du château de Chapultepec. Les vitraux ont été réalisés à Paris sur commande de Porfirio Díaz vers 1900 et montrent les élégantes figures de cinq déesses grecques. Quand je dis Diaz, je parle de sa femme bien entendu, Carmen Romero Rubio de Díaz. Ce qui est sûr, c'est que les vitraux ont été fabriqués à Paris, en France, par la société Champigneulle Fills, et sont un fervent exemple de l'admiration que le régime porfirien avait pour l'Europe et de la nécessité d'apporter de la modernité à la nation à travers ses Européanisations.

Je cherche et trouve bien Louis-Charles-Marie Champigneulle, dit « Charles II Champigneulle » ou « Charles Champigneulle fils » (1853-1905), maître-verrier français, fils de son père Charles-François Champigneulle né à Metz le 9 octobre 1820 et mort à Savonnières-devant-Bar le 11 août 1882. Son petit-fils jacques-Charles décorera le paquebot Normandie.

voici son Saint-Louis, le Saint constructeur de la sainte Chapelle laissée vide comme vous savez

Sa seule oeuvre profane connue est la Maison de maître bâtie en 1904 pour Jacques Lobstein, fondateur de la Grande Brasserie et Malterie Vosgienne. Plan de F. Clasquin - style à l’ornementation influencée par l’Art Nouveau (sculptures et ferronneries). Les motifs sont empruntés aux plantes indispensables à la fabrication de la bière : gerbes d’orge, cônes de houblon. Les verrières de la tourelle créées par Charles Champigneulle figurent un envol de cigognes et  une petite alsacienne en costume traditionnel cueillant du houblon, thèmes rappelant les origines du propriétaire venu s’implanter dans les Vosges après la guerre de 1870. Texte Colette Thivet - Association culturelle Histoire et Patrimoine de Ville-sur-Illon. Malheureusement, je n'ai pas trouvé le vitrail de la cigogne ! 

Château Lobstein, malheureusement parait fermé, vitraux invisibles

L'une des caractéristiques les plus remarquables des vitraux du château Chapultepec est le thème de ces magnifiques œuvres d'art, comme je l'ai déjà dit, basées sur cinq belles dames de la mythologie grecque et leurs symbolismes respectifs. Ces images de déesses grecques de la nature se combinent avec l'environnement naturel de la forêt de Chapultepec, car elles reflètent la tranquillité et l'équilibre que la nature possède grâce à elles.

Comme Brigitte Macron chez nous aujourd'hui, et à part un courrier énorme qui mobilise de nombreux Fonctionnaires débordés, elle répond aux lettres d'encouragement et d'admiration qui lui sont envoyées par les fans du Monarque (je parle de France), et en même temps dépense l'argent du contribuable non pas à réaliser des vitraux, la période de l'Art Nouveau est passée, mais à refaire les tapis. Poser des vitres (tiens j'avais oublié) sur des cours découvertes, changer la cuisine dont vous imaginez comme elle s'use avec les réceptions journalières plus fastueuses les unes que les autres....le va et vient de mille Fonctionnaires, de Gardes républicains, de véhicules, Jardiniers royaux, et autres animaux de compagnie ... et j'en passe, ignorant de ce qui se passe réellement...!

oublier ce chef d'oeuvre de la Monarchie républicaine êut été une faute grave de ma part !

eh bien, à l'époque, pareil, pas de problème pour faire réaliser des vitraux, énormes, à Paris !

Les vitraux expriment la prédilection pour l'art européen du XIXe siècle et les sources gréco-latines ; En fait, tout le couloir montre les figures élégantes de cinq déesses qui incarnent les attributs féminins de la mythologie méditerranéenne, notre civilisation à nous Occidentaux. Les Mexicains de l'époque n'ont pas encore pris goût à leur propre culture, si énigmatique, et mystérieuse. Depuis, on connait mieux leur histoire et leurs Arts premiers.











Les effigies sont donc cinq : Pomona, nous disons Pomone, déesse qui commanditait les récoltes de fruits ; Flore, dont la beauté est égale à celle des fleurs qui s'ouvrent au printemps ; Hébé, porteuse du nectar divin transformé par les abeilles qui confère la jeunesse éternelle ; Diane, divinité chasseuse, patronne de la fertilité et de la naissance, déesse de la lune avec son croissant d'or en guise de diadème ; et Cérès, qui préside à l'agriculture (souveraine et durable, biologique et saine, subventionnée par l'Europe, mais concurrencée sans complexe par les importations hors normes du Mercosur...) , aux céréales et à l'amour qu'une mère professe pour ses enfants, comparable d'ailleurs à l'amour que portent les éleveurs pour leurs vaches, chèvres, moutons et porcins, bien qu'ils doivent les sacrifier à la fin au bénéfice des consommateurs de viande, tant qu'ils ne se convertissent pas à l'alimentation végétale, nous transformant définitivement en herbivores.

















À l'aube du XXe siècle, ces personnages étaient cachés aux yeux de la majeure partie de la population du pays, car les dépenses liées à la création de l'œuvre étaient mal vues par la population embourbée dans la pauvreté et le désenchantement, qui contrastaient avec l' élégance de l'intérieur. 

Aujourd'hui, montrer sa richesse est une preuve de pouvoir, il parait que les réceptions de Trump avec son nouveau copain Musk défient celles de Versailles, et que c'est à celui qui dépensera le plus, sauf qu'à l'Elysée "c'est nous qu'on paie" comme on disait ... en brûlant la Bastille.

allez, on  parle un peu mexicain ?


vous connaissez l'attribut de Mexico ?


l'aigle, qui dévore un serpent


retrouvez la Galeria de l'Emplomados dans cette vidéo :


les Mariachi s'imposent, non ?



PS (1)

From the Halls of Montezuma
To the Shores of Tripoli;
We will fight our country's battles
In the air, on land and sea;
First to fight for right and freedom
And to keep our honor clean ;
We are proud to claim the title
of United States Marine.

Des palais de Montezuma
Aux rives de Tripoli ;
Nous lutterons dans les batailles de notre pays
Dans l'air, sur terre et sur mer ;
Premier à se battre pour le droit et la liberté
Et pour garder notre honneur intact
Nous sommes fiers de revendiquer le titre
de Marines des États-Unis.

Our flag's unfurled to every breeze
From dawn to setting sun;
We have fought in ev'ry clime and place
Where we could take a gun;
In the snow of far-off Northern lands
And in sunny tropic scenes;
You will find us always on the job--
The United States Marines.

Notre drapeau est déployé à chaque brise
De l'aube au soleil couchant ;
Nous nous sommes battus sous tous les climats et en tous lieux
Où nous pouvions prendre une arme à feu ;
Dans la neige des terres nordiques lointaines
Et dans les lieux tropicaux ensoleillés ;
Vous nous trouverez toujours au travail…
Les Marines des États-Unis.

Here's health to you and to our Corps
Which we are proud to serve
In many a strife we've fought for life
And never lost our nerve;
If the Army and the Navy
Ever look on Heaven's scenes;
They will find the streets are guarded
By United States Marines.

Voici la vigueur pour vous et pour notre Corps
Que nous sommes fiers de servir
Dans bien des de conflits, nous nous sommes battus pour la vie
Et jamais perdu nos nerfs ;
Si l'Army et la Navy
Regardent toujours vers le Ciel ;
Ils trouveront que les rues sont gardées
Par les Mari