je ne m'intéresse pas qu'aux papillons !
C'est Jean-Marie Pelt, le maitre des plantes, qui raconte cette étonnante Histoire, dont l'apologue pourrait être une fois encore :
"méfiez-vous des apparences" !
https://babone5go2.blogspot.com/2015/12/hommage-jean-marie-pelt.html
car, y compris chez les guêpes australiennes, le sexe prime sur tout le reste
une guêpe femelle peut s'envoyer en l'air bien qu'elle ne vole pas :
le mâle qui seul dispose d'ailes, la chope et la pé-cho dans le ciel
il la dépose à terre fécondée, elle pond ... et lui repart pé-cho...
mais il y a mieux encore :
une orchidée a observé le manège : elle crée une fleur qui ressemble à une meuf-guêpe
elle lui donne la même odeur
et les mecs, cherchant à pécho, pécho la fleur ...qu'ils "martèlent de coups cadencés"
... des coups de "mar-teau"
(comme nous les mecs on fait pour pé-cho)
et du coup ils inséminent la fleur... qui les a bien : abusés...bernés...embobinés !
les plantes sont-elles intelligentes ?
la réponse est OUI...!
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| ce n'est pas parce que l'orchidée marteau est "moche" qu'elle n'est pas maligne ! méfiez-vous des moches qui compensent souvent par d'autres ressources ! |
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| voici une femelle-moche sans ailes de Drakaea |
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| pour les mecs Drakea elle sent vachement bon et est très-très désirable... à tel point que... la suite dessous |
Si vous avez la chance d'explorer le bush australien, vous
pourrez entendre une histoire captivante dont la principale protagoniste est
une fleur pour le moins surprenante.
Ces guêpes sont particulières : la femelle est aptère et l'accouplement a lieu lorsque le mâle emporte la femelle vers une source de nourriture. Le labelle de l'orchidée ressemble à une guêpe thynnide femelle par sa forme, sa couleur et son odeur. La pollinisation par les insectes, impliquant une attraction sexuelle, est courante chez les orchidées, mais l'interaction entre la guêpe thynnide mâle et l'orchidée marteau est unique : l'insecte tente d'emporter une partie de la fleur.
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| le mec enveloppe la femelle dans ses pattes, et la fait monter au (7è) ciel |
En général, chaque espèce d'orchidée est pollinisée par une espèce de guêpe spécifique, mais il existe des exceptions. Une espèce d'orchidée marteau partage un pollinisateur avec d'autres types d'orchidées et une population de Drakaea concolor attire une guêpe rare et peu connue tandis qu'une autre attire également une seconde espèce, beaucoup plus commune.
La taxonomie de nombreux genres d'orchidées est sujette à débat et de nombreuses modifications ont été apportées à des genres tels que Caladenia. Les orchidées marteau, en revanche, sont uniques, se distinguent facilement des autres genres et les limites de ce genre ont peu évolué depuis leur première description. Cependant, la classification au sein du genre a parfois suscité confusion et désaccords. La dernière révision a été réalisée par Stephen Hopper et Andrew Brown en 2007.
Les dix espèces de Drakaea se trouvent toutes dans la province botanique du sud-ouest de l'Australie-Occidentale, entre les districts d'Esperance et de Geraldton . Elles poussent généralement dans un sol sableux, en colonies lâches et dispersées.
qui sont ces guêpes thynnides ?
Dans cet environnement au climat méditerranéen vivent des guêpes thynnides. Ces guêpes solitaires déposent les œufs dans le sol et les femelles adultes sont dépourvues d'ailes, tandis que les mâles, plus gros, peuvent, eux, voler. A la saison de reproduction, les femelles sortent de la terre et grimpent tout en haut de tiges alentour. Une fois arrivées tout en haut de la tige, elle signalent leur présence aux mâles en diffusant des phéromones sexuelles Ce doux parfum attire les mâles qui viennent se saisir des femelles pour s'envoler avec elles. Le couple va ainsi voler durant quelques heures, afin que le mâle féconde la femelle, mais lui offre aussi de pouvoir se nourrir de nectar sur plusieurs fleurs, avant de la reposer sur le sol et qu'elle retourne sous terre pour pondre. Lui recommence jusqu'à épuisement. L'obsession : transmettre, transmettre, éternellement.
Le stratagème : Et l'orchidée marteau dans tout ça ? L'évolution ne finissant pas de nous étonner, il s'est avéré qu'au cours de milliers d'années, certaines espèces d'orchidées se sont modifiées afin de tirer parti de l'étrange ballet sexuel des guêpes thynnides.
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| un mâle est abusé par l'odeur et la forme de la fleur maquillée en meuf |
La drakaea produit une seule fleur, perchée à la cime d'une longue tige, environ à la même hauteur que la cime des herbes alentours où vont se placer les femelles thynnides avant le vol nuptial. Le labelle (ce gros pétale inférieur caractéristique des orchidées) de l'orchidée marteau est renflé, noir et poilu, légèrement collant et surtout écarté de la cime de la tige et retenu à la fleur par une simple articulation lui permettant de se balancer. A l'autre extrémité se trouvent les organes sexuels de l'orchidée, les pollinies (ces sacs de grains de pollen compacts enduits d'une sorte de colle prête à se fixer sur le front d'un pollinisateur,) et les stigmates qui coiffent le style, formant le pistil. Mais rien d'autre. Vous l'aurez deviné, point d'odeur de fleur, mais un mélange chimique se rapprochant très fortement des phéromones émises par les femelles thynnides lorsqu'elle attendent le mâle pour s'envoler au septième ciel.
Ainsi tout y est, comme l'ophrys bourdon, l'orchidée marteau favorise la pollinisation croisée par le phénomène de pseudo-copulation. Le mâle de la guêpe, attiré par ce qu'il voit et par les effluves chimiques, pâles imitations des phéromones de femelle, se rapproche de ce qu'il pense être une femelle de son espèce. Il tente de s'emparer de la « chose » qui n'est en fait que le labelle de l'orchidée, toujours attaché à la tige. En tentant de dégager cette fausse femelle, le pauvre mâle se débat comme un beau diable, et rapidement un mouvement de balancier se met en place, et comme un forgeron tapant du marteau sur son enclume, le mâle guêpe vient "frapper les pièces sexuelles" de l'orchidée.
vous apprécierez comment ces choses pratiquées en parallèle par les Humains, sont délicatement décrites !
Au bout de quelques allers-retours, les
pollinies se détachent de la plante et se collent sur le front de l'insecte
mâle. A peine sont-ils libérés que la glu entourant les pollinies, au contact
de l'air, se fige et les deux ballonnets de pollen sont solidement fixés au
crâne de l'insecte. Le mâle guêpe fatigue, puis abandonne. Il part à la
recherche d'autres femelles. Il tombe sur un autre « spécimen » s'avérant être,
encore une fois, le labelle d'une orchidée marteau. L'histoire se répète : le
balancier, les coups de marteau... Cette fois, des grains de pollen entrent en
contact avec le stigmate et le tour est joué : il y a bien fécondation croisée
!
si l'on fait la synthèse, dans une vie de Monsieur-guêpe, il arrive couramment que Monsieur se tape une vraie meuf, l'insémine, se barre, et crée ainsi une famille mono-parentale. Bon, on a compris, que l'excuse humaine, devenue courante, est à retrouver dans la Nature. Mais s'ajoute le fait que Monsieur, attiré par la polygamie, se tape aussi des fleurs, qu'il prend pour des femmes faciles, grâce à quoi il participe à perpétuer les orchidées, tout en prenant son pied.
Super !
je suis un béotien en antropomorphie, et conviens d'être dépassé par plus intelligent que moi
Thierry Bardini, auteur d'un article intitulé "Devenir animal et vie aérienne. Prolégomènes à une biologie transcendantale". (In : Chimères, 2010, vol. 73, no 2, pp. 111-127)
« Mes réflexions avaient suivi une pente que je décrirai plus tard
et j’avais déjà tiré de la ruse apparente des fleurs une conséquence
sur toute une partie inconsciente de l’œuvre littéraire, quand je vis
M. de Charlus qui ressortait de chez la marquise ».
Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe
Claude François chantait-il au second degré ?
PS : ça devient compliqué, mais qui sait ? cela peut amuser quelques lecteurs ? (trices) ?
"C’est justement sur ce vivre ensemble, idéalement envisagé sous la forme de la symbiose, que je voudrais m’interroger dans ce texte. Cette interrogation, je la placerai dans le cadre d’une biologie transcendantale, d’une biologie qui poserait, du moins en première approximation, la question des conditions de possibilité de la vie même. Une biologie donc, qui serait fondée sur une boucle réflexive et peut-être paradoxale, mais qui se développerait néanmoins en tant qu’empirie.
"Dumoncel dit que, pour Deleuze, le corps est le vrai sujet transcendantal – et il précise, le corps de la mouche, le corps de la tique. Si cet empirisme là répond finalement à l’impératif spinoziste – se demander ce que peut un corps – il renvoie aussi à cette autre question, toute bête, si vous me passez le jeu de mots : que serait un corps réduit à sa plus simple expression ? Car, et c’est bien là le sens de cette empirie, le corps pourrait constituer une condition nécessaire et suffisante de l’expérience : projection vivante sur le plan immanent des jugements de réalité, au corps, seul, la déclinaison de ces deux transcendentaux, l’être et l’un, sur le mode de l’individuation vitale. Mais ne nous emballons pas et reprenons dans l’ordre : une biologie transcendantale répondrait probablement aujourd’hui différemment d’hier. Répondre aujourd’hui, en biologiste, consiste donc alors à envisager l’état de nos savoirs concernant le vivant en revisitant quelques notions et personnages conceptuels propres aux intuitions deleuziennes. C’est ce que je me propose de faire ici, en repartant du rhizome pour aboutir au virus.
Ça manque (encore) d’air ! « Devenir orchidée de la guêpe ? » (MP, 17). Lorsque Deleuze et Guattari développent le principe de rupture asignifiante du rhizome, après une rapide évocation du rhizome fourmi, ils en arrivent vite aux deux illustrations animales qui vont m’intéresser ici : la fable de la guêpe et de l’orchidée, d’une part, et les virus infectant chats et babouins.
Il
était une fois une guêpe amoureuse d’une orchidée… En fait il s’agirait plutôt
d’un sacré guêpier, un triangle amoureux où rien ni personne, aucun personnage
conceptuel en fait, n’est exactement ce qu’il paraît. La fleur paraît être une
guêpe femelle, qui, elle-même, ressemblerait plutôt à une fourmi (pour un
retour imperceptible au rhizome précédent). La guêpe femelle, appelons-la la
marquise si vous voulez, est dépourvue d’ailes et ne sort de son trou que deux
à trois semaines après le mâle – appelons-le Charlus pour filer l’histoire. En
attendant, Charlus s’entraîne donc sur la fleur : ou plutôt Charlus, à la
recherche du temps perdu, se laisse prendre par la fleur. En attendant que sa
partenaire légitime sorte de son trou, celui-ci assure donc la reproduction de
celle-là. Celle-ci, disent les anglais avec tout leur tact habituel, est
sexually deceptive : sexuellement trompeuse. Sa tromperie ou son leurre – quoi
qu’en disent Deleuze et Guattari – est affaire de timing : ils ne durent que
tant que la marquise est dans son trou. Pas si fou, Charlus, de s’écrier qu’ici
aussi ça manque d’air, malgré leurs faux-airs.
Comme le dit Deleuze ailleurs, « une notion fondamentalement inexacte et pourtant absolument rigoureuse » (P, 45) fonde et ouvre cette histoire de la guêpe et de l’orchidée : devenir-orchidée, est-elle si folle, la guêpe? Car la fable n’a de sens dans l’économie littéraire de l’introduction à Mille Plateaux que pour son utilité à exprimer (plutôt qu’illustrer) la rupture asignifiante, au profit de l’affirmation d’un cas de système ouvert – le rhizome (P, 48). Déterritorialisation et reterritorialisation de la guêpe mâle et de l’orchidée, se répondent dans cette circulation d’intensités où ces deux êtres qui n’ont absolument rien à voir l’un avec l’autre, font rhizome. Ce devenir mutuel, aussi qualifié d’évolution aparallèle, est probablement la notion biologique la plus rigoureuse en effet, se présentant sous l’apparence de la plus grande inexactitude.
Évolution
aparallèle, pas co-évolution, et encore moins symbiose ! Car la fable oublie de
préciser qu’une fois le temps retrouvé, les guêpes mâle et femelle vaquent
ensuite à leur destin biologique lorsqu’en plein vol, en même temps qu’il les
emporte, et parfois même, oh ironie, sur l’orchidée, ils se fécondent
joyeusement. Sans qu’un quelconque commerce mutualiste, hybride ou même
symbiotique avec la fleur n’y change quoi que ce soit. Non, la vie et la survie
de la guêpe ne demandent rien à l’orchidée, qui n’y participe qu’en tant que
luxe, débauche ou mieux, passe-temps.
(4) Le rhizome, c’est aussi une affaire de taupes, et ça sent encore le renfermé, quand même.
L’insecte, lui, bourdon parfois, guêpe ici, renvoie à autre chose : ça butine en oblique, un commerce étrange, dit Anne Sauvagnargues, où le remplacement de l’animal par le végétal poursuit la critique rhizomatique. Bref, ça se fait capturer, un insecte, et même parfois comme ici, chez les guêpes de la fable, ça s’entre-capture. Bon, alors, on dira: d’accord, hétérogène, disjonctif, aparallèle même si on veut, mais captif quand même ; on aura beau dire entre-capture, symbiose vitale et tout ce rêve de mutualisme, mais il n’en reste pas moins que c’est l’orchidée qui capture la guêpe. Dans le trou, la guêpe, et plutôt deux fois qu’une ! Et la guêpe mâle de s’écrier, merde, ça sent encore le renfermé ! Et oui, comme il est dit, c’est la guêpe mâle qui féconde l’orchidée – qui seule, oh l’horrible dissymétrie, en a besoin.
Pendant que la marquise est dans le trou, Charlus ne tire absolument rien de son commerce avec la fleur: pas même à bouffer – lui, comme la marquise, ne festoie que de larves, sous terre. Du nectar de l’orchidée, comme de son pollen d’ailleurs, il s’en balance. La fleur elle, est dans le besoin ; sans le mâle ailé, pas de reproduction, y’a plus d’fleurs. Lui, il n’a besoin de rien, juste de passer le temps. À la fleur souveraine qui le capture correspond la marquise qui attend dans son trou avant de ne daigner sortir que pour qu’il la féconde: double-jeu de capture où le mâle n’est que le medium d’une reproduction croisée, aparallèle donc. Si deux lignes ne sont pas parallèles, elles se croisent alors ; sur le dos du mâle ailé ici, charmante histoire lorsqu’on sait qu’elle trouverait peut-être sa source chez les Sodomistes de La recherche du temps perdu.
J’évoquerai plus tard les raffinements possibles de cette capture croisée sous son autre nom, transduction. Mais pour l’instant, j’insiste sur cette double conclusion préliminaire, traduite en deux nouvelles propositions pour la suite :
et ça continue !
(13) "L’animal, c’est aussi du végétal inchoactif. L’inchoactivité reproductrice du végétal, sexuée ou non, est le modèle du devenir animal ; arbres, rhizomes, racines et stolons : maillage des toiles d’araignée pendant aux branches de l’hêtre, croissant sur un mycélium de champignon… peuplé de bactéries et autres virii".
***
Nous sommes sur une Terre, un Territoire disent les Parisiens, où la Vie tout court impose à un éleveur de disposer d'un troupeau pour pouvoir Vivre, même chichement. Abattre son troupeau dans la violence, c'est l'attaquer personnellement deux fois. En état de faiblesse, il le supporte mal. Sans troupeau, il perd tout moyen de survivre. Ses voisins qui vivent l'angoisse de la même issue montent au crêneau pour le défendre, ce qui suppose défendre leur propre vie, sociale et territoriale, sans avenir conforté par une Collectivité qui parle d'autre chose et vogue sans but et sans port, finances épuisées.
Ce n'est plus une impression : un Régime affaibli, qui baisse les bras devant l'immigration massive, la transformation d'une Société millénaire chrétienne en régime halal où les femmes sont voilées et les crèches interdites ; où le narcotrafic domine les Forces de l'ordre ; où Bruxelles supprime notre vieille Souveraineté quand nous-mêmes avons guillotiné le Roi qui représentait cette Indépendance : où la Chine enfin et bientôt l'Amérique latine nous inondent de petits paquets en millions pour submerger nos Douanes...voilà la réalité du Populicide annoncé par P de Villiers : il est temps que des écharpes tricolores montrent leur présence sur les rond-points, préparant enfin l'expression du Peuple pour un changement profond de la représentation nationale, qui ne peut plus attendre encore douze mois... avant mai 2027 !
l'orchidée marteau a su s'adapter alors qu'on ne lui prête pas de cerveau
nous qui en avons (prétendument) un,
ferions bien de nous en servir :
le peuple demande à s'exprimer, il va voter pour les municipales
il serait opportun de lui demander ce jour là de s'exprimer sur qui nous voulons devenir !
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| ce type n'a pas plus de conscience qu'une guêpe ? |
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