Looking beyond the façade !
regardez derrière les apparences !
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être peintre aujourd'hui, imaginez la galère !
chacun peut photographier ; créer des vidéo, des fake-news.
Tous les artistes passés morts : leurs oeuvres ont tout inventé, du réalisme, à l'impressionnisme, à l'abstrait, et certains génies ont fait du blanc pur sans rien montrer que du blanc...
... d'autres comme notre copain Pierre Soulage ont créé Noir-sur-Noir-rien-à-voir-que-du-noir !
comment lutter avec la photographie : créer l'émotion ?
montrer sans tout voir, ou tout montrer, pour dé-montrer sa technique ?
Je montre cet arbre d'or, qui nous dit que nous sommes en automne, à l'heure où l'ombre s'allonge sur un chemin de terre, de campagne, les vaches contraintes par les barbelés, au fond le hangar, paysage de collines. Je sais que les vaches rejettent du carbone, le peintre les a donc prudemment zappées, et comme à Paris il est question d'exclure les SUV, je ne mange plus que des légumes hallal tant qu'à faire, et j'ai banni les vaches de mon alimentation : Je suis ému, c'est donc de l'Art.
Là, c'est un instantané de vie : la dame aime les anémones, le bouquet est ravissant ; sa robe de chambre est chaude et de couleurs assorties. Assoupie, elle n'a pas encore pris son café du matin, et seule, alanguie, cherche l'âme soeur au travers de la fenêtre du balcon donnant sur les immeubles en face : y aura-t-il un mec qui regarderait par la fenêtre (en robe de chambre) pour lui offrir un café ? Ou alors, soyons modernes, y aurait-il une autre meuf disponible, la robe de chambre un peu ouverte, susceptible d'être une meuf-soeur ? L'émotion pour moi est totale, puisque on voit bien une recherche ... d'amour !
Là, la peintre est Francine von Hove. J'adore, 5 mai 1942. Elle a quelques mois de plus que moi ! Démissionnée de l'Education nationale en 1964 pour se consacrer à la peinture, elle a du tempérament ! Les critiques d'art (il y a des peintres qui peignent ; et des mecs qui ne savent pas peindre, et qui critiquent ceux qui bossent ! ) disent qu'elle est "moderne-classique". Elle est chic, rien qu'à voir la table acier chromé et verre, inventée par Eileen Gray (1878-1976) dans les années 60 que j'ai possédée puis vendue à une période de ma vie.(2). Pois de senteur roses, très chic. Sa fille qui grandit est à la Fac, elle lit mais s'est assoupie, ayant trop dansé la veille au soir. Pour se remettre de la Vodka glacée d'hier, elle a bu un verre de rosé, juste une gorgée. Sa chaise longue vient d'une chaine-chic-de-meubles-chics. On ne voit rien de rien, les linges cachent tout ce qui pourrait être d'ordre trop typé-sexualisé-féminin, et le jeu de la main dans les deux pieds est ravissant. Ca en fait des émotions, donc c'est de l'Art, très précis, presque réaliste, mieux qu'une photo car aucune ombre gênante, tout est précis, et clair. Je suis sensible, c'est frais et net. Joli. Je ne fais d'ailleurs que récidiver, puisque je lui ai consacré 2 billets (3).
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même signature, même genre, c'est "reader", elle a lu et en a marre retrouvant son origine Eve, elle croque songeuse sa pomme, à la peau couverte de pesticides, en pensant à l'Adam qui devrait la croquer, puis se co-intoxiquer, si Adam il y avait, ce qui justement pose problème ? les Mecs n'assurent plus, difficiles à trouver, où le trouver, ce mec qui assure ? |
on n'a pas l'habitude de voir Klimt comme ça : la fourrure est très suggestive : ce qu'on ne voit pas, on l'imagine, pas besoin de voir chaque poil pour s'assurer que ce sont les poils d'une bête poilue, il est désormais interdit depuis Brigitte Bardot de s'exhiber en vraie fourrure, c'est de la vraie, avant c'était moins bien qu'aujourd'hui, où le faux est mieux que le vrai.
et pour finir, nous retrouvons Zorn, toujours précis, cette meuf nue "enceinte de sa grosse mandoline" a une tête sinistre ! Qui l'a mise dans cette situation étrange : eh bien Zorn lui-même, nous sommes en 1918, je parie qu'il y a une question de contraception derrière, ou une question de consentement cachée derrière cette toile, du coup elle est... tragique ? C'est donc de l'Art, puisque je marche à fond, je suis ému !
C'est donc tout cet héritage, auquel doit faire face notre Philipp Weber : qu'apporter de neuf à la peinture contemporaine-moderne-restant-classique ? Il s'achète des pinceaux hyper-fins, et cultive son talent pour peindre réaliste : les cheveux fins ; de la dentelle fine, il parvient à tout montrer avec un réalisme saisissant : il devient hyper-réaliste, il se met à peindre sa meuf-hyper-réaliste. Il ne montre rien, en suggérant tout, parfait, comme on voit précisément ce qu'il veut nous faire voir, on imagine le reste, et Prince de l'Hyper, il vend ses toiles, après tout c'est le sens de sa vie, et il faut bien qu'il vive, surtout à New York où la vie est si chère, pas de sécu, pour se faire opérer, ça "coûte un bras", plusieurs toiles pour un peintre !
une précision extraordinaire
on, se dit qu'il a du passer un temps fou à peindre la dentelle noire
c'est là que l'on confirme que Soulage, avec ses plâtras-noirs faisait dans la facilité ?
la chair est réaliste, avec les gouttes d'eau réelles, tout est mouillé, même les micro-poils
une photo ne montrerait jamais ces détails fous
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je viens d'apprendre qu'à la Renaissance, pour peindre la peau naturelle il n'y a rien de plus difficile, Léonard et ses homologues posaient un apprêt vert. La peinture posée sur le vert renvoie des reflets couleur peau, bingo ! |
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une micro-goutte d'eau sur chaque cheveu, effet bluffant ! on dirait que la meuf fonctionne à l'Hydrogène, au lieu d'Oxygène : vous voyez jusqu'où ça va ? |
si vous mettez un peu plus cher
vous avez deux meufs au lieu d'une
Zorn montre sa dame déshabillée dehors
là, vous en avez deux habillées dans l'eau !
the Queen, et sa lady !
que font-elles habillées de dentelles dans l'eau sans avoir préalablement enlevé leurs dentelles ?
c'est le génie de Philipp :
le lecteur les déshabille dans sa tête et les imagine nues
avec l'hyper réalisme de ce que l'on voit habillé
compris ?
ça fait suggérer des nus hyper-réalistes
donc ça se vend cher, très cher vu le temps passé
(ma comparaison se fait avec les 120€ TTC de l'heure chez Mercédès) !
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the Queen a l'air de commencer d'avoir froid, on a envie de la réchauffer, non ? (sa couronne est plus grosse que celle de la Lady, mais la Lady n'est pas loin de geler elle aussi) |
finalement, je kiffe bien !
il y a des graffeurs qui peignent des sujets hyper réalistes aussi
ça fait toujours de l'effet
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elle s'est égratignée, il lui faut des pansements ! mais qui va se dévouer ? |
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franchement, je me dévoue, ça pourrait s'infecter ? |
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c'est pour moi insupportable, on ne peut pas la laisser ainsi sans secours ! Qui donc va se jeter à genoux pour la mettre en position latérale de sécurité ? j'y vais ! |
super Philipp, tu m'as grave fait marcher !
j'aimerais une toile chez moi !
Ars longa, vita brevis !
PS (1) : je vous ai déjà montré l'hyper réalisme en sculpture
le même effet en 3D
sauf qu'il y a les 3 dimensions, donc le relief
la peinture est faite pour regarder, la sculpture pour toucher
PS (2) : chers amis parisiens, elle est chez vous pas cher si vous vous empressez d'enchérir, mais c'est sans doute une copie, personne ne verra la différence !
et voici un fortiche du dessin 3D
https://www.facebook.com/reel/918542799638791
PS (4) : je ne galège pas : voyez la mode récente, et la COM de Paris : la dentelle noire à l'honneur partout ; les "petites femmes de Paris" ressucitées, un peu de vulgarité-niveau-mondial, les influenceuses en petite tenue partout :
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j'ai trouvé plein de modèles pour Philipp ! |
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il est certain que le modèle asiatique devient un atout à Paris pour être en phase avec la clientèle asiatique et le pouvoir d'achat asiatique
car l'hyper-réalisme est quand-même moins réaliste que la réalité réelle en os, mais mieux en chair ?
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l'influenceuse parisienne branchée, influence les riches Parisiens d'Arabie en ôtant son voile, rappelant la voilette ancienne, des Parisiennes d'autrefois qui se dévoilaient déjà... dans la Capitale de l'amour ...! |
le dicton latin du jour :
" Fortis imaginatio generat casum"
Une forte imagination produit l’événement
on ne peut vivre sans l'Art