la présomption d'innocence oblige à dire "présumé" rien ne permet de prouver que ce captage soit ... romain ! |
La conférence de Julien rend officielle la cause jusque là défendue par les seuls amateurs :
merci Julien !
l'histoire de la technologie fait partie de l'Histoire !
voici d'ailleurs ce qu'annonce la Société d'Etudes du Comminges
"Entre 2022 et 2023, une fouille archéologique menée au lieu-dit Courne de la Bielle à Tibiran-Jaunac (Hautes-Pyrénées) a permis de réaliser de nouvelles observations sur le point de départ supposé de l’aqueduc de Lugdunum. (vous voyez ; le point de départ reste "présumé" !) Depuis l’époque moderne au moins, un puits situé à cet emplacement est en effet considéré comme un ouvrage destiné à capter les eaux qui alimentaient la capitale de la cité des Convènes, située à un peu plus de 2 km à l’est. Bien que des matériaux d’origine antique aient effectivement été employés dans les constructions, les dernières recherches archéologiques ont montré que le puits et les canaux qui lui sont associés en surface étaient bien plus récents et probablement liés à un moulin situé en contrebas".
fin de citation !
Nous modestes amateurs, nous sommes persuadés, ayant retrouvé tout le canal à l'aval du "puits artésien présumé" (ce serait plutôt un siphon), canal qui aboutit à moyenne altitude à Saint-Bertrand, que sous la route git la citerne, alimentant le théâtre et ses vespasiennes, puis les Thermes et leurs toilettes. Que le "poudac" de Tibiran, est bien le puits initialement romain. (oui la citerne n'a pas été retrouvée, car il n'est pas question de faire un trou sous la route). Qu'il était à l'air libre à l'époque, comme le montrent les photos du sondage électrique.
...puis remblayé comme le montrent les enrochements arrangés au pied des talus, comme on le fait encore pour les barrages en terre. Qu'il a été relié à la veine liquide du karst local par 2 "sarcophages" en U posés bout à bout + une "crépine" remplie de déblais de marbre romains. Le puits placé là pour rejoindre après un virage la ligne droite jusqu'à Lugdunum, à la cote utile pour que l'eau coule au Sud ensuite. Un sacré travail de conception, une réalisation peu soignée. Le tout totalement remanié par le meunier pour faire fonctionner un double système de meules, il lui fallait un max d'eau vive pour faire tourner l'usine !.l'actionnaire avait besoin de "thunes" pour faire rentrer la monnaie ! Que dis-je, c'est 7 moulins recencés depuis 1600 dont le conférencier nous cite l'existence ! !
sortie du 17 mars 2024 |
Jean-Luc Laplagne le Président de l'Association Patrimoine et Environnement Pyrénéen a même retrouvé à l'aval du Gouffre de Générest les vannes posées par le dit moulinier (très proactif à l'époque) pour forcer l'eau sortant de Générest à entrer dans la veine souterraine, renforçant ainsi le débit destiné à alimenter son moulin.
photo : Didier Libralesso de la vanne de M Gautier Tristan quand le bief se vide, apparait le vortex signalant la fuite dans la veine souterraine |
Par contre, nous n'avons pas encore trouvé la vanne souterraine (sans doute rouillée ou détruite) qui fermait la sortie actuelle du lavoir, pour faire "regonfler" l'eau dans l'Y amont, et la forcer à sortir en permanence hors du puits-supposé. Il coule après les orages ! A ce moment, l'eau sort du puits (heureusement que personne ne se ballade dans les sarcophages) et part où elle peut, pendant que la fontaine continue de couler. Elle serait fermée, le puits fonctionnerait en permanence !
Il reste supposé romain,
mais c'est bel et bien un puits (c'est en réalité un siphon)" presque artésien" !
l'eau rejoint immédiatement l'aval puisque le canal ("supposé" ?) est comblé de terre ! |
roche mère à gauche, le mur aval à droite |
à l'aval du puits, le canal bouché, avant la seconde mission 2023 |
Yoan Rumeau présente les co-organisatrices : Archives départementales et nouvelle Conservatrice du musée de St Bertrand de Comminges |
PS (1) : https://babone5go2.blogspot.com/2021/03/printemps-tibiran.html
les observations sur place dès 2011 :
https://babone5go2.blogspot.com/2022/02/lidar-devoile-lugdunum-convenarum.html
"Julien Ollivier est archéologue à la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie, service régional de l’archéologie, UMR 5608 TRACES.
"Conférence organisée en partenariat avec les Archives
départementales de la Haute-Garonne (Antenne de Saint-Gaudens) et le Musée archéologique
départemental de Saint-Bertrand-de-Comminges.
PS (3) : bientôt l'été ! Les recherches ne sont pas terminées ... va-t-on la trouver ? (la vanne) ...
... et d'un canal romain... |
Julien Ollivier, Ingénieur, met la main à la pâte, il fait et puis il dit ! |
à défaut d'avoir retrouvé une Vénus locale, voici "Rebecca au puits" d'Emmanuel Villanis dont j'ai fait l'égérie locale, indispensable à la beauté des lieux ! |