Le frelon asiatique, connu également sous le nom « vespa velutina nigrithorax », est une espèce de frelon envahissante et nuisible notamment pour les pollinisateurs. Les individus s’en prennent en général aux jardins et aux vergers et constituent un véritable danger pour les abeilles, dont ils se nourrissent activement. Ils sont parfois dangereux pour l’homme, dans les cas où ceux-ci essayent de les déloger, ce qui peut mener à des piqûres et à certaines complications. Le frelon asiatique est aisément reconnaissable par sa couleur beaucoup plus foncée que celle des autres frelons, mais aussi par sa taille plus imposante. Originaire d’Asie, il s’est imposé sur tout le territoire français depuis quelques années. Sa capacité de reproduction rapide a fait proliférer l’espèce qui menace désormais l’écosystème en s’attaquant aux abeilles et aux autres insectes.
Avec l'aide de Cédric, revenu depuis pour escalader puis élaguer mon cèdre, je me suis attaqué à un gros nid, et nous avons vaincu l'horrible prédateur, le nid maintenant désagrégé par l'hiver.
http://babone5go2.blogspot.com/2021/10/stop-o-frelon-grace-cedric.html
Pour se débarrasser de cette espèce nuisible,
des produits chimiques nocifs sont parfois employés, pour détruire un nid déjà
établi. Des méthodes plus écologiques sont maintenant utilisées, avec par
exemple des méthodes d’aspiration (pratiquées en région bretonne).
Jabeprode nous propose des dispositifs naturels et simples d’utilisation, à
mettre en place de manière préventive, afin d’éviter la formation des nids de
frelons asiatiques.
il fallait bien un
Breton pour résoudre le problème !
En Bretagne, c'est un apiculteur, Denis
Jaffré qui a développé un piège primé au concours Lépine, capable de cibler
uniquement les reines frelons asiatiques. Le tout sans le moindre produit
chimique.
On ne détecte leurs nids qu’en
août, mais ne vous y trompez pas, ils sont bel et bien présents depuis le début
du printemps, lorsque les femelles fondatrices se libèrent de leur hibernation.
On les retrouve désormais sous les toits, dans les greniers, les haies, ou les
garages. Si les frelons asiatiques s’en prennent principalement aux abeilles,
ils peuvent aussi s’attaquer à l’Homme, et quelques piqûres suffisent pour
engager le pronostic vital.
Alors, comment en
venir à bout ?
Depuis plusieurs années, plusieurs approches sont testées. L’une d’elles, proposée par Denis Jaffré, installé à Locmélar, à l’est de Brest, est la plus intéressante.
Fatigué de voir ses colonies d’abeilles attaquées par les frelons asiatiques, l’apiculteur breton a commencé à réfléchir dès les premières apparitions de ces insectes prédateurs dans l’hexagone. « Je les ai vus pour la première fois en 2009 autour de mes ruches. On vivait avec. Mais en 2016, j’ai perdu 35 colonies sur une centaine. C’était un vrai traumatisme pour moi. J’y pensais jour et nuit, je ne pouvais pas faire autre chose », explique Denis Jaffré.
Très vite, l’apiculteur se concentre sur les reines. Il en capture quelques-unes, les marque et les observe. Il fait alors le constat suivant : « Au printemps, elles se battent pour avoir un nid. Si on arrive à les capturer, on empêche les colonies de se développer ».
Jusqu’à 150 reines
capturées au printemps
En quelques mois, il développe alors un piège dimensionné au millimètre près développé grâce à une imprimante 3D. Celui-ci est pensé pour attirer (avec de la cire et du miel) et ne retenir que les reines frelons tout en autorisant la sortie des autres insectes, comme les abeilles et les guêpes. Avec cette approche, l’apiculteur assure pouvoir capturer jusqu’à 150 reines au printemps. Pendant ce temps, ses abeilles vivent normalement. Et pour cause, les frelons vont voir ailleurs.
Primé au concours Lépine en 2018, le Breton a créé son entreprise, JabeProd, qui se présente comme une alternative aux techniques actuelles de destruction de nids. « En 2019 dans le Finistère, on a détruit 6 000 nids. Et pourtant, il y en a toujours autant. Cela montre bien que le curatif n’a aucun effet sur la prolifération de l’espèce car à ce moment-là, les reines ont quitté le nid pour s’installer ailleurs », explique-t-il.
Son entreprise, elle, détruit
aussi des nids, mais en ciblant les reines de manière stratégique tout en
prenant soin d’éviter l’utilisation de produits chimiques dangereux pour la
biodiversité. Son piège est désormais sollicité par des collectivités et autres
professionnels du secteur. Récemment, plusieurs dizaines d’entre eux ont été
installés à Biarritz, et ils attirent visiblement les frelons ... comme les touristes !
https://www.facebook.com/JABEPRODE/
je viens d'en commander un :
les reines vont devoir faire gaffe !
Denis Jaffré dispose évidemment des racines culturelles idoines :
qui sait piéger un homard bleu peut bien piéger
une reine-frelon-asiatique !
Achille Granchi Taylor (1857-1921) |