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le troisième à partir de la gauche, sous le canot de l'Empereur, maintenant à Brest |
on sait tout sur lui grâce à Ouest-France, se demandant comment on devient "peintre de la Marine"
voici l'interview
"Guy L’Hostis, 76 ans, possède une
galerie, rue des Huit-patriotes, à Paimpol (Côtes-d’Armor). Sur la devanture,
il est inscrit « peintre officiel de la marine nationale ». Il se confie.
Pourquoi peignez-vous la mer ?
"Je suis né à Paimpol
(Côtes-d’Armor), donc au bord de la mer. Mon père était marin, mon grand-père
aussi. J’ai voulu faire comme tout le monde. Alors à 16 ans, je me suis tourné
vers la marine marchande et formé au lycée Kersa, à Ploubazlanec. J’adorais faire
du dessin industriel à l’école. Mais depuis tout petit, je peins. Quand mon
grand-père était en mer, il m’envoyait des croquis des paysages qu’il
parcourait. Je lui répondais en dessin. Ma première œuvre, je l’ai vendue à 13
ans, à un couple d’amis de mes parents. Ça m’a encouragé à continuer.
Vous avez continué à peindre dans votre carrière ?
"Tout à fait. J’étais officier
radiotélégraphiste dans la marine marchande. C’est un métier qui a disparu,
bien sûr, mais il n’y a pas si longtemps il était essentiel. On ne se rend pas
compte, mais il y a encore cinquante ans, on pouvait attendre deux jours pour
entrer en communication radio avec la France. Quand je naviguais, j’embarquais
ma peinture à l’huile. Les moments d’astreintes radios, branché sur la
fréquence de signal de détresse, j’avais du temps pour peindre. C’était souvent
une attraction pour le bord, d’ailleurs. Des membres de l’équipage m’achetaient
même des tableaux. Pour une mission de trois mois, genre pétrolier, je faisais
30 tableaux.
pêcheur de palourdes |
Vous pensez avoir réalisé combien de tableaux depuis vos débuts ?
"Ça se compte en milliers. On peut
en compter une centaine par an, depuis quarante ans. Je ne sais pas trop, mais
au fil du temps, on développe une technique qui fait qu’on travaille plus vite.
En 1994, j’ai quitté la marine
marchande, mais ce que je ne vous ai pas dit, c’est que j’avais déjà un bon
réseau. J’exposais à Dunkerque, Paris, Londres et j’avais pour mécène le patron
du chantier naval Nicholson, près de Portsmouth, en Angleterre. Il était tombé
amoureux de mes tableaux et m’a permis d’exposer à Gstaad, en Suisse. Au pays
des milliardaires, mes œuvres se vendaient plus cher.
C’est ainsi que vous êtes devenu peintre officiel de la
Marine nationale ?
"Non. Pour cela, j’ai participé au
Salon de la Marine, un évènement bisannuel officiel qui se déroule au
Trocadéro. Le jury est très sélectif, j’ai eu la chance de pouvoir y exposer
plusieurs fois. En 1990, j’ai obtenu la médaille d’argent ; deux ans plus tard
aussi et en 1994, j’ai fait bronze. Participer à ce salon est une condition
pour pouvoir candidater au titre de peintre officiel de la Marine nationale.
J’ai postulé plusieurs fois, mais ce n’est pas si simple. Parfois il y a un
seul nommé, parfois quatre, rarement plus. À ce jour, nous sommes 40 en France
à avoir ce titre. Nous sommes reconnaissables par une petite ancre, sous la signature
du tableau.
Quel est le rôle d’un peintre officiel de la Marine ?
"Participer au rayonnement de la
Marine. Par exemple, cette semaine, j’ai reçu un mail d’un commandant qui
propose d’emmener un de nous en mission en mer. Je ne peux pas vous dire où, ni
même à ma femme. C’est top secret. Mais par le passé, j’ai vogué de
Fort-de-France (Martinique), où j’ai peint la montagne Pelée, à Miami, en
Floride. Je suis allé peindre à Tahiti, à La Réunion, en Irlande, à Brest
aussi… Mais j’ai ma galerie et des commandes de tableaux à gérer. Je ne peux
accepter toutes les missions.
cela fait beaucoup d'aquarelles, et peu en même temps
je suis obligé de poursuivre :
... demain, à Chausey !
que de grands souvenirs de Chausey, et de Marin-Marie !
PS : http://babone5go2.blogspot.com/2021/04/marin-marie-paris-aujourdhui.html
http://babone5go2.blogspot.com/2019/10/maison-de-terre-neuvas.html