Bon il faut compter 27000€... la semaine, mais il y a 600m2, 9 chambres, 9 salles de bain, une table de salle à manger pour 18 personnes, pas de problème pour inviter vos amis !
La déco est extraordinaire, pleine des créations d'animaux de l'artiste, plus grands que nature. Dont des insectes sociaux, fascinants puisqu'ils nous apprennent le lien social, le travail, la transmission...: fourmis et ... abeilles.
on s'habille à Marrakech pour recevoir à Dar el Sadaka |
suite de l'abeille |
La chèvre géante est l'une des premières rencontres que
l'on fait lorsque, au détour du chemin, on découvre Dar El Sadaka. "Au
départ, je travaillais exclusivement mes animaux dans mon atelier et les
exposais ensuite. La sculpture et les expositions restent à la base de ma
démarche, mais je me suis ouvert à d'autres influences en vivant dans
différents pays, en pratiquant de nouveaux médias et en montrant mon travail de
différentes manières. J'ai ainsi pris beaucoup de plaisir à transformer des
espaces de vie en installations artistiques. Quand je suis à Marrakech, je vis
en ermite, concentré sur ma création, mais je réponds avec plaisir aux diverses
invitations que je reçois, comme ce projet de sculpture commandé par la ville
de Knokke dans le cadre de Beaufort 2018."
Invité à participer à Beaufort, sixième édition d'une exposition triennale qui se veut un parcours artistique et touristique sur le littoral belge, Fourtou y a imaginé une installation monumentale composée d'une superposition de cabines de plage qui semblent en équilibre précaire dans le paysage de Knokke-Heist. C'est joyeux et de circonstance, l'assemblage de cabines reflétant la diversité de celles qui ornent le littoral belge. Acquise par la municipalité, l'oeuvre demeurera d'ailleurs in situ après l'exposition.
Les oeuvres de Jean-François Fourtou jalonnent les différents espaces de Dar El Sadaka, souvent de façon inattendue. Réalisées à différentes échelles, ses sculptures animalières invitent à des expériences hors normes, le temps de questionner ses propres perceptions et son rapport au temps et à l'espace. En 2010, la quête personnelle de l'artiste le mène à réaliser une maison comme la verrait un enfant de quatre ans. L'artiste souhaitait réaliser la chambre qu'il occupait chez son arrière-grand-mère, comme s'il s'agissait encore de se regarder grandir avec étonnement. "J'avais l'impression que tout était géant! Mon inspiration vient de l'enfance et mes installations invitent à ressentir des perceptions oubliées, mais communes."
Jean-François Fourtou se souvient aussi de son grand-père
maternel, un homme qui vivait très simplement après la guerre, événement d'une
violence extrême qui avait bouleversé le cours de son existence. Dans sa petite
maison de Charente-Maritime où l'artiste, encore enfant, passe d'heureuses
journées à découvrir la magie des choses, l'aïeul l'entraîne dans un monde
enchanté, l'initiant à l'observation des insectes et lui apprenant à fabriquer
des objets avec des petits riens. "Il a nourri cet imaginaire qui est à la
base de mon travail", confie-t-il.
c'est toute une autre envergure que mon nid de frelons asiatiques : les abeilles modifiées sont augmentées et carrément géantes |
La propriété de Marrakech, dont la superficie dépasse celle
des fameux jardins de La Mamounia, comme le chemin qui y serpente, n'ont pas
fini de livrer leurs secrets: en avançant plus loin dans le domaine, on entre
au coeur de l'intime. Il y a quelques années, l'artiste a conçu une nouvelle
demeure, habitable et confortable cette fois, pour y abriter sa tribu lors de
ses longs séjours au Maroc. Baptisé La Ruche, ce lieu aussi magique que le
reste du domaine, est peuplé d'abeilles géantes posées sur d'admirables
mosaïques qui côtoient des pots de miel de toutes nuances et dimensions.
Pourquoi les abeilles? "Jusque-là, je réalisais des animaux isolés et
déplacés dans l'habitat humain. Les abeilles, elles, vivent selon une
organisation très particulière. Les utiliser dans mon travail ajoute, je pense,
une dimension différente à mon questionnement sur la façon de vivre ensemble et
d'occuper l'espace."
il les nourrit... de pots de miel ! |
Ce monde des abeilles, incroyablement riche, mais aujourd'hui menacé, constitue pour lui une source inépuisable d'inspiration. "J'ai pu le décliner en surdimensionnant les abeilles et les pots de miel, en créant des pièces en forme d'alvéoles composant un labyrinthe, en travaillant avec des artisans locaux qui savent user et détourner des motifs traditionnels pour les sols en zellige. J'ai accroché de grandes abeilles en haut des murs et aux plafonds, endroits généralement peu exploités dans les intérieurs. J'avais déjà créé quelque chose dans le même esprit, avec des colonies d'escargots aux tailles variées et surdimensionnées dans un appartement parisien."
Dans La Ruche dominent les tons de jaune, d'ambre et de
miel, renforcés par la blondeur de boiseries admirablement disposées par des
artisans pourtant peu habitués à pratiquer la menuiserie à grande échelle. Car,
au Maroc, le bois est rare, précieux et donc utilisé avec parcimonie. De cette
expérience de désorientation absolue, passablement perturbante en un moment
plutôt intime, le visiteur garde un souvenir inclassable.
il sait tout faire, voilà ses papillons
il en décore les vitrines d'Hermès
je suis tenté :
je tenterais bien un élevage perso
de méga-abeilles :
je le contacte ?
https://www.facebook.com/JeanFrancoisFourtouArtist |
pour une fois, c'est quasiment un vrai sylvain ! |