Je confirme : pas la peine de tenter de visiter les musées-fermés, plus simple de consulter les ventes aux enchères, et de regarder les catalogues, ce que je fais comme à l'accoutumée. Je suis aidé par Connaissance des Arts, qui affiche : Léonard de Vinci... ! Je me demande si un tableau non signé aurait été encore découvert, c'est NON, mais presque : il s'agirait de Salaï, l'un des plus proches disciples, qui même aurait été (présumé comme on dit à la télé s'agissant des terroristes neutralisés par la police pour avoir été pris en flagrant délit de crime mais il faut toujours dire présumé, pour éviter d'avoir à faire à la Justice qui voudrait que tout le monde soit innocent surtout les Islamistes les plus radicaux). donc présumé ...son amant !
Comme le covid me rend paresseux, le plus simple pour moi est de citer in extenso l'article de Connaissance des Arts, le voici :
"Récemment découvert, la Madeleine pénitente sera mise aux enchères le 18 novembre prochain chez Artcurial. Il s'agit d'un des rares tableaux attribués au peintre Salaï, le plus proche disciple de Léonard de Vinci. Le 18 novembre c'est demain !
"Malgré les siècles défilant, la
Renaissance italienne nous réserve encore de somptueuses surprises. Le tableau
Madeleine pénitente, daté entre 1515 et 1520, en est une. Attribuée au peintre
Gian Giacomo Caprotti, dit Salaï, l’œuvre de moyen format (60 cm x 50 cm)
témoigne de l’assimilation des techniques du maître italien par cet élève,
surnommé le « petit diable » par Léonard de Vinci lui-même. Estimé entre 100
000 et 150 000 €, le tableau est mis aux enchères par la maison Artcurial le 18
novembre prochain.
"Élève, modèle, … amant ? (vous constatez l'origine de mes sources, est-ce une rumeur ?)
Certaines théories sous-entendent que Salaï aurait été l’amant de Léonard de Vinci. À ses côtés pendant près de trois décennies, Salaï a été, c’est un fait véridique, un des élèves favoris du maître italien. De son vrai nom Gian Giacomo Caprotti, il naît à Milan en 1480. Dès l’âge de dix ans, il intègre l’atelier de Léonard de Vinci et devient, à quinze ans, son disciple. C’est Léonard de Vinci qui lui attribue personnellement le surnom Salaï, abréviation du terme italien « saladino » signifiant « petit diable ». Selon Cristina Geddo, Léonard de Vinci témoignant du comportement mesquin de son élève l’aurait qualifié de « voleur, menteur, têtu et glouton ».
"Enfant terrible, peintre appliqué
"Malgré un tempérament de feu, cet
enfant terrible démontre lors de son apprentissage une capacité d’assimilation
des techniques de son maître. La toile, récemment présentée par Artcurial, en
témoigne. Le tableau représente une Marie Madeleine pénitente, icône majeure de
l’iconographie religieuse. Figure populaire des Évangiles, Marie Madeleine est
une muse pour les artistes, qu’ils soient peintres comme Le Greco ou sculpteurs
comme Donatello. Pour cette œuvre, Salaï porte une attention particulière à
l’expression, et cherche à mettre en exergue le pathos de son modèle par la
disposition des mains et la direction du regard vers le ciel.
"Il prend également soin des détails comme le démontre le traitement des cheveux. Usant de la pointe de son pinceau, il détaille chaque mèche en rehaut fin et doré. La chevelure, nouée au niveau de la poitrine, attire le regard. Jouant sur les codes de la séduction, Salaï s’amuse des convenances entre caché/dévoilé et habillé/déshabillé. Le traitement de la chair, la précision des cils, des sourcils et des yeux (rehaussés d’un tracé blanc près de l’œil) démontrent l’assimilation de manières propres à Léonard de Vinci.
"Des empreintes de doigts
"Signe de la transmission des
techniques entre De Vinci et Salaï, Éric Turpin a remarqué, sur la couche
picturale, des traces de doigts. Ceci indique que Salaï avait fait sienne cette
habitude du maître italien d’utiliser ses doigts pour créer des effets de
sfumato (comme le prouvent les analyses faites sur la deuxième version de la
Vierge aux rochers (1491-1508) et La Dame à l’Hermine (1488-1490) ). Outre ce
recours au sfumato, Salaï va également, à l’instar de Léonard de Vinci,
superposer sur la toile de fines couches de peinture diluée pour créer des effets
de transparence. Cette technique a notamment été utilisée par Léonard de Vinci
pour son célèbre Saint Jean Baptiste (1513-1515), conservé au musée du Louvre,
un tableau pour lequel Salaï servit de modèle.
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PS 1 : sans évidemment vouloir me comparer à Jésus, j'aime bien Marie-Madeleine :
https://babone5go2.blogspot.com/2019/01/deux-marie-madeleine-au-musee-jacquemard.html
http://babone5go2.blogspot.com/2018/12/marie-madeleine-au-louvre.html
PS 2 : dans le monde d'avant, nous avions presque touché le Jean Baptiste de Léonard au Louvre, avant que sonne l'alarme ... indiquant que je m'étais approché trop près !
http://babone5go2.blogspot.com/2017/12/promenade-au-louvre-6.html