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l'étoile désigne le passage sur le Rioutord, dont il reste la pile aval du pont-canal |
J'ai trouvé une suite : je dis une suite, car en m'approchant de Saint-Martin, je me méfie qu'à l'aval, je recommence à "sécher" ! mais j'ai encore bien progressé :
La dernière fois, je m'étais arrêté à la tranchée de Tibiran : en deux mille ans, la haie qui la surplombe et la cache depuis le ciel a eu le temps de grandir. Heureusement, le service-romain-des-eaux de l'époque veillait sur l'ouvrage et avait construit des chemins (romains) tout le long, pour pouvoir surveiller les fuites. Ces accès existent toujours, et à pied il est facile de les retrouver. Autre détail, le canal forme toujours un mur entre la partie Sud-ouest où il affleure en dépassant à peine le sol ; alors que de l'autre côté, on est en contre-bas d'au moins 2 mètres : là, les parties qui ont survécu sont encore très visibles.
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quand la route traverse l'aqueduc, c'est parfait |
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il faut se rendre à l'étage en-dessous pour voir les murs, invisibles depuis le chemin romain |
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il est caché là-dessous |
Ne vous étonnez pas des photos, qui vous paraissent semblables, la construction étant la même, les vues prises du Nord-est se ressemblent forcément. Je tombe sur le lit du Rioutord à sec :
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Laura qui promène ses huskys me précède dans le lit asséché |
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le pont actuel peu visible derrière les feuilles (cherchez bien) donne la hauteur du pont-canal romain proche |
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ces gros blocs roulés sont bien appareillés |
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le lit du Rioutord a été aménagé, les berges renforcées par des murs formés des galets en place |
Assez vite, je rejoins le riu tordu, ou rio tordu, en Français le Rioutord, dont la réfection du pont sur la D26 m'a arrêté l'autre jour. Comme il est à sec, on peut rentrer dans le lit, constitué de gros cailloux morainiques ronds-roulés. Je découvre que c'est sans doute lui qui a servi de carrière au canal, dont les murs sont bâtis sur une fondation de ces cailloux que l'on trouve sur le tracé, quand le mur est tombé. Autre détail : au pont du Gard, l'attention des constructeurs a été portée sur les crues, qui devaient être canalisées pour éviter des débordements intempestifs, qui auraient pu ruiner les fondations du pont. Ici pareil : le Rioutord est canalisé entre deux murs d'enrochements appareillés. Miracle, au retour (car nous nous sommes éloignés vers la D26, perpendiculairement au canal) je retrouve la pile aval du pont décrit par Baillache, que je n'avais pas distinguée à l'aller !
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avec un peu d'attention, on voit au moins deux trous de boulins |
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par la tranche, il est difficile à repérer ! |
Impossible à deviner à l'aller, voyez la section coupée qui se camoufle dans le décor !
Encore à l'aval, on peut suivre d'un côté ou de l'autre le tracé, marqué par les fameuses pierres rondes dont certaines sont énormes : quel boulot pour les amener là !
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une énorme pierre sur la voûte constitue une marche d'escalier pour franchir l'aqueduc enterré |
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on s'arrête ici, c'est fini ... pour cette fois ! |
Vous avez compris où j'arrive : finies les prairies plus ou moins plates et plus ou moins vallonnées : nous ne sommes plus loin de Saint-Martin.
Quand je reprendrai le trajet en voiture, vers saint-Bertrand, toujours par les petits chemins puisque la D26 est barrée jusqu'à la fin juillet, la route monte et descend fortement. Baillache décrit une cascade qui devait franchir une forte dénivelée du côté de Saint-Martin.
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j'ai maintenant parcouru les parties en élévation, et le début des tranchées couvertes : 1435m : une moitié ! |
Plus tard, cela sera plus facile de franchir la montagne, par un tunnel qu'il me faut retrouver !
où est-il ce tunnel ?
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je dois explorer ce coin |
demain, dernières révélations et...
épilogue !