Combien de fois je vous relate les merveilles de la Casa Navas de Reus, la casa de mille fiori, sans doute la plus merveilleuse architecture moderniste de Catalogne... et du monde ! (1)
L'aventure continue !
ce soir, inauguration de la façade reconstituée !
étant antérieur, avant bombardements |
Le Savoia-Marchetti SM.79
Sparviero (Épervier) est un bombardier moyen trimoteur italien qui servit
principalement durant la Seconde Guerre mondiale. Initialement conçu comme
avion de transport de passagers, ce monoplan à ailes basses décrocha, durant la
période 1937 - 1939, près de 26 records de vitesses, devenant ainsi le
bombardier moyen le plus rapide de cette période. Le SM.79 servit pour la
première fois durant la Guerre d'Espagne et ensuite sur tous les fronts où
l'Italie était engagée, mais c'est en Méditerranée où il démontra tout son
potentiel de bombardier-torpilleur contre la flotte britannique. Avion robuste
malgré une structure légère en bois et métal et apprécié de ses équipages, il
est certainement l'avion italien le plus connu de la Seconde Guerre mondiale.
Sa silhouette facilement reconnaissable avec sa « bosse », lui valut le surnom
de « Gobbo Maledetto » "Maudit bossu".
26 mars 1938. Neuf heures et
quart, six bombardiers S-79 avec 48 bombes explosives de cent kilos et 24
bombes incendiaires de vingt kilos frappent
la capitale du Baix Camp, la seconde capitale de Catalogne. Le bombardement touche la Casa Navàs une partie de sa
façade et de son toit, ainsi que la tour d'angle.
Des morceaux tombent au
milieu de la Plaça del Mercadal. La famille prend les pierres et les garde dans les fermes à la périphérie de
la ville. Elles y resteront pendant les quatre-vingts dernières années. La
conservation des pièces a été essentielle pour la reconstruction du frontispice
car elle a permis aux tailleurs de pierre de reproduire les motifs décoratifs conformes
aux originaux.
Le pignon se composait de 5
panneaux rectangulaires disposés sur trois niveaux séparés par des pinacles,
formant un triangle sur l’axe de la tribune. À partir des fragments conservés,
on peut définir les caractéristiques des panneaux, sculptés avec des motifs
végétaux et encadrés par un arc trilobé. L’axe de chacune des pièces formait
une branche avec des feuilles qui se retournait au niveau de la base pour
marquer les deux axes secondaires. Sous chacun des arcs, il y avait une fleur à
5 pétales avec une sphère creusée au centre. Les branches avaient des
dérivations spiralées à côté des fleurs, et deux feuilles définissaient la
dérivation de l’axe principal du tracé organique jusqu’au point de rencontre
entre les arcs géométriques. L’espace entre l’arc central et le côté de la
pièce était orné de deux fleurs. Au centre de la partie lisse du pignon, il y
avait un médaillon circulaire avec des ornements où l’on pouvait lire la date :
1904.
La stabilité du pignon était
assurée par sa largeur (il occupait une superficie de 8,60 m2, mesurant 4
mètres de haut et 4,74 m de large) et par la géométrie de la toiture, qui
formait deux versants juste derrière. Lorsque la toiture fut reconstruite,
après le bombardement, les travaux de restauration étaient tellement urgents
que le pignon et la partie du toit qui le supportait n’ont pas pu être
restaurés. Voilà pourquoi il a fallu reprendre la toiture.
la façade reconstituée |
il faut dire avec la population de Reus :
et ... bonne suite pour el camapanet !
entrez à l'intérieur :
« Sigues testimoni, viu el canvi
»
(soyez témoin, vivez le changement)
et ... bonne suite pour el camapanet !
la date 1904 retrouvée |
entrez à l'intérieur :
les visites reprennent le 11 juillet
PS (2) : quelques billets précédents, dont l'un des premiers, il y a huit ans déjà :
PS (1)
R. m'interroge : -"où est Reus ?