Connaissez-vous Ingo Arndt ? Un photographe animalier extra. Un auteur, fin observateur de la nature, voici quelques titres, et quelques photos à tomber ! Il est Allemand, né à Francfort-sur-le-Main. Enfant, il était toujours dehors, dans la nature. Il s'est vite rendu compte que la photographie était un outil utile dans la protection de l'environnement, donc, après avoir terminé ses études en 1992, Arndt a commencé à travailler comme photographe professionnel. Depuis, il a voyagé à travers le monde pendant de longues périodes comme photographe animalier indépendant, publiant des reportages dans lesquels il dépeint les animaux et leurs habitats. Avec ses images, il espère stimuler et accroître la prise de conscience du public et lui montrer la magnificence de la nature...
comme je partage !
Les photographies d'Ingo Arndt sont principalement publiées dans des magazines internationaux dont GEO et National Geographic. Il a également publié 18 livres. Il a reçu de nombreux prix pour ses photographies. Plusieurs de ses images ont été lauréates du concours «Photographe animalier de l'année» et du «Photographe animalier européen de l'année GDT». Son reportage photo sur «Animal Feet» a reçu le troisième prix dans la catégorie «Nature, histoires» du concours World Press Photo 2005. En 2006, il a reçu le «German Award for Science Photography» et en 2008 et 2012, il a remporté le «GDT Fritz Poelking Award».
En 2014. Arndt a reçu le Correll Book Award de l'Université
de Main et en 2016, le titre de «Roi de la photographie» au Power of
the Image Exhibition à Datong, en Chine.
évidemment; il s'est passionné pour la migration des monarques, et les concentrations d'écailles chinées en Grèce (PS) |
Arndt s'est pris de passion pour les abeilles après avoir
accompagné des scientifiques qui étudiaient les abeilles sauvages dans la forêt
du parc national de Hainich, en Allemagne. Mais il a compris qu’il ne percerait
jamais réellement leurs secrets en se contentant de les observer dans une boîte
artificielle, conçue par l’homme à la seule fin d’y récolter le miel. Ce qu’il
voulait vraiment, c’était photographier un nid naturel.
Ce n’est pas une mince affaire ! Certes, comme Arndt l’a fait
en 2018, on peut enfiler une combinaison d’apiculteur et grimper à 20 m de
hauteur dans la canopée, là où les abeilles aiment nicher. Mais, souligne-t-il,
« le plus intéressant se déroule à l’intérieur de l’arbre».
En février 2019, Ingo Arndt a reçu l’autorisation d’enlever un hêtre tombé dans une forêt. Le tronc de l’arbre comportait une cavité abandonnée par un pic noir –un habitat recherché par les abeilles européennes. Arndt a coupé une partie du tronc pour l’installer dans son jardin.
Puis il a construit un affût en contreplaqué à quatre murs, calé contre le rondin de bois de 100 kg. La cachette était dotée d’un éclairage et d’une minuscule fenêtre. Arndt pouvait ainsi glisser son objectif macro par l’arrière de la cavité. Il a ensuite prélevé la reine d’une colonie d’abeilles européennes voisine et l’a placée à l’intérieur du trou de pic. Ne restait qu’à attendre dans l’affût, le doigt sur le déclencheur.
Puis il a construit un affût en contreplaqué à quatre murs, calé contre le rondin de bois de 100 kg. La cachette était dotée d’un éclairage et d’une minuscule fenêtre. Arndt pouvait ainsi glisser son objectif macro par l’arrière de la cavité. Il a ensuite prélevé la reine d’une colonie d’abeilles européennes voisine et l’a placée à l’intérieur du trou de pic. Ne restait qu’à attendre dans l’affût, le doigt sur le déclencheur.
Quelques minutes plus tard, les abeilles éclaireuses de la
colonie originelle de la reine se sont posées sur le bord du trou de pic.
D’autres abeilles ont suivi, puis d’autres, jusqu’à ce que le rondin bourdonne
de dizaines de milliers de ces insectes sauvages et sociaux. La colonie tout
entière s’est bientôt installée dans la cavité du pic.
Ingo Arndt a pris plus de 60.000 photos sur plus de six mois,
créant un tableau jamais vu d’abeilles sauvages. -«C’est ce qui fait toute la
valeur de ce projet», estime Thomas Seeley. Des ornithologues ont utilisé des
techniques similaires pour étudier les oiseaux, mais personne ne les avait
appliquées à l’étude d’abeilles à l’état sauvage.
Les centaines d’heures passées dans l’affût ont porté leurs fruits. Par forte chaleur, Arndt voyait les abeilles effectuer des allers-retours jusqu’à une source d’eau qu’il avait installée à proximité. Elles aspiraient le liquide avec leur langue en forme de paille, puis regagnaient l’intérieur du nid. Là, elles confiaient l’eau à un autre groupe d’abeilles, dont la tâche est de régurgiter le liquide sur les rayons, où il s’évapore et entraîne un refroidissement.
Le processus peut s’accélérer quand d’autres abeilles
agitent rapidement les ailes pour intensifier le flux d’air. L’eau s’évapore
alors plus vite. Ce phénomène de refroidissement revient à ce qui se produit
lorsqu’on s’assied devant un ventilateur après avoir transpiré.
Quand la température extérieure a baissé, les abeilles se
sont tenues par les pattes pour former une couette vivante sur la surface des
rayons de miel. Jürgen Tautz compare cette structure à un sac de couchage dont
le tissu, constitué d’abeilles imbriquées, peut être desserré ou resserré de
façon à réguler la température.
Le projet a permis d'élucider des comportements qui
déconcertaient les apiculteurs depuis longtemps. Par exemple, les abeilles
rongent le bois de la ruche sans que l'on comprenne pourquoi ? Vue de l’intérieur de l’arbre,
la logique de cette conduite apparaît, ont découvert Arndt et Tautz. -«Elles
grattent toutes les particules en suspens sur la surface intérieure de la
cavité», précise le biologiste.
Cette action peut éliminer des agents pathogènes potentiels,
tels des amas de champignons. Mais elle crée aussi une surface lisse sur
laquelle d’autres abeilles peuvent appliquer une matière résineuse – la propolis.
«La propolis est une sécrétion produite par les bourgeons des arbres au
printemps, explique Tautz. Elle est très collante, mais les abeilles la
recueillent parce qu’elle est antifongique et antibactérienne. Elle fait partie
de la pharmacopée de la forêt. »
Les sphinx atropos sont des ennemis traditionnels des abeilles car friands de miel. Mais ce sont les frelons les pires, prêts à saisir une abeille et la transporter au nid pour la découper en morceaux de leurs puissantes mandibules. Quand il se présente devant la ruche, un pack d'ouvrières se précipite sur l'intrus, et en battant des ailes font monter la température. Le frelon peut ainsi cuire dans cet espèce de four micro-ondes naturel !
Grâce aux travaux d'Ingo, on ne verra plus les abeilles comme avant !
on peut acheter son bouquin
Honig Bienen
des photos stupéfiantes !
Caligo : un seul oeil pour deux comparses |
son matériel n'est pas mal non plus !
PS : monarque
je vous redonne les liens vers l'écaille chinée et la Butterfly valley :
http://babone5go2.blogspot.com/2013/12/au-paradis-des-papillons.html
c'est à Rhodes, (Petaloudes) peut-être pouvez-vous encore tenter le voyage cette année en août ? |