......et elles sont... en extase !
oui : c'est Jean-Baptiste |
Je ne suis pas le seul à avoir
été impressionné par Marie-Madeleine, tous les grands peintres ont tenté de nous la
faire imaginer : visage d’ange, grands cheveux, on sait qu’elle était nue
dessous (...ses cheveux) , mais en pratique, il est rare qu’elle ne soit pas vêtue ! Dans son amour
passionné pour le Christ, elle rejoint forcément l’extase (purement platonique
bien entendu ... quoique ? ?...) de Sainte-Thérèse d'Avila, et le Caravage, dont je vous parlais il y a peu, a forcément
cédé à la tentation !
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Extase_de_sainte_Th%C3%A9r%C3%A8se |
Il y a donc à Paris, dans l’expo
sur le Caravage, pour encore quelques jour,s deux toiles représentant la même
Madeleine ...en extase. Sont-elles toutes deux de la main du maître ? La première,
la Madeleine Klein a été authentifiée par le spécialiste Roberto Longhi en
1935. L’autre, découverte en 2015, reconnue en 2016 par une autre experte, Mina
Grigori. Si le musée ne prend pas parti, il reste un mystère autour de la
version originale. Qui plus est, Le Caravage, de son vrai nom Michelangelo
Merisi, ne signait pas ses toiles… La datation de ces deux tableaux est encore
également discutée.
Pour vous faire votre
opinion,
allez donc voir sur place !
de plus près, c'est toujours compliqué, seuls les cadres différent visiblement ! |
Traditionnellement, on considère
que le Caravage peint bien une Madeleine lorsqu’il quitte Rome en mai 1606 pour
fuir sa condamnation à mort, après qu’il a tué Ranuccio Tomassoni lors d’une
bagarre. Il se réfugie sur les terres des Colonna, à Paliano. Là où la police
du pape ne peut rien. Et aussi, nous dit Pierre Curie, conservateur du musée
Jacquemart-André, « pour une raison très
simple : les Colonna, une famille italienne des plus influentes, protège le
Caravage depuis son enfance. En 1576, pour échapper à la peste, la famille
Merisi avait quitté Milan pour aller à la campagne, à Caravaggio. Le père,
Fermo Merisi, y devint l’employé de la princesse Costanza Colonna Sforza. A l’époque,
sur le mode patriarcal, les nobles prenaient sous leur coupe leurs fermiers et
leurs employés ». Ainsi, la marquise s’était-elle sans doute prise
d’affection pour le tout jeune Michelangelo. Tant et si bien qu’après un
apprentissage de quatre ans dans l’atelier d’un peintre de Milan, il quitta la
ville en 1592, pour suivre à Rome sa bienfaitrice, devenue veuve entre-temps.
ne vous faites pas un film ... est-ce elle la modèle ?
C’est donc dans une résidence des
Colonna que le Caravage se retrouve en 1606, pour éviter la décapitation.
Pendant ce séjour de quelques mois à Paliano, il peint beaucoup. Des toiles
sombres, où la couleur s’absente et laisse la place à davantage de sobriété,
comme dans Le Souper à Emmaüs. Mais aussi pour la (les) Madeleine en extase, où
le personnage apparaît seul sur un fond neutre. On ne sait pas ce qui a motivé
ce sujet, qui ne répond à aucune commande. Néanmoins cette Madeleine en extase
est l’un des motifs les plus célèbres du peintre et préfigure le baroque de L’Extase
de Sainte Thérèse, du Bernin, que nous a fait re-découvrir da Vinci Code.
Figure de la sensualité d’une part et pécheresse pénitente de l’autre, est-elle
une projection de l’artiste ? Les Madeleine se ressemblent, à quelques détails
près.
Extraites de collections privées, elles n’ont jamais été montrées
ensemble.
Pour moi, l’histoire n’est pas
finie : d’autres artistes ont peint Marie-Madeleine : voici quelques
unes de leurs œuvres :
-"Exposition exceptionnelle au musée des Tissus de Lyon, peut-on lire dans la presse. L’œuvre, de la peintre italienne du XVIIe siècle Artemisia Gentileschi,
on l’a longtemps cru perdue. Et son exposition n’est qu’une très courte escale
sur le chemin de la capitale, où elle sera vendue".
“Un jour, une œuvre” serait pour
une fois approprié, pour qualifier la présentation au musée des Tissus et des
Arts décoratifs de la Sainte Marie-Madeleine en extase d’Artemisia Gentileschi.
Car l’exposition dont il est question ici dura précisément 7h30 le 16 juin 2014. Ensuite, le
tableau continuera son voyage du Sud de la France, où il a été redécouvert,
vers Paris où il sera mis en vente par Sotheby's le 26 juin, nous sommes toujours en 2014. Je puis même vous donner le prix : 865500€ frais inclus".
La brièveté de cette escale, le
directeur du musée la revendique : elle met en valeur selon lui le “caractère
exceptionnel” de l’œuvre elle-même. Quant au choix de Lyon, il ne serait pas
géographique (carrefour des marchands entre le Sud et la capitale depuis des
lustres), mais vaudrait, toujours pour Maximilien Durand, reconnaissance “de la
place de Lyon en nombre d’amateurs d’art” par Sotheby’s, qui voulait présenter
l’œuvre dans une autre ville avant la capitale.
Mais pourquoi une peinture
italienne du XVIIe siècle se retrouve-t-elle dans un musée des Tissus ? À cause
du vêtement de Marie-Madeleine (qui occupe presque un quart du tableau), répond
Maximilien Durand, évoquant une chemise galonnée conservée rue de la Charité.
Le directeur du musée rappelle aussi que celui-ci possède un fonds d’arts
graphiques et de peinture, des œuvres sources d’inspiration pour les créateurs
textiles. Ces créateurs, les soyeux lyonnais notamment, poursuit le
conservateur, ont toujours voulu être reconnus comme des artistes. Ce que
“l’on retrouve dans la biographie de la fille du peintre caravagesque Orazio
Gentileschi : “promouvoir un art au-delà des obstacles constitués par son sexe,
les épreuves de son existence…”
Guido Reni |
encore Guido Reni |
El Greco a posé sur la Bible devant elle le crâne de la Sainte-Baume ! |
Hugues Merle (1822-1881) Marie-Madeleine dans la grotte dont je vous ai déjà parlé- 1868 |
le même Hugues Merle a peint Hebe après sa chute.
Ce serait une longue histoire de vous la raconter.
Ce serait une longue histoire de vous la raconter.
aucun rapport avec Marie-Madeleine... quoique ?
aucun rapport non plus (sauf les cheveux)
avec Suzanne au bain :
avec Suzanne au bain :
par contre, on retrouve le sujet : Marie-Madeleine à la Sainte-Baume, avec cette fois Gentileschi
mais Orazio Gentileschi
163 x 208cm : au Musée d'Histoire de Vienne
tout y est : le livre sacré, le crâne ... et les cheveux ! |
antérieurement : https://babone5go2.blogspot.com/2013/09/judith.html
et puis Lalyre, le peintre des sirènes (aucun rapport) a peint cette Marie-Madeleine