c'était il y a un an déjà ! |
La FNSEA et les Jeunes
agriculteurs ont annoncé pour lundi matin, il s’agit du 11 juin 2018, le début d'un mouvement de blocage à travers
la France des raffineries et dépôts de carburant, pour dénoncer les
contradictions d'un gouvernement qui exige de ses agriculteurs des normes qu'il
n'impose pas aux produits agricoles importés.
Ces blocages, qui ont démarré dès dimanche, notamment à Gonfreville l'Orcher
(Seine-Maritime), sont prévus jusqu'au 13 juin, mais seront reconductibles.
En ligne de mire des paysans, la bio-raffinerie Total de La Mède.
Cette raffinerie va utiliser, à
compter de sa mise en service cet été, 50% d'huile de palme importée pour
produire du bio-carburant, une concurrence redoutée par les producteurs de
colza français et qui a donc grandement inspiré le ton de cette nouvelle révolte du monde
agricole.
"Choisir de bloquer les raffineries, c'est un moyen de se faire
entendre par le gouvernement, car ce sont les symboles de ces importations
distorsives", explique Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA.
Il dénonce "le double langage du gouvernement sur les accords internationaux
et les négociations bilatérales qui autorisent des contingents d'importation
complémentaires qui viennent déstabiliser l'ensemble des filières en
France".
Principale revendication : que le
gouvernement s'engage à ne pas rajouter des normes aux agriculteurs français
qui s'estiment pénalisés par rapport aux importations. Le syndicat demande donc
qu'avant l'application de toute nouvelle norme, soit effectuée une expertise
économique et sociale.
Le FNSEA veut également que soit
réintroduit dans la loi Alimentation, examinée à partir du 26 juin par le
Sénat, un amendement sur l'interdiction d'importer toute denrée produite en
utilisant des substances phytosanitaires interdites dans l'Union européenne,
même à doses résiduelles.
Un chiffre à mettre en
perspective avec les sept raffineries et 200 dépôts dont environ 90 dépôts
principaux, que compte la France. Le carburant est acheminé des raffineries aux
dépôts par un réseau d'oléoducs de 6.000 km, ainsi que par barge et par train.
Tout se tient dans la
mondialisation : les peuples désormais, revendiquent un monde orienté
vers les standards des pays développés. Les multinationales jouent sur ces aspirations, sur la différences entre pays des législations sociales et fiscales, sur les différences de niveau de vie, optimisant leur fiscalité, et faisant le chantage à l'emploi.
Les forêts primaires sont
arrachées, pour planter des palmiers à huile. Moins chère que le colza bien entendu. Adieu les papillons, comme Croesus ! (1) Avec cette huile de palme, Total se sacrifie : il faut bien en faire quelque chose, et j'ai entendu les responsables affirmer : -"si ce n'est pas nous qui l'importons, ce sera d'autres" ... ajoutant : "de toute façon, elle sera "certifiée", (l'huile de palme, ça veut dire quoi ?) enfin, avec l'augmentation de la consommation mondiale, il faut bien de nouveaux carburants : pour une fois qu'ils ne sont pas fossiles" !
Si l’on veut préserver les
emplois des raffineries françaises, sujet grave s'il en est, pas d'autre solution que de l'importer cette huile
de palme. Du coup, on a moins besoin de colza français, trop cher... du moins pour l'incorporer dans les carburants...comment préserver l'emploi des agriculteurs français....
.... tout en défendant Croesus ?
le palmier à huile a de beaux jours devant lui
encore une fois, la biodiversité va dans le mur !
PS : (1)
PS : il parait qu'une mine d'or géante pourrait être ouverte en Guyane ? La forêt primaire serait bien entendu arrachée, et les rivières auraient à charge d'éliminer les produits chimiques destinés à extraire l'or. De l'or ? des emplois ? j'adore ! ! Comment résister ?