samedi 26 mai 2018

Poblet (2)

entrée à droite, par le portail de l'église, on tombe sur la nef monumentale :


le fameux rétable d'albâtre





Au fond, le rétable, avec au centre la Vierge, et plein  de saints, et de saintes oubliés. Mais ce qui frappe, ce sont les arceaux énormes qui abritent les sépultures des rois et reines, le tout en position non pas horizontale, mais penchés à 45°. Il y a de la place et je distingue de suite celles disponibles : pour qui sont-elles réservées ? Les panthéons royaux, si l'on compte les deux arceaux, sont une des particularités de Poblet. Sont enterrés (en l’air) huit rois de Catalogne et d’Aragon, d’Alphonse le Chaste jusqu’à Jean II ; six épouses des rois de Catalogne et d’Aragon, et Béatrice d’Aragon (1457-1508) qui fut l’épouse de deux rois de Hongrie. 

Comme le dit le guide en Français qui nous a été remis : « leur présence silencieuse ; de cendres et d’albâtre, obligent à la fidélité et à l’engagement au service des racines et de l’histoire de notre peuple ».




Voilà qui fait réfléchir aux évènements actuels !

Il y a Jeanne d’Empuries, fille de Pierre le Cérémonieux. Jacques 1er le conquérant (1213-1276) ? (2 statues précise le guide). Alphonse 1er le Chaste, appelé aussi « le troubadour » (1162-1196)(2 statues aussi) ; Martin l’humain (1395-1410). Marie de Navarre et Eléonore de Portugal, épouses de Pierre III. Pierre III le Cérémonieux, appelé aussi « du petit poignard » (1336-1387) et Eléonore de Sicile, sa 3è épouse. Jean 1er le chasseur, dit aussi « l’amateur de la Gentillesse » (1387-1395), et son épouse Yolande de Bar. Mata d’Armagnac épouse de Jean 1er. Ferdinand 1er d’Antequera (1412-1416)(2 statues) et son épouse Eléonore d’Alburquerque. Jean II (1458-79)(2 statues) et son épouse Jeanne Enriquez. Alphonse IV le Magnanime (1416-58).







Les vitraux tout simples reprennent les blasons de tout ce monde, avec bien en vue PO qui indique Poblet, retrouvé sur la carte de visite de la cantine où nous prendrons un chocolat bien chaud, la technique des Touaregs du désert quand ils veulent se refroidir le palais.


















In fine, nous tomberons sur l’ancien Abad José Alègre qui vit ici comme jubilado (j’adore ce mot vous avez bien compris) et qui discute avec une  patiente, à moins que ce soit sa sœur, sujet qui nous conduit à de multiples extrapolations.








on peut séjourner ici, se laver les mains au lavabo, s'imprégner des lieux, 

peut-être trouver la paix ?