Déjà dix jours qu’a commencé le « joli mois de mai », et plein
de fleurs blanches cette fois ! Prenant les petites routes, nous décidons
de nous rendre à Alan où a été organisé un joli marché d’artisans.
À la fin du XVè siècle, l'évêque
Jean de Foix de Grailly transforma sa demeure en un fastueux palais décoré de
fresques, disparues pour la plupart ; la tour orthogonale abritant un escalier
à vis est un chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant, avec son tympan orné
d'une vache monumentale sculptée. Au
XVIIe et XVIIIè, les évêques qui y résidèrent apportèrent au palais des
transformations, embellissements et remises au goût du jour mais à la
Révolution l'édifice fut divisé et vendu comme bien national. En 1912 la
célèbre vache, menacée d'être vendue à un amateur d'art étranger et exportée,
fut défendue et sauvée par les habitants d'Alan. Le tympan fut classé monument
historique. Oubliée de tous, la vaste bâtisse tomba peu à peu en ruine jusqu'en
1969 où un ténor d'opéra, Richard Gailland, avec l'aide d'amis passionnés,
entreprit courageusement le sauvetage architectural du palais. Depuis 1998,
deux artistes photographes, Yuri Lewinski et Mayotte Magnus, en poursuivent la
restauration : rendez-vous cet été, pour une visite de l'intérieur !
"signun dei vivi" : "représentant du dieu vivant" |
Ce n’est pas tout ça, mais il va
falloir se restaurer. Une course cycliste à Aurignac, le musée ne sera ouvert
que cet après-midi, nous sommes dimanche, pas de restaurant en vue !
Le GPS nous emmène par des
chemins improbables (mais sûrs) à Salies, où nous sommes certains d’être
accueillis à l’Hotel du Centre : oui, les couleurs sont … catalanes … mais
au menu de l’ardoise : tête de veau, sauce gribiche : Chirac aurait aimé !
entre la vache d’Alan
et le veau de Salies
on n’en sort pas …
…des vaches !