dimanche 29 septembre 2013

Au pays des biches…


…et des cèpes


Que faire en cette saison, quand le Lycée finit à 17 heures, et que l’on a à préparer un mémoire de seconde, en S.V.T, sur un biotope, et les animaux qui l’occupent (hors l’homme bien entendu, il doit s’agir des animaux dits sauvages !) ?

On a juste le temps, entre dix huit heures, et le crépuscule où l’on ne voit plus rien : se rendre dans la vallée de la Barousse en remontant la route qui longe l’Ourse ; filer à Mauléon ; tenter d’écouter le brame des cerfs. Peut-être va-t-on en voir un ? Peut-être même des biches ?

Les années précédentes, on escaladait la route du port de Balès jusqu’au sommet à 1.755 mètres d'altitude. Le mot port signifie en gascon « porte » ou « col », qui est le pendant de puerto en espagnol. Le chemin est fastidieux, plein de virages, 19 Km de long ce qui fait 38 aller-retour : au sommet il y a des pâturages, au-dessus de l’altitude des arbres. Des vaches. Et au milieu des vaches, les cerfs viennent brouter en se camouflant au milieu des troupeaux. Futés les mecs !

 















Alors on tente le parcours, il va falloir trois heures aller-retour, ce qui fait rentrer à vingt heures, limite pour diner, faire le compte-rendu, et regarder quelques feuilletons sans compter le journal (de vingt-heures) justement !

Direction Saint-Bertrand. Puis les Hautes-Pyrénées. Traversée des villages célèbres, dont Thèbe et Ferrère. Et escalade du col. La voiture renâcle !

Rien, nous sommes en semaine, les cerfs ne sortent que le week-end, pour se faire admirer des touristes.

Au retour, la voiture roule au pas, car les biches ont l’habitude de visiter les jardins, protégées qu’elles se savent par leur statut d’espèce-qu’on-ne-chasse-pas, sauf à disposer de « bracelets » difficiles à obtenir. Et puis les chasseurs ne vont pas tirer aux abords des maisons, qui sont les maisons des voisins et des copains car ici tout le monde se connaît, et respecte la trêve du brame fin septembre. Enfin, pas question de tuer une biche : elles sont trop élégantes !

Deux biches, prises au téléobjectif. Nous ne revenons pas bredouilles.
 




les photos sont en réalité de Marine
moi j'ai simplement donné un petit coup de klaxon, la biche m'écoute avec son oreille droite !
Comme au marché du coin on a acheté quelques cèpes, les meilleurs, les bouchons de champagne, on sait que le must sera le repas du soir : les photos prises, le rapport destiné au professeur Sciences et Vie de la Terre devrait être impeccable !

vite à la maison,

le meilleur est à venir.


il n'y a pas de mystère : la qualité coûte le double !

le dessert, de saison, n'a pas de prix !