déjà, on devine que Francesco Hayez est le peintre italien de grandes fresques
en Italie, on parle latin pour créer un blog :
ce sont "les réfugiés de Parga" : il y a eu de tous temps des réfugiés
Nous sommes en 1819, l'affaire de Parga, cette citadelle grecque de la côte
d’Épire dont les habitants préférèrent partir plutôt que de se soumettre à
l’autorité musulmane, mit l’Europe occidentale en émoi au tout début du XIXe
siècle. Foscolo s’engagea à diffuser une vérité dont ensuite il douta, Berchet
écrivit le célèbre poème I profughi di Parga, et Francesco Hayez peignit en 1833 sur ce
sujet l’un de ses tableaux les plus célèbres.
il est vrai que passer des vacances sous la citadelle aujourd'hui est idyllique !
les grands peintres nous font toujours voyager, dans le temps et l'espace :
En 1797 la France napoléonienne
met fin à la domination vénitienne et Parga devient une monnaie d'échange :
vainqueur de Venise, Napoléon cède Parga aux Autrichiens, qui la laissent aux
Britanniques lesquels, le 5 décembre 1815, livrent Parga à l'Empire ottoman ; à
ce moment, le maître de l'Épire est Ali Pacha de Janina. Les ottomans
maltraitent le peuple de Parga qui décide, le Vendredi Saint 15 avril 1819
d'émigrer en masse à Corfou, restée britannique, après avoir brûlé sa ville et
les restes de ses ancêtres. Leurs descendants reviennent sur le continent cent
ans plus tard, en février 1913, lors du rattachement de l'Épire à la Grèce. Cet
épisode des Fugitifs de Parga fut immortalisé par de nombreuses œuvres d'art.
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Hayez lui-même : les fugitifs
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Carlo
Belgiojioso (1815-1881). 1845. Musée Benaki,
Athènes |
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Alphonse Apollodore Callet,
L'Embarquement des Parganiotes, 1827, figurez-vous que cette oeuvre est accrochée au Musée des Beaux-Arts de Rouen ! |
on comprend que les descendants d'aujourd'hui soient revenus
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Napoléon a laissé sur place les canons vénitiens |
Francesco peint de belles italiennes
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Odalisque 1839 |
et forcément Vénus, tenant une colombe symbole d'amour, (même si en réalité il s'agit de la ballerine Carlotta Chabert (1830), musée d'Art moderne et contemporain de Trente et Rovereto.
Cupidon n'est pas mal non plus
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et Diane toujours altière |
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bain des nymphes |
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à 21 ans, il peint Rinaldo et Armida |
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Suzanne au bain |
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et que Ruth est belle |
les grands peintres illustrent l'Histoire
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Une commande de Murat : Ulysse à
la cour d'Alcinous (1815), musée de Capodimonte, Naples. |
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le pape Urbain II sur la place de Clermont prêche pour la première croisade |
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Croisés assoiffés près de Jérusalem |
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La Destruction du temple de
Jérusalem (1867), Galleria d'Arte Moderna, Venise. |
et puis, ma Marie-Madeleine préférée, en pénitente
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on peut comprendre sa tristesse |
je termine avec un baiser
grâce à Francesco Hayez, on peut voir le dernier
baiser de Roméo à Juliette