nos ancêtres Gaulois élèvent des bovins pour en extraire la viande et la diffuser (en Espagnol) partout dans le monde |
Contrairement à son nom à
consonnance allemande, Liebig est bien une entreprise française spécialisée dans la
fabrication de soupes appartenant au groupe espagnol GBfoods.
L'origine de la marque remonte à
1847, quand le chimiste allemand Justus von Liebig invente un procédé
d'extrait de viande alimentaire (extractum carnis Liebig), procédé qu'il
dépose.
Associé à l'ingénieur belge
George Christian Giebert qui avait lancé la Societé de Fray Bentos Giebert
& Cie — exploitant ainsi les cheptels bovins d'Uruguay et d'Argentine —, il
fonde le 4 décembre 1865 la Liebig's Extract of Meat Company (LEMCO) qui
entre à la bourse de Londres. Cette société britannique, véritable
multinationale, vise les marchés européen et américain.
En 1875, l'usine de Fray Bentos produit 500 tonnes d'extraits de viande. En 1881, sort de ces mêmes usines le Fray Bentos Compressed Cooked Corned Beef, premier du genre. La direction générale et le centre de distribution se trouvent dans le port d'Anvers. En 1899, Liebig contribue au lancement du produit OXO, vendu sous la forme de bouillon cube à partir de 1911. Équivalent à l'OXO, le Viandox est lancé au début des années 1920 en France par la filiale française de la LEMCO, la Compagnie française des produits Liebig (Aubervilliers-La Courneuve). Il se présentait sous forme soluble ou liquide. En 1924, la LEMCO est rachetée par le Vestey Group, l'entité est alors renommée Frigorífico Anglo del Uruguay.
Dans les années 1950, les « cubes Liebig » de concentré de viande sont incontournables dans la plupart des ménages de France et de Belgique : j'ai du moi-même grandir grâce à ces merveilleux extraits.
Liebig possède une unique usine, en France, au Pontet, qui emploie 104 salariés. Au Pontet, où l'usine de production des soupes Liebig a vu le jour en 1962, la carotte et le potiron sont probablement les légumes roi. "C'est normal, car ils entrent dans la quasi-totalité de nos recettes et c'est d'ailleurs parce qu'ils sont indispensables, qu'il a fallu structurer des filières d'approvisionnement auprès de 160 agriculteurs", rapporte Jérôme Barbier, responsable de l'exploitation du site agroalimentaire sur lequel s'épanouit aussi, outre Liebig, la marque Royco. Un autre poids lourd, "mais c'est bien Liebig qui reste le nerf de cette usine ".
Jusqu'en 2019 propriété de
Continental Foods, les deux ont rejoint l'acquéreur catalan GB Foods. Un groupe
à présent structuré autour d'une trentaine de marques "locales"
fortes, parmi lesquelles Liebig fait figure de champion français avec ses 46
000 tonnes de soupes commercialisées en briques aseptisées et depuis plus
récemment, en bouteilles. 63 recettes au total, toutes élaborées dans la
cuisine centrale de l'usine du Pontet sous la responsabilité de Nicolas
Tejedon, un cuisinier qui, après dix années de cuisine gastronomique, a été
recruté pour adapter les soupes aux tendances gustatives. "Un autre aspect
du métier dans lequel la qualité des produits est incontournable".
La "loi du minimum" est allemande !
Le texte de cet ouvrage est, en fait, celui de l’Introduction au Traité de Chimie organique paru en cahier séparé, en français, en 1840. Il devient à peu près, pour des raisons exposées ailleurs, le texte du Traité mentionné plus haut, généralement nommé Traité de Chimie agricole.
On lit, au § 23 : « La vie des plantes est soumise à plusieurs conditions spéciales qui, pour chaque espèce, sont particulières : si l’on place une plante dans toutes ces conditions vitales hormis une seule, elle ne pourra pas se développer ».
Ce premier énoncé de ce que
l’histoire retiendra sous le nom de loi de Liebig, ou loi du minimum, ou
encore loi des facteurs limitants, se situe dans le cadre des recherches
concernant l’humus, ce produit de la décomposition des plantes, si riche en
carbone. On est à l’articulation des préoccupations du chimiste, qui s’épuise
depuis des années dans l’étude de toutes ces métamorphoses organiques, et de
son intérêt naissant pour l’agriculture ; et, en tout premier, son
interrogation : d’où les plantes prélèvent-elles le carbone nécessaire à leur
texture, et dont il semblait à peu près évident pour tous qu’il était fourni
par l’humus contenu dans les sols ?
Nous savons, nous qui bénéficions de toutes ces recherches abouties, que les plantes puisent leur carbone dans le CO2 de l'air, contribuant à son élimination par la photosynthèse.
Liebig se concentre sur les principes minéraux, et il met en condition pour l’acceptation des engrais que l’on dira chimiques ; puisqu’il faut remplacer, « d’une manière quelconque, les substances que l’atmosphère ne peut point fournir », puisque les fumiers agissent de par les substances minérales qu’ils renferment, puisque l’on doit arriver, en agriculture, au point où l’on en est arrivé dans l’art de guérir.
En 1846, il précise et limite sa première version : « Le produit d’une culture est restreint par l’élément nutritif que l’on trouve en moindre quantité dans le sol, relativement au besoin de la plante cultivée. Tous les éléments nutritifs doivent être restitués en rapport ». Désormais est acquise la référence constante au sol, ancrage de toute culture, lieu de la réserve et donc de l’épuisement des ressources non illimitées. La loi se voit inextricablement reliée à la loi de la restitution, autre « loi naturelle » de l’agriculture. Liebig ne cessera désormais de mener ce combat, en particulier dans ses Lettres sur l’Agriculture moderne.
Le principe du minimum, associé à la terre (Boden = sol, terre) et au principe de la restitution, conduit donc à la question des engrais. C’est bien ainsi que l’on verra circuler la loi à travers les éditions postérieures, jusqu’à la dernière, qui insiste encore, dans le chapitre sur les engrais :
« Soit un champ contenant un
maximum d’une ou de plusieurs substances nutritives, et un minimum d’une ou de
plusieurs autres substances nutritives : c’est ce minimum, qu’il soit de la
chaux, de la potasse, de l’azote, de l’acide phosphorique, de la magnésie ou
autre chose, qui règle la quantité et la durée de la récolte. Si ce minimum est
de la chaux ou de la magnésie, alors les récoltes de blé et de paille, de rave,
de pomme de terre et de trèfle resteront les mêmes ; elles n’augmenteront pas
quand bien même la quantité de chaux, de magnésie et d’acide phosphorique
disponible dans la terre serait multipliée par cent »