nymphe au lever du soleil |
Il étudie en France, d'abord à Béziers entre 1869 et 1871, et en raison de son intérêt pour les cours de dessin, il s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Tolosa de Llenguadoc. Oui, c’est le nom de Toulouse en catalan ! Et l'Ecole des Beaux Arts, avec son restaurant chic à côté, existe toujours dans la ville rose ! De retour à Barcelone en 1874, il poursuit ses études à l'école Llotja. À cette époque, il écrit des poèmes, Notes de l'âme, datés de 1875, où l'influence de Gustavo Adolfo Bécquer et de Ramón de Campoamor est évidente, comme le relate Martín de Riquer y Morera. J'adore ces noms espagnols à rallonge !
nymphe au clair de lune |
Il parcourt Rome et Paris ; mais c'est lors de son voyage à Londres en 1894, qu'il rencontre le mouvement des Préraphaélites anglais et l'art japonais, qui auront une grande influence sur ses créations. Il rencontre également le peintre et dessinateur William Morris et surtout Edward Burne-Jones qui le poussent à se consacrer avec un intérêt particulier aux arts graphiques et décoratifs, introduisant le modernisme d'inspiration britannique en Catalogne.
au Cercle de Liceu https://babone5go2.blogspot.com/2021/10/circulo-del-liceo-les-filles-du-rhin.html |
Alexandre
Riquer se fait remarquer comme graphiste, avec une grande maîtrise du dessin.
Sa grande production artistique dans ce domaine joue un rôle fondamental dans
l'esthétique moderniste, étant l'auteur de certaines des images graphiques les
plus représentatives du modernisme catalan. Il réalise des affiches, des
gravures , des illustrations de livres et de magazines, des diplômes, des
cartes postales, des timbres, des souvenirs, des menus, des partitions, des
cartes de visite et des ex-libris.
Casa Alegre Terrassa |
on pourrait se croire au Capitole de Toulouse, non ? |
Avec Joan Llimona, il participe à la fondation du Cercle Artístic de Sant Lluc, en étant le premier membre conservateur, et il a de grands liens avec la ville de Terrasa , où il a contribué à la diffusion du modernisme avec son ami Joaquim Vancells . Il collabore à l'illustration de magazines, entre autres, La Ilustració Catalana et Arte y Letras et des livres de la collection Arte y Letras dirigée par Lluís Domènech i Montaner, avec qui il a collaboré aux œuvres de l' Exposition universelle de Barcelone en 1888 , dans la décoration de l'Hôtel Internationalet ; les céramiques extérieures du restaurant El Castell dels Tres Dragons .
quelle devise ! |
En 1890, il réalise sa première
exposition individuelle à la Sala Parés de Barcelone, sur le thème exclusif des
oiseaux, avec un grand succès critique et commercial.
On a compris qu’il est très proche de la France, proche de
Toulouse, ne manque plus qu’Oloron Sainte Marie !
Il épouse d'abord María Dolores Palau González de Quijano, avec qui
il a neuf enfants. Devenu veuf, il se remarie en 1911 avec l'écrivaine
française Marguerite Laborde (« Andrée Béarn » en littérature), avec qui il a
un fils, Juan de Riquer y Laborde. Voyez la complexité des noms de famille cumulant mari et épouse. Il se consacre désormais
presque exclusivement à la peinture.
voici ses quatre saisons :
Andrée Béarn est le nom de plume de Marguerite Laborde (1880-1973), femme de lettres originaire d’Oloron-Sainte-Marie. C’est là qu’elle nait le 15 mai 1880 d’une famille oloronaise résidant dans le quartier médiéval de Sainte-Croix.
Grâce à Octave Uzanne (homme de
lettres et bibliophile, ami intime de sa sœur Augusta), Marguerite Laborde
rencontre en 1910 son futur mari, notre Alexandre de Riquer, figure majeure de
l’Art Nouveau et du modernisme catalan, également poète et grand bibliophile.
Veuf depuis 1899 et père de neuf enfants, il
se remarie en 1911 avec Marguerite, qui s’installe avec lui à Barcelone. Elle y
fréquente écrivains et artistes, notamment le cercle des modernistes se
réunissant au café Els Quatre Gats. Elle accompagne Alexandre pendant ses voyages
en Castille, en Andalousie, à Ibiza et à Majorque. Le couple séjourne aussi en
Béarn, en 1912 et 1913. Que ces gens voyagaient !
Le couple se sépare en 1914, à cause de l’incompatibilité d’humeur entre Marguerite et Emilia, une fille d’Alexandre issue de son premier mariage. Marguerite retourne, avec son fils, dans la maison familiale « La Haüt » du quartier Sainte-Croix, à Oloron. Elle y retrouve ses deux sœurs : Augusta qui tient boutique et Marie qui est sage-femme.
Réconciliée avec son époux, Marguerite le rejoint à Majorque où il s’est retiré en 1917 et où il meurt en 1920.
Devenue veuve, Marguerite s’installe définitivement à
Oloron.
Seignac a peint Psyché s'entretenant non pas avec un, mais deux Amours
Tout cela pour vous montrer la nymphe d'Alexandre
avec les ailes de IO
https://www.youtube.com/watch?v=LiRCw8auK8Q&t=11s
désolé, un peu long : 1h 13mn 02s
mais, c'est pour l’art, le parfum de la vie...
Victor Hugo conseille :
-"ami, cache ta vie ...
... et répands ton esprit" !
PS : drôle notre Planète : pendant qu'il faisait -5° ce matin, et qu'Odessa était plongée dans le noir, après l'attaque de ses centrales électriques par les drones de Poutine, voici la température de la mer à Valencia, pas si loin au Sud de chez nous ! Même temps à Barcelone : on comprend que les Catalans préfèrent la Catalogne !